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Pour la plupart des blogueurs, le Salon du Livre de Paris est un moment à part dans l’année, en particulier lorsqu’on parvient à recevoir une accréditation. N’ayant jamais vraiment compris sur quels critères étaient envoyées ces accréditations, c’est grâce aux bons offices de L’Irrégulière que j’ai pu recevoir une invitation cette année.
Après avoir compulsé la liste des dédicaces du week-end, j’ai opté pour une visite le samedi, malgré la foule qui souvent se presse Porte de Versailles en cette journée. Munie de livres piochés dans ma bibliothèque ou dans ma PAL, j’ai pu pénétrer dans le Salon en début d’après-midi. Une mauvaise nouvelle cependant, dès l’arrivée : les employés qui contrôlaient les billets ne disposaient plus de pastilles pour apposer sur les livres venus de l’extérieur, ce qui n’a pas manqué d’occasionner quelques désagréments.
Mes objectifs prioritaires sont toujours les auteurs en dédicaces, et je m’étais concocté un petit planning pour rencontrer les plus intéressants à mes yeux. Comme l’an dernier, j’ai eu le plaisir de discuter quelques instants avec le très agréable Akira Mizubayashi, dont j’avais adoré Une langue venue d’ailleurs, et dont je viens de dévorer le dernier ouvrage, Mélodie (billet à suivre rapidement). Puis il me fallait aller trouver Gaëlle Josse, afin d’acquérir son dernier roman, Noces de neige. Quelques mots échangés, au sujet de la couverture du roman, qui plaît beaucoup à l’auteur, et de l’importance des blogs de lecture à ses yeux. Gaëlle Josse, que j’avais eu l’occasion de croiser l’an dernier déjà, est un auteur aussi sympathique qu’abordable. Elle parle comme elle écrit, avec douceur et retenue.
En attendant les dédicaces suivantes, petite déambulation dans les allées, moins encombrées que les années précédentes. Des achats indispensables et raisonnables à la fois. Des découvertes passionnantes sur le stand du Musée des Lettres et Manuscrits (Six siècles d’art du livre, avec de magnifiques ouvrages illustrés). Vient enfin 16 h, l’heure de l’arrivée de Jérôme Ferrari (découvert avec Où j’ai laissé mon âme) sur le stand des éditions Actes Sud. De l’auteur, j’avais apporté deux romans issus de ma bibliothèque, Un dieu un animal, dévoré mais pas encore chroniqué, et Le sermon sur la chute de Rome, que je garde en réserve en attendant le bon moment. Jérôme Ferrari est ouvert et attentif à ses lecteurs. Dommage que les employés du stand soient moins sympathiques : un d’entre eux s’est montré assez désagréable en constatant que mes livres n’étaient pas « pastillés ». En dépit de mes explications sur la pénurie des pastilles en question à l’entrée du Salon et du constat que mes livres avaient été lus, il a fallu argumenter face à un individu laissant planer la menace d’une confiscation des livres. L’envie d’acheter plusieurs livres sur le stand Actes Sud s’est envolée. Et je ne peux que regretter le caractère finalement commercial du Salon. On préfère visiblement les visiteurs qui font dédicacer un livre qu’ils n’ont pas lu à ceux venus avec l’ouvrage qu’ils ont apprécié. Déception. Fort heureusement la bonne humeur de Jean-Philippe Blondel a effacé cette impression déplaisante. C’est avec le sourire qu’il a apposé sa signature dans mon exemplaire de O6 H 41. Enfin, croisant un Philippe Delerm quasi désoeuvré sur le chemin de la sortie, je me suis arrêtée pour une petite dédicace de Ecrire est une enfance.
Malgré la mésaventure Actes Sud (j’attendrai une prochaine visite chez Gibert Joseph pour ajouter à ma PAL Chronique d’hiver, de Paul Auster, et Le petit joueur d’échecs, de Yôko Ogawa), ce fut encore un bon cru de Salon du Livre.
estellecalim a dit:
Il va falloir que je lise les autres romans de Gaelle Josse, car j’ai beaucoup aimé Les Heures silencieuses. En tu as passé une bonne journée, c’est l’essentiel (oublions les fâcheux)
mrspepys a dit:
Les fâcheux, ici rendus plus désagréables par l’appât du gain, n’ont pas réussi à gâcher ma journée.
N’hésite pas à craquer sur les deux autres romans de Gaëlle Josse !
keisha a dit:
Je lis tes mésaventures. Oui, ce salon est bien commercial.
Mélodie , je l’ai noté, j’avais adoré le précédent !
mrspepys a dit:
Si tu as lu le premier ouvrage en français de Mizubayashi, tu dois te souvenir qu’il y mentionne sa chienne. C’est d’elle dont il est question dans Mélodie, avec une grande retenue et beaucoup d’intelligence. Et c’est toujours écrit avec élégance. Je serai curieuse de connaître ton avis quand tu l’auras lu.
Syl. a dit:
C’est décevant ! mais tu as l’air contente de ta récolte !
Bon dimanche
mrspepys a dit:
Je suis en effet ravie d’avoir pu échanger quelques mots avec les écrivains que j’avais choisi de rencontrer, car c’est là tout l’intérêt de ce salon à mes yeux. Pour les achats, je préfère mon libraire ou les bonnes occasions de Gibert Joseph. Un bon dimanche à toi aussi !
Valérie a dit:
Je viens toujours avec mes livres car je fais dédicacer ceux que j’ai aimés, donc lus avant. Oui, c’est vraiment un problème cette histoire de pastilles.
mrspepys a dit:
Tu me rassures ! C’est une démarche qui me semble plus logique que celle d’acheter un livre sans en rien savoir et le faire dédicacer sous prétexte que l’écrivain est connu (ce qui était le cas avec Jérôme Ferrari pour la majorité des personnes de la file d’attente).
L'Irreguliere a dit:
Contente d’avoir pu te faire plaisir ! Malgré ces désagréments, tu as passé une belle journée je vois !
mrspepys a dit:
Encore merci ! Ce fut en effet une journée agréable, que personne n’est parvenu à vraiment me gâcher.
vivelaroseetlelilas a dit:
Oui moi aussi je trouve que l’organisation et les personnels d’encadrement et de surveillance sont assez nuls. J’en parlais l’année dernière d’ailleurs ! http://www.vivelaroseetlelilas.com/2012/03/salon-du-livre-2012-quelques.html
mrspepys a dit:
Pour le coup, le personnel de l’organisateur a été plutôt sympathique, quoique démuni en raison du manque de prévoyance de ses supérieurs (pas assez de pastilles). C’est davantage l’équipe du stand Actes Sud qui m’a déçue, apparemment peu au fait de ce qui peut se passer hors de son petit univers (à moins que la taille du stand et sa position hautement stratégique lui soient montés à la tête) ; je doute qu’Hubert Nyssen ait approuvé…
soukee a dit:
Ah oui, pas terrible chez Actes Sud en effet… En tout cas, ravie de voir que tu en as profité ! Pour ma part, pas de salon. Je me doutais que la fatigue accumulée et le fait que j’ai travaillé hier m’empêcheraient d’y aller. Tant pis, j’y serai l’an prochain ! 😉
mrspepys a dit:
Quand on travaille le samedi matin, cela rend les choses plus compliquées… Ce sera sans doute pour l’année prochaine, avec des invités plus palpitants peut-être.
sandrion a dit:
Alléchante récolte ! J’attends avec impatience ton billet sur le dernier roman de Gaëlle Josse.
mrspepys a dit:
Ce billet ne saurait tarder !
Ankya a dit:
Tu as raison, Akira Mizubayashi est une personne très agréable. J’ai adoré son livre Une langue venue d’ailleurs.
Je n’ai pas pu me rendre au salon du livre à mon plus grand désarroi, cette année.
mrspepys a dit:
Quel dommage que tu n’aies pas eu l’occasion de le rencontrer cette année. Fais-toi plaisir en lisant son dernier ouvrage. 😉
George a dit:
Ce que tu dis de l’intervention très peu aimable de la personne sur le stand Actes Sud, me rappelle que j’étais allée à une dédicace de Catherine Cusset, il y a 3 ans, mais j’étais venue avec mon exemplaire poche de « Le problème avec Jane » que je venais de finir dans le RER, elle a fait un peu la gueule et m’a balancé sans sourire et vraiment comme un reproche : « Et bien maintenant il faut acheter le dernier » ! j’avais trouvé ça très moyen !
Bon bref, tu as fait de beaux achats, notamment le Gaëlle Josse qui me tente beaucoup.
mrspepys a dit:
Quand ce sont les auteurs qui se montrent désagréables, c’est encore pire ! Au moins, Jérôme Ferrari a été tout à fait charmant, et surpris que je vienne le voir avec deux livres, dont Un dieu un animal.
Matilda - Caprices a dit:
Je comprends ce que tu veux dire pour ce qui t’es arrivé au stand Actes Sud, j’ai eu un peu la même chose lors d’un salon et ça m’a refroidie.
Je serais sur Paris en avril, trois jours à partir du 26, une chance qu’on puisse se télescoper ?
mrspepys a dit:
Le téléscopage n’est pas impossible… Peut-être le vendredi en fin d’après-midi ? ou le samedi ?