Un coin de tableau #28
20 lundi Juil 2015
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in20 lundi Juil 2015
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in18 jeudi Juil 2013
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inCette citation du numéro d’avril d’Arts magazine résume plutôt bien le petit séjour dont je viens de profiter. La très intelligente – bien qu’assez coûteuse – Museumkaart (valable un an pour la somme de 54,90 euros) donne accès à la plupart des principaux musées amstellodamois. Quatre visites suffisent à la rentabiliser (le prix des billets d’entrées oscille entre 10 et 15 euros). Elle fut évidemment le sésame nécessaire pour découvrir un Rijksmuseum rénové, mais aussi ses voisins sur Museumplein, le Van Gogh Museum et le Stedelijk Museum (art moderne et contemporain). Grâce à cette carte, j’ai également pu visiter un Musée historique d’Amsterdam un tantinet fourre-tout, la maison Anne Franck (agréable surprise que ce lieu très émouvant), la maison Rembrandt, la Nieuwe Kerk (où se tient actuellement une exposition sur la maison royale) et le Palais royal.
Bilan : de nombreux kilomètres parcourus en ces différents lieux comme dans les rues envahies par les touristes, de magnifiques oeuvres d’art et des photos (autorisées dans les musées, à l’exception des oeuvres prêtées par des musées étrangers), quelques souvenirs collectés de ci de là, des bémols (une circulation peu intuitive dans le Rijksmuseum, par exemple, où pour visiter les deux ailes d’un même étage il faut parfois repasser par le niveau inférieur) et des déceptions (la maison de Rembrandt, plutôt vide). Des envies aussi : retourner au Louvre pour y admirer les Vermeer et les Rembrandt exposés.
14 dimanche Juil 2013
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Lors du mois anglais, j’ai adoré présenter quelques billets liés à la peinture. Je vais m’efforcer de poursuivre cette expérience dans une rubrique toute neuve, intitulée « un coin de tableau ». Pour inaugurer cette nouveauté, l’invité du salon est Vermeer.
Le choix de ce peintre flamand du XVIIe siècle n’est pas anodin. Non seulement il est un de mes peintres favoris, mais, à l’heure où vous découvrirez ce billet, j’arpentrai les salles du Rijksmuseum (où sont exposés « La femme en bleu lisant une lettre », « La lettre d’amour », « La Ruelle », et l’incontournable « La Laitière »).
Plutôt qu’un des portraits très connus de Johannes (ou Jan) Vermeer (1632-1675), c’est un paysage de Delft, la ville où il est né et a vécu, qui s’est imposé.
De Vermeer, une quarantaine de toiles sont connues, dont seize seulement sont signées. Ce peintre, comme oublié au XVIIIe siècle, est revenu dans la lumière grâce aux articles que lui consacre Théophile Thoré-Burger, en 1866. Il est aussi un des peintres favoris de Marcel Proust, qui admire tout particulièrement cette vue de Delft (dont la vue provoque une attaque chez l’écrivain Bergotte, dans La Prisonnière).
26 dimanche Août 2012
Ces derniers mois, une drôle de fièvre (effet secondaire d’un travail mené en histoire de l’art) m’a gagnée. Il m’a ainsi été souvent difficile de résister à des lectures aux accents artistiques. Ce titre, croisé au gré d’une errance en librairie, n’a pas fait exception.
Né aux Pays-Bas à la fin du XIXe siècle, Han Van Meegeren passe outre les interdictions de son père et devient peintre. Si les débuts sont prometteurs, très rapidement les critiques lui reprochent de rester en marge des évolutions picturales de son temps. Van Meegeren est en effet passionné par la peinture du XVIIe siècle, et il aime à s’inspirer de ses modèles de prédilection, à commencer par Vermeer. L’éreintement répété de son travail par des critiques honnis le pousse à mettre au point une extraordinaire vengeance : il décide de réaliser des faux Vermeer destinés à tromper – et à ridiculiser -ceux qui se présentent comme des spécialistes. L’entreprise a un tel succès qu’elle berne jusqu’aux nazis pilleurs d’œuvres d’art.
Ce roman s’appuie sur des faits et des personnages réels. Le récit mêle les biographies de deux artistes qui ont marqué l’histoire de l’art, quoique pour des raisons fort différentes. Han Van Meegeren fut un excellent faussaire qui est parvenu à mettre les critiques d’art en défaut. Grâce à un travail aussi technique qu’artistique, nombre de ses toiles ont été acceptées comme d’authentiques Vermeer, et achetés par des musées comme par des collectionneurs. L’auteur s’attarde sur les recherches menées par Van Meegeren pour que l’aspect de la toile autant que la qualité de la peinture donnent l’illusion parfaite de dater du XVIIe siècle. Il montre aussi comment ces faux ont donné lieu à une étonnante polémique, où certains spécialistes se sont efforcés de démontrer qu’ils étaient de véritables œuvres de Vermeer. Le maître du XVIIe siècle tient une place essentielle dans le roman. Non seulement sa vie y est narrée avec beaucoup de précision, mais il est aussi question de son influence, en particulier sur la littérature. Un chapitre entier est par exemple consacré à la place de Vermeer dans les écrits de Proust, au façonnage du personnage de Bergotte.
La double vie de Vermeer regorge d’informations, historiques et artistiques. C’est une lecture patiente qu’appelle ce roman, un stylo et une tasse de thé à portée de main.
La double vie de Vermeer, Luigi Guarnieri, 2004.