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Le salon de mrs pepys

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Le salon de mrs pepys

Archives de Tag: Musée

Saint Michel, priez pour eux !

26 samedi Juil 2014

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Arts, Histoire, Musée, Voyages

couvsaintmichelpriezAprès une petite pause sans préavis, c’est un billet empreint de souvenirs de vacances qui marque le réveil du salon.

Le printemps peine à s’imposer en Normandie. Averses et bourrasques accueillent Séraphin Cantarel sur le Mont Saint-Michel. Le conservateur est chargé de sauver le dossier de classement du Mont au patrimoine mondial de l’UNESCO en prouvant, photos à l’appui, que les souillures déversées par l’Amoco Cadiz l’ont épargné. Secondé par son érudit assistant, Théo, il doit aussi préparer la restauration de la statue de l’archange et élucider le mystère d’un tableau d’Eugène Boudin, inconnu et soi disant conservé dans les réserves du musée de Caen. Aux missions culturelles viennent se mêler la découverte d’un noyé en robe de bure et l’assassinat d’un moine dans sa cellule, ainsi que les malheurs d’un groupe de religieux italiens victimes d’une panne. Le séjour de Séraphin Cantarel sur le Mont se révèle bien loin d’être un voyage d’agrément.

Ce roman de Jean-Pierre Alaux (dédicacé par l’auteur lors du dernier Salon du Livre), je l’avais gardé au chaud dans ma PAL en prévision de quelques jours de vacances en Bretagne lors desquels était prévue la visite du Mont Saint-Michel. Bien m’en a pris. Non seulement cette lecture a comme raccourci le voyage en TGV, mais elle a préparé la visite. De la même manière que pour Et l’ange de Reims grimaça, le contexte de l’intrigue est particulièrement travaillé. Les références historiques autant que celles liées à l’histoire de l’art sont précises, bien documentées et amenées avec beaucoup de tact, le plus souvent dans des dialogues entre les principaux personnages. Le ton est léger, et l’humour fréquent. L’érudition des personnages est tout sauf prétentieuse. L’intrigue sait tenir le lecteur en haleine, piquer à intervalles réguliers sa curiosité.

Ce fut donc un double coup de coeur, pour le Mont Saint-Michel (dont je suis tombée amoureuse) et pour ce fort sympathique roman. Il faudra sans nul doute retourner visiter l’archange et continuer à explorer la série de romans qui a pour personnage central Séraphin Cantarel.

Saint-Michel, priez pour eux !, Jean-Pierre Alaux, 2013.

objectif pal

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Un coin de tableau # 9

15 dimanche Déc 2013

Posted by mrspepys in Un coin de tableau

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Histoire, Italie, Musée

En dépit des intenses occupations professionnelles du moment, j’ai eu l’occasion d’aller me changer les idées au Musée Maillol. L’exposition sur les Etrusques met à l’honneur les objets du quotidien, ainsi que ceux liés aux rites mortuaires. Ce qui a le plus retenu mon attention (et a réveillé une envie d’Italie), ce sont les peintures qui ornaient la tombe du navire, à Tarquinia. Elles sont présentées dans une tombe reconstituée, telles qu’elles l’étaient originellement, avant de rejoindre le musée archéologique de Tarquinia.

tombe_du_navire_tarquinia

Fresques de la tombe du navire, Tarquinia

Une exposition intéressante, à noter pour les amateurs d’histoire antique.

Monsieur Loo

26 lundi Août 2013

Posted by mrspepys in Essais

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Arts, biographie, Chine, Musée

couvmonsieurlooLe sous-titre de cet ouvrage (« Le roman d’un marchand d’art asiatique ») a vraisemblablement trompé les libraires ! C’est en effet au beau milieu des romans que j’ai déniché cette biographie.

Ching Tsai Loo (C.T. Loo) est né à la fin du XIXe siècle. Il arrive dans les bagages de son patron, affilié à l’ambassade de Chine à Paris. Pour couvrir des dépenses destinées à aider les étudiants chinois en France et ses activités politiques, le patron de C.T. Loo développe un commerce d’objets chinois. Son employé, qui s’accoutume vite à la vie parisienne, s’intéresse tout particulièrement aux Antiquités. Et c’est cette activité qu’il choisit lorsqu’il se risque à voler de ses propres ailes. A la galerie qu’il ouvre à Paris en 1908 s’ajoutent rapidement celle de Londres, puis celle de New York.

Très accommodant avec ses clients potentiels, fort d’un important réseau de rabatteurs en Chine, C.T. Loo devient une des principales figures de l’art asiatique pendant l’entre-deux-guerres. Il n’hésite pas à prendre quelques risques pour faire sortir de son pays natal des trésors (des stèles du mausolée de Taizong, qui continuent de faire couler de l’encre en Chine, notamment).

L’avènement du communisme sonne le glas de la brillante carrière de C.T. Loo, qui laisse derrière lui de fort belles donations à des musées réputés, en particulier au Musée Guimet. A Paris demeure aussi la pagode qu’il a fait construire pour servir de lieu d’exposition comme de domicile (elle a connu une restauration et est de nouveau ouverte au public, pour des expositions temporaires, depuis l’automne 2012 ; un article de blog consacré à la pagode ici).

La vie de C.T. Loo peut effectivement s’apparenter à un roman, avec des rebondissements nombreux, des personnages passionnés et passionnants (l’épouse de Chiang Kai-shek, par exemple). Toutefois, il est manifeste que Géraldine Lenain s’est donné pour objectif principal de faire connaître un homme aujourd’hui méconnu, à la fois en raison de l’oubli lié aux années qui passent et de ses efforts pour brouiller les pistes quant à ses origines. Elle s’efforce de présenter autant l’homme d’affaires que le mari et le père de famille : sphères privées et professionnelles s’entremêlent au fil de la biographie. Le travail est très documenté, et les citations de documents privés ou de journaux sont nombreuses. L’ouvrage, agrémenté de photographies, se lit agréablement. Il est néanmoins dommage que des répétions apparaissent (parfois un ou des paragraphes entiers, qui laissent penser que la relecture n’a peut-être pas été très précise).

Un ouvrage qui saura séduire les amateurs d’arts asiatiques, mais qui pourrait décevoir les lecteurs pensant se plonger dans un roman.

Monsieur Loo, Le roman d’un marchand d’art asiatique, Géraldine Lenain, 2013.

Un coin de tableau # 3

02 vendredi Août 2013

Posted by mrspepys in Inclassable, Un coin de tableau

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Arts, Japon, Musée, peinture

vangogh2

La courtisane (d’après Eisen), Vincent Van Gogh, 1887, Van Gogh Museum.

Vincent Van Gogh admirait les artistes nippons, et s’en est inspiré. Il les a parfois copiés.

Lors d’une première visite au Musée Van Gogh d’Amsterdam, il y a dix ans déjà, je suis tombée amoureuse d’un tableau réalisé d’après une estampe de Kesai Eisen (utilisée pour une couverture du magazine Paris Illustré de novembre 1886). J’en avais acheté une reproduction, qui s’est depuis abimée à force d’être exposée.

Ce tableau, j’avais anticipé le plaisir de le retrouver en préparant notre petit séjour de l’été. Il a fallu attendre les dernières salles du musée pour le voir apparaître, séparé qu’il était des autres toiles de même inspiration. Il est en effet exposé désormais dans une section où sont présentés les petits « trucs » techniques de l’artiste. En l’occurrence, c’est le recours à une grille pour respecter les proportions qui est mis en exergue.

vangogh3Quelques petits artifices  que recèle ce tableau, il n’en reste pas moins une de mes oeuvres préférées de Van Gogh.

Notice du musée.

L’Impressionnisme et la Mode – Musée d’Orsay

31 mercredi Oct 2012

Posted by mrspepys in Exposition

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impressionnisme, Musée

Les peintres impressionnistes ont marqué leur époque en sortant des cadres académiques, tant pour les sujets que pour les techniques. Pour le public d’aujourd’hui, se plonger dans leurs œuvres, c’est aussi remonter le temps et appréhender un monde aux mœurs bien différentes. L’exposition proposée par le Musée d’Orsay montre à quel point ces artistes ont su rendre compte des habitudes vestimentaires et de leur évolution.

Edouard Manet, La Dame aux éventails, 1873.

Six salles associent les peintures, venues de musées français comme étrangers, aux vêtements et accessoires, dont la majeure partie sont prêtés par le musée Galliera. Il s’agit d’abord de se familiariser avec l’essor pris par le phénomène de la mode, soutenue par l’apparition des grands magasins et d’une presse spécialisée. La parure féminine occupe une large place dans cette exposition : des tenues pour chaque moment de la journée et selon les saisons, des robes pour les grandes occasions, des accessoires indispensables (chapeau et gants) et des artifices destinés à modeler la silhouette qui s’apparentent à des instruments de torture. Le vêtement masculin n’est cependant pas en reste, et inspire également les peintres en dépit de son austérité. Pour clore la visite, une salle champêtre, où, sous le gazouillis des oiseaux, le flâneur foule une manière de pelouse.

On admire autant les toiles que les parures. Les grands noms de l’impressionnisme sont présents, de Manet à Degas, en passant par Berthe Morisot et Renoir ou Caillebotte et Tissot. On redécouvre des œuvres maintes fois admirées en reproduction, tel Le déjeuner sur l’herbe de Monet ou Danse à la campagne de Renoir. On s’immerge dans des toiles méconnues, comme La demoiselle de magasin par Tissot ou le portrait de Fantin-Latour par Manet. On s’attarde devant le portrait de Mme Bartholomé réalisé par son mari, en regard de la robe qu’elle porte sur le tableau, et qui nous est parvenue dans un très bel état. On déambule de salle en salle, au rythme de citations empruntées à Zola ou à Baudelaire. On rêve et on rentre le ventre à la moindre mention de corsets.

L’exposition est à la fois un régal pour les yeux et une mine d’informations concernant les us et coutumes vestimentaires de nos aïeux. La gamme de produits dérivés est variée et soignée, à même de tenter les grandes et les petites. Aux habituels marque-pages, cahiers et catalogues s’ajoutent des coupons de tissus, des boutons de nacre, des étoles, éventails et ombrelles à se pâmer, ainsi qu’un extraordinaire cahier d’activités artistiques intitulé « A la mode impressionniste » (coloriage, découpage et bricolage – présenté par George ici). A découvrir jusqu’au 20 janvier au Musée d’Orsay. Et pour vous mettre l’eau à la bouche : le site dédié.

L’Impressionnisme et la Mode, Musée d’Orsay – du 25 septembre 2012 au 20 janvier 2013.

Le charme des musées

08 dimanche Avr 2012

Posted by mrspepys in Essais

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Arts, Musée

Pour mettre fin à la léthargie qui s’est emparée de ce salon depuis une semaine, c’est une « Petite balade à travers les arts et les traditions » que j’ai choisie. Tel est en effet le sous-titre de l’essai de Frédérique Bardon.

En un peu moins de cent pages, l’auteur propose une découverte du monde muséal. S’appuyant sur son expérience personnelle, celle d’une révélation tardive des attraits de ces lieux, elle invite le lecteur à sa suite dans les galeries et les couloirs aux parquets grinçants comme dans des grottes décorées de merveilles de l’art pariétal ou dans les coulisses des musées. Il est évidemment question des œuvres, de celles qui font déplacer les foules du bout du monde et parfois intimident, mais aussi des méconnues, rejetées dans l’ombre par des guides soucieux d’aller à l’essentiel. On revient sur l’origine des musées, sur les évolutions qu’ils connaissent. On s’interroge sur la pertinence de choix d’exposition (in situ ou dans l’écrin de vastes salles immaculées), sur la qualité et la légitimité des objets présentés. Les visiteurs sont observés, leurs travers moqués, leurs petites manies détaillées. Les gardiens eux-mêmes sont examinés. Rien n’échappe à l’attention et à la réflexion de Frédérique Bardon, pour le plus grand plaisir du lecteur.

 En guise d’introduction, l’auteur a choisi un extrait de L’Assommoir, celui où les invités aux noces de Coupeau et Gervaise se rendent au Louvre. Quelle alléchante entrée en matière ! On se laisse rapidement entraîner au fil de ses déambulations muséales et mentales. Le style est aussi simple que le propos est humble. Jamais il n’est question de donner de leçon. Il s’agit de donner envie de s’abandonner aux flâneries dans les musées, sans aucune prétention. Cette lecture peut sans conteste éveiller la curiosité du lecteur peu habitué des musées. Mais elle est encore plus délectable pour ceux qui s’adonnent à ce loisir injustement qualifié d’élitiste, et qui se retrouvent dans les observations et les questionnements de l’auteur.

La fin de cette lecture a coïncidé avec l’entrée dans la quatrième édition du défi S.T.A.R.

Le charme des musées, Petite balade à travers les arts et les traditions, Frédérique Bardon, 2011.

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