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Archives de Tag: Polar nordique

Les âmes englouties

24 dimanche Mar 2019

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Arts, ELLE, Famille, Polar nordique, souvenirs

En quittant Göteborg, Nathalie a pour but de poursuivre ses recherches sur les tourbières, auxquelles est dédiée sa thèse. Elle connaît bien la région où elle va s’installer car c’est là qu’ont eu lieu les événements qui, une dizaine d’années plus tôt, ont transformé sa vie. Si elle s’attendait au reflux des souvenirs, elle n’imaginait pas affronter des fantômes autres que ceux de son passé.

C’est indéniable, les romans policiers scandinaves ont un je-ne-sais-quoi très reconnaissable qui leur garantit un succès certain depuis quelques années. Et celui-ci, le premier de l’auteur, n’échappe pas à la règle.

Le lecteur avisé retrouve des ingrédients bien spécifiques au polar venu du Nord, comme la place de la nature et la relation des personnages à leur environnement (en l’occurrence celui des tourbières ici), mais aussi une forme de spleen chez les héros, des drames et des secrets familiaux ou encore un style paisible, qui laisse tranquillement monter le suspens. Susanne Jansson maîtrise à la perfection ces éléments, et elle y ajoute une pincée de fantastique qui pimente le tout.

L’intrigue est finement construite : le lecteur se laisse emporter par une enquête où la police, quoique présente, reste en marge, laissant œuvrer une jeune scientifique et une photographe. Ce faisant, Susanne Jansson s’épargne la banalité d’une investigation purement policière et intègre une approche plus sensible et artistique. Le dénouement est particulièrement bien amené. Même si les habitués de ce genre de littérature auront assez vite quelques indices sur les causes et les auteurs des disparitions, on peut gager que la plupart des lecteurs se laissera surprendre.

Les âmes englouties sont en somme un polar de bonne facture, qui se lit avec aisance et plaisir.

Les âmes englouties, Susanne Jansson, 2014.

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Noir septembre

08 dimanche Nov 2015

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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ELLE, Polar nordique

couvnoirseptembreLe corps d’une jeune femme est découvert par un promeneur et son chien. Ce crime est peu banal dans la paisible ville d’Arhus. L’enquête est confiée au commissaire Daniel Trokic et à sa jeune équipe. En guise d’indices, une poignée de fleurs sèches posées sur la poitrine de la victime, un appartement trop bien rangé pour une jeune maman désordonnée et une messagerie électronique étonnamment vide. Des voisins et des proches peu loquaces, des témoins fuyants ne facilitent guère le travail de la police. Et puis, grâce à un peu de chance et au hasard, un lien est établi entre le meurtre et la disparition d’un chercheur en psychiatrie. Un lien suffisant pour ouvrir de nouvelles perspectives aux enquêteurs.

Voici un roman pour les amateurs de polars scandinaves. Dès les premières pages, le lecteur retrouve une atmosphère bien spécifique, un rythme d’enquête assez lent, des personnages un tantinet torturés, autant d’éléments communs aux romans policiers venus du Nord.

Le ton comme le contexte sont loin d’être déplaisants. Toutefois l’intrigue est légèrement trop tortueuse pour être vraisemblable. Si les rebondissements, comme les fausses pistes, sont essentiels dans une enquête, ils sont très nombreux ici et compliquent inutilement une histoire plutôt bien bâtie.

La galerie de personnages est riche, et la complexité de la plupart d’entre eux permet d’éviter la caricature propre à de trop nombreux romans policiers. La place donnée aux deux principaux enquêteurs est cependant étrange. En effet, la première partie de l’intrigue fait la part belle au commissaire Trokic (personnage récurrent de l’auteur), dont les origines sont présentées avec minutie. Puis c’est l’inspecteur Lisa Kornelius qui occupe davantage le devant de la scène. Ce déséquilibre n’est pas vraiment gênant pour la compréhension de l’histoire, mais il laisse une étrange impression au lecteur.

Sans être un chef d’oeuvre du genre, Noir septembre est un roman policier distrayant, à même de plaire aux habitués de polars nordiques.

Noir septembre, Inger Wolf, 2006.

Betty

27 mardi Nov 2012

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Policier et thriller

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Polar nordique

Pour un juriste sans grande envergure, il peut sembler étonnant qu’un des plus importants patrons pêcheurs du pays charge sa compagne, Betty, de proposer un emploi. La situation devient d’autant plus étrange lorsque Betty se jette au cou de la nouvelle recrue et se met à envisager la disparition de l’homme qui partage sa vie. Et quand viennent les soupçons, il est déjà trop tard, comme l’apprend à ses dépends le narrateur du roman.

Est-ce la construction, faite d’allers et retours entre le présent carcéral et le récit des événements qui ont conduit le narrateur derrière les barreaux, ou le ton, qui oscille entre extrême candeur et apitoiement, ou encore la révélation plutôt prévisible qui intervient au milieu du roman ? Il est difficile de déterminer ce qui m’a empêchée de profiter de cette lecture. Les personnages sont caricaturaux. Le point de vue subjectif du récit est sans doute trop intrusif. Les ficelles de l’intrigue sont voyantes, voire grossières. Rien dans ce roman ne rappelle la finesse des enquêtes d’Erlendur, où l’enquête policière se mêle avec intelligence à la peinture de la société islandaise. Cette lecture, vite expédiée, confirme les avis plus que mitigés de camarades blogueurs.

Amateurs d’Indridason, passez votre chemin. Quant à ceux qui ne le connaissent pas encore, préférez une aventure d’Erlendur pour le découvrir.

Betty, Arnaldur Indridason, 2003.

Le retour du professeur de danse

31 mercredi Août 2011

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Polar nordique

Un ancien policier, installé depuis la retraite dans une région reculée de la Suède, est assassiné. Le meurtrier a fait preuve d’une extraordinaire sauvagerie, ce qui ne manque pas de susciter les interrogations de la police et l’inquiétude de la population. Stefan Lindman découvre le crime à la une d’un tabloïd, alors qu’il vient d’apprendre qu’il souffre d’un cancer. Mettant à profit le congé qui lui est octroyé avant que ne commence son traitement, et dans le but de s’occuper l’esprit, il se rend dans le Nord du pays. D’abord simple observateur, il se trouve rapidement mêlé à l’enquête. Il découvre alors que son ancien collègue était très différent de celui qu’il croyait connaître.

Dans ce roman sont présents la plupart des éléments qui rendent les œuvres d’Henning Mankell aussi plaisantes. Pour la lectrice française que je suis, il s’agit dans un premier temps de l’ancrage dans la société suédoise, et tout particulièrement ici dans le poids de l’histoire du pays sur les évolutions sociales. Le thème des liens entre la Suède et l’Allemagne nazie dans les années 1930 et pendant la Seconde Guerre mondiale est central. Au-delà de la vengeance qui est la ligne directrice de l’intrigue, et qui est malheureusement dévoilée trop tôt avec le prologue se situant en 1945, les ramifications du nazisme dans la société contemporaine sont un des aspects les plus intéressants du roman. L’enquête est bien menée, mais son principal protagoniste, Stefan Lindman, est parfois crispant. Ses doutes incessants, à deux doigts de tomber dans les jérémiades, ponctuent maladroitement l’œuvre. On en vient à regretter les états d’âme de Wallander, et on envisage, à brève échéance, de se plonger dans un roman de la série.

Une lecture commune avec A propos de livres, dans le cadre du Swap à deux PAL.

Le retour du professeur de danse, Henning Mankell, 2000.

Une lecture de plus dans le Challenge Petit bac (3/7), pour la catégorie « métier ».

Le policier qui rit

26 mardi Avr 2011

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Polar nordique

Novembre 1967, à Stockholm. L’attention de la police est monopolisée par les manifestations pacifistes qui sèment le trouble dans la capitale suédoise. Jusqu’à ce qu’un crime sans précédent soit commis. Les huit passagers d’un autobus, ainsi que son chauffeur, sont criblés de balles. Parmi les victimes se trouve un inspecteur proche du commissaire Martin Beck. Ce dernier, secondé par toute son équipe, met les bouchées doubles pour élucider une affaire aux multiples zones d’ombre, à commencer par la présence de l’inspecteur Stenström dans ce bus.

Quel plaisir de se glisser de nouveau dans les pas de Martin Beck, découvert dans l’Homme qui partit en fumée. La vie familiale du commissaire ne s’est guère améliorée, en particulier ses relations avec son épouse. Il ne fait toujours preuve d’un grand optimisme, et porte un regard désabusé sur son époque, où les stigmates de la société de consommation sont de plus en plus visibles. Sa patience, et surtout sa capacité à stimuler les inspecteurs qui l’entourent, sont intactes. Là réside d’ailleurs la particularité de cette enquête : Martin Beck joue essentiellement un rôle de chef d’orchestre. La résolution de ce crime inédit en Suède est le résultat d’un travail d’équipe, de la somme des intuitions et de la persévérance de ces hommes attentifs aux remarques de leur supérieur. Ce choix permet également aux auteurs de suivre plusieurs pistes en parallèle, sans que le lecteur ait l’impression de se perdre, ou d’être faussement égaré pour ménager un suspens artificiel. Il évite aussi les révélations qui tombent d’on ne sait où, les fulgurances policières qui rendent bien des romans invraisemblables. En revanche, ces différentes directions prises par l’enquête sont autant d’entrées dans une lecture de la société suédoise d’alors. La place des étrangers, l’opposition entre la vie à Stockholm et celle des petites villes plus reculées, la soif de réussite sociale sont autant d’aspects abordés aux détours de l’intrigue. L’ensemble est servi par un style d’une remarquable sobriété. Une fois encore le charme a opéré. Une adaptation cinématographique du roman a été réalisée en 1973, mais semble peu aisée à trouver.

Une lecture commune effectuée avec A propos de livres, dans le cadre du Swap à 2 PAL, dont la révélation est imminente.

Le policier qui rit, Maj Sjöwall et Per Wahlöö, 1968.

Et une deuxième lecture sudéoise pour le défi Scandinavie noire de Prune.

La muraille invisible

03 dimanche Avr 2011

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Polar nordique

Quel lien peut-il y avoir entre l’agression d’un chauffeur de taxi par deux adolescentes et le décès, apparemment accidentel, d’un informaticien devant un distributeur de billets ? Voilà ce qui tarabuste l’inspecteur Kurt Wallander. L’enquête se complique quand une des filles est retrouvée carbonisée dans un transformateur électrique, dont une des pièces est placée dans le tiroir de la morgue où reposait le corps de l’informaticien. De découvertes en fausses pistes, laissant l’exploration des méandres informatiques à un jeune hacker pour interroger sans relâche acteurs et témoins, le limier d’Ystad prend vite conscience qu’il est aux prises avec une affaire aussi considérable que sensible. Mais il en faut davantage pour le décourager ou l’arrêter.

Une intrigue bien noire, une réflexion qui dépasse le seul domaine criminel et des personnages souvent torturés : des éléments indispensables pour passer un bon moment de lecture. Dans ce roman, on ne trouve point de héros infaillibles, mais des hommes et des femmes qui tirent parti des faiblesses des autres autant que de leurs qualités pour avancer. Les enquêteurs ne sont pas monolithiques, uniquement obnubilés par leur métier. Ils ont des familles, des états d’âme et des doutes. Et c’est leur humanité qui les rend plus attachants. L’enquête piétine, tourne en rond, mais ne parvient pas à lasser le lecteur. Péripéties et rebondissements sont amenés avec intelligence. On avance pas à pas avec le héros, et souvent on saisit en même temps que lui le nouvel élément qui fait progresser vers le dénouement. Le style, sans être très original, est loin d’être désagréable. Pas de dialogue creux ni de description inutile pour ralentir l’intrigue. Chaque page participe vraiment de la résolution de l’affaire. D’aucuns trouveront sans doute le rythme un peu lent ou critiqueront le peu de scènes d’action. Qu’ils passent leur chemin.

Au-delà de l’enquête et d’un portrait suggéré de la société suédoise, la réflexion sur le rôle des organismes internationaux dans le domaine des finances, sur l’imbrication des réseaux économiques et financiers soulève bien des questions. La motivation des antagonistes de Wallander est ambivalente, et il semble que Henning Mankell invite son héros autant que son lecteur à s’interroger à ce sujet. Si les moyens employés sont contestables, les fondements de l’entreprise sont finalement justes. Le héros triomphe en résolvant son enquête, mais il est incapable de soigner tous les maux du monde, et il en est conscient. Voilà qui fait aussi le charme de ce roman.

La muraille invisible, Henning Mankell, 1998.

Reçu dans le cadre du swap Frissons en noir et blanc, organisé par Canel.

Cette lecture est l’étape suédoise du challenge Défi scandinave en noir et blanc organisé par Prune.

La rivière noire

26 samedi Fév 2011

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Polar nordique

Runolfur est assassiné, la gorge tranchée d’une entaille qualifiée, par le médecin légiste, de douce, presque féminine. Le jeune homme semblait pourtant mener une vie sans histoire, entre son emploi auprès d’une compagnie de téléphonie et son intérêt pour le cinéma, où il appréciait particulièrement les super héros. Quelques détails, cependant, attirent l’attention des enquêteurs : la présence de Rohypnol, dans sa poche et dans sa bouche, ainsi qu’un châle aux senteurs de tandoori retrouvé sous le lit de la victime. Erlendur s’étant absenté quelques jours, c’est Elinborg qui se charge de l’enquête. Du village natif de Runolfur à l’appartement couvert de papier aluminium d’une vieille dame, en passant par le domicile d’un professeur  trop accommodant pour n’avoir rien à se reprocher, l’enquêtrice, grande amatrice de cuisine, s’efforce de faire la lumière dans cette affaire trouble.

Une fois encore Arnaldur Indridason propose une enquête où la simplicité des motivations criminelles le dispute à la complexité du chemin parcouru pour aboutir à sa résolution. Les fausses pistes, les non-dits, les espoirs déçus jalonnent une intrigue finement construite, où le lecteur comprend, presque au même moment que le personnage central, les tenants et les aboutissants de l’affaire. La psychologie, la patience et le dialogue guident Elinborg vers un dénouement, comme à l’habitude imparfait et bien loin du happy end. L’intrigue a pour toile de fond une réflexion sur la société islandaise,  en particulier le développement des violences sexuelles et l’opposition entre des campagnes reculées, où les étrangers sont traités avec méfiance et les secrets locaux bien gardés, et la modernité croissante de la capitale, où l’anonymat urbain protège ceux qui le souhaitent. Même si certains thèmes sociaux semblent chers à l’auteur, chaque roman apporte un regard nouveau sur une Islande finalement méconnue. En dehors de l’intrigue policière bien ficelée, l’intérêt de ce roman réside dans le rôle central donné à Elinborg. Le lecteur découvre davantage l’adjointe du bourru Erlendur, tant dans son approche du métier d’inspecteur que dans sa vie privée, bien moins lisse qu’elle ne pouvait le paraître. On apprécie également la plume d’Arnaldur Indridason, qui sait susciter l’émotion sans jamais user d’artifices clinquants destinés à impressionner le lecteur. Il règne, dans ses romans, une mélancolie qui n’est pas propre à Erlendur, mais semble imprégner chacun de ses personnages.

Que le temps va paraître long avant la sortie du prochain opus, à même, espérons-le, de nous rassurer sur le sort d’Erlendur,  évaporé dans les fjords de l’Est.

La rivière noire, Arnaldur Indridason, 2008.

L’homme qui partit en fumée

21 dimanche Nov 2010

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Polar nordique

Dans les premiers jours du mois d’août, l’inspecteur Martin Beck n’aspire qu’à quitter la moiteur de Stockholm pour profiter de quelques jours de vacances en famille sur une île de l’archipel. A peine est-il parti que ses supérieurs le rappellent. Il se voit confier une enquête peu ordinaire : retrouver Alf Matsson, journaliste suédois, qui semble avoir disparu lors d’un reportage à Budapest. En Hongrie, Martin Beck tâtonne, aidé malgré lui par un inspecteur local, Szluka. Il arpente la ville sur les traces de Matsson, contemple le Danube et goûte aux plaisirs des bains d’eau soufrée. De ses pérégrinations de l’autre côté du rideau de fer, il retire une grosse frayeur et quelques indices qui lui permettent, une fois rentré en Suède, de résoudre cette enquête tortueuse.

Voici un roman passionnant à bien des égards. L’intrigue, tout d’abord, est finement construite. Les auteurs prennent leur temps pour mettre en place le contexte, pour donner de la profondeur aux personnages, même les plus secondaires. Point de révélation fracassante, ni de découverte ahurissante, la lumière sur la disparition qui est au cœur de l’enquête se fait peu à peu, au gré des déductions de Martin Beck. Ce personnage central n’a toutefois guère le profil du héros. Il est présenté comme un homme ordinaire, qui sait mettre à profit les qualités de ses adjoints, qui les rudoie quand il le faut et les remercie s’ils le méritent. C’est un homme de devoir, mal à l’aise parfois face aux décisions que les besoins de l’enquête lui font prendre. Sa curiosité et son goût pour la contemplation servent de prétexte aux passionnantes descriptions de Budapest. Car, dans ce roman, le décor a autant d’intérêt que l’intrigue elle-même. Le lecteur se trouve immergé dans une époque singulière, celle des belles années de la guerre froide, dans un monde un peu à part, celui des journalistes. Loin de s’alarmer ou de s’ennuyer quand le mystère s’épaissit, il prend plaisir à l’exploration sociale que lui proposent les auteurs.

Bien avant les succès récents des Stieg Larsson et autres Camilla Läckberg, il existe, avec les œuvres de Sjöwall et Wahlöö, une tradition du roman noir venu du froid, et ce pour le plus grand plaisir des amateurs du genre. On peut d’ores et déjà s’attendre à entendre à nouveau parler ici de Martin Beck.

 L’homme qui partit en fumée, Maj Sjöwall et Per Wahlöö, 1966.

La princesse des glaces

16 dimanche Mai 2010

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Polar nordique

Le corps d’une très belle jeune femme enserré dans le linceul de glace qu’est devenue l’eau de son bain. Telle est la découverte faite par Erica Falck, d’autant plus brutale qu’il s’agit d’une de ses amies d’enfance. Peu enthousiasmée par la biographie commandée par son éditeur, elle se lance dans une enquête aux fins littéraires. Son chemin croise alors celui de l’inspecteur Patrick Hedström avec lequel elle noue une complicité qui dépasse le cadre policier. Erica se met en tête de découvrir les circonstances de la mort de son amie, quels que soient les secrets présents et passés qu’il faudra exhumer.

Les premières pages du roman laissent espérer une intrigue palpitante. Pourtant l’intérêt s’émousse très rapidement. L’auteur, en choisissant de baliser la résolution du mystère tout au long de l’intrigue, dévoile des indices plus qu’explicites. Le dénouement de l’histoire principale, comme celui des récits annexes (les démêlées conjugales de la sœur de l’héroïne ou les liens troubles qui unissent la belle assassinée et sa propre sœur), sont cousus de fil blanc. C’est un peu la montagne qui accouche d’une souris. Et l’on n’est guère surpris lorsqu’arrivent les dernières pages.

Les personnages inspirent peu de sympathie. L’héroïne est finalement assez caricaturale : une trentenaire qui a pris un peu d’embonpoint, dans une impasse professionnelle, sentimentale et familiale, mais qui parvient à se ressaisir. On tombe dans le registre d’une chick-litt qui ne s’assumerait pas. Les épisodes de réflexion intense sur la nourriture – à consommer ou non, avec les remords idoines – ou les vêtements – que mettre pour ce rendez-vous ? – mais aussi les scènes d’amour,  manquent de subtilité, et tout bonnement d’intérêt. Les personnages secondaires sont tout autant dépourvus d’attraits, affublés de caractéristiques grossies à un tel degré qu’elles les rendent souvent ridicules.

Il ressort de cette lecture l’impression que l’auteur n’a pas su quel ton adopter, oscillant entre la rigueur de l’enquête, la candeur de la bluette, le manichéisme du roman de gare. Ce roman est donc une déception car il ne tient pas toutes les promesses de la quatrième de couverture ou des cinquante premières pages. Il ne suffit pas de vivre dans le Nord de l’Europe pour maîtriser l’art d’écrire des polars. Espérons que les autres participants de cette lecture commune Livraddict auront pris davantage de plaisir.

La princesse des glaces, Camilla Läckberg, 2003.

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