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Le salon de mrs pepys

Archives de Tag: Inde

Loin de Chandigarh

30 dimanche Sep 2012

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Inde

Ils forment un couple uni, en apparence indestructible. Rien ne les effraie, du moment qu’ils sont ensemble. Mariés contre l’avis de leurs familles, ils n’ont pas hésité à quitter leurs attaches pour s’installer à Delhi, à relever les défis professionnels qui se sont présentés. Leur bonheur se nourrit de peu. Le désir qu’ils éprouvent l’un pour l’autre semble inextinguible. Il ne leur manquait plus que la maison de leurs rêves, et ils la découvrent sur les hauteurs himalayennes.

Au hasard des travaux de rénovation, un étrange coffre est mis au jour. Il renferme le journal intime d’une ancienne propriétaire, une Américaine qui confia ses secrets à soixante-quatre épais carnets. Malgré les mises en garde, le narrateur se plonge dans la lecture de ces notes. Obnubilé, désorienté, il met ainsi en péril un bonheur patiemment construit.

Croisé de temps à autre au gré de pérégrinations bloguesques, ce roman m’intriguait. Ses presque sept cents pages n’ont pas eu raison de ma curiosité, mais elles n’ont pas tenu leurs promesses. Si l’intrigue est d’une grande simplicité, le roman est truffé de longueurs et de passages dispensables. Les multiples scènes de fesses, répétitives et souvent inutiles au déroulement de l’histoire, finissent par lasser. Nul besoin de sexe toutes les dix pages pour que le lecteur comprenne le désir qui unit les héros. Il n’est pas certain non plus que le récit par le menu du roman avorté commis par le narrateur soit bien nécessaire. Mêler différentes intrigues, qui viennent se nourrir mutuellement, peut être intéressant mais le procédé est ici porté à un degré tel que la nausée n’est pas loin. On finit par s’ennuyer ferme, en attendant que le journal, dont il est question dès les premières pages, devienne enfin le cœur du récit, puis en supportant les états d’âme du narrateur. L’attrait de l’exotisme indien s’émousse peu à peu, étoffé au-delà du supportable dans des récits annexes et des envolées philosophico-politico-historiques.

On est bien loin de la littérature indienne d’une Bulbul Sharma, qui sait équilibrer avec talent intrigue et incursion dans la civilisation du sous-continent. La tentation est grande de reléguer Loin de Chandigarh dans le bibliocachot craint par le narrateur.

Loin de Chandigarh, Tarun J Tejpal, 2005.

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La Colère des aubergines

29 jeudi Déc 2011

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Inde

Récits gastronomiques. Ces deux mots résument à eux seuls le contenu de cet ouvrage. Après un avant-propos aux accents autobiographique, l’auteur livre ici douze récits qui ont pour cœur la nourriture. Qu’il s’agisse de sa préparation, avec le choix des ingrédients ou la cuisine elle-même, ou de sa dégustation, elle est l’obsession des nombreux personnages qui se croisent au fil de ces presque deux cents pages.

On arpente ainsi le cellier avec une grand-mère très scrupuleuse dans le choix des ingrédients (« De l’or en jarres »), la cuisine aux côtés d’une veuve qui prépare une fête anniversaire pour son défunt époux (« Qui meurt dîne »), mais aussi un compartiment de train où manger est une activité essentielle pour passer le temps (« L’épreuve du train »). Tous ces propos gustatifs sont par ailleurs l’occasion de s’introduire dans les secrets familiaux. On découvre le sort des jeunes orphelines condamnées à servir les membres de leur famille (« Un goût pour l’abnégation »), mais aussi de ces hommes pris « en sandwich » entre une mère et une jeune épouse qui rivalisent de médiocrité culinaire (« En sandwich ! »). Chacun des textes en révèle autant sur la place de l’alimentation que sur la société indienne. Et pour poursuivre le voyage entamé, vingt-quatre recettes sont proposées au terme des récits (et rassemblées dans un sommaire fort utile). On apprécie également le glossaire de fin d’ouvrage, qui ouvre les horizons.

 J’ai littéralement dévoré ce livre qui conforte mon goût naissant pour la littérature indienne. J’y ai trouvé tous les ingrédients nécessaires pour passer un bon moment. Les textes sont agréables à lire, construits fort habilement avec une chute, dramatique ou prêtant à sourire selon les cas. L’exotisme social et culinaire aiguise la curiosité. Une belle entrée dans une culture qui m’est encore mal connue.

 La Colère des aubergines, Bulbul Sharma, 1997.

 Un lecture plaisante pour l’avant-dernière étape du challenge Petit Bac, catégorie « végétal ».

 

Compartiment pour dames

01 jeudi Déc 2011

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Inde

Après avoir renoncé, pour le bonheur de sa famille, à l’insouciance de la jeunesse et à ses rêves de femme, Akhila cohabite avec sa sœur, dont le mari voyage beaucoup, et ses nièces. A quarante ans passés, cette vie lui pèse. Elle aspire à prendre son envol, à se construire une existence plus conforme à ses désirs. Mais saura-t-elle passer outre non seulement les réticences de sa famille mais encore les pesanteurs d’une société indienne où résiste la tradition ? Pour prendre le temps de la réflexion, Akhila décide, sur un coup de tête, de s’accorder quelques jours de vacances. La voici qui embarque à bord du Kanyakumari Express. Elle prend place dans un compartiment pour dames, où se trouvait la dernière place disponible. Dans cet espace d’intimité féminine, Akhila sonde ses compagnes de voyage à propos de son projet. A mesure que défilent les kilomètres, chacune se livre, partage son expérience et jauge la situation d’Akhila.

Jusqu’à lors, la littérature indienne m’était quasi inconnue. Ce titre, croisé chez Estellecalim, attisait ma curiosité. La facilité avec laquelle je suis entrée dans ce roman m’a étonnée. La structure polyphonique du récit, l’exotisme du cadre et le propos même du livre m’ont immédiatement séduite. Chacune des femmes propose une réponse singulière aux questions qui taraudent Akhila. Leurs expériences sont fort différentes, mais elles ne se contredisent pas. Elles rendent compte de la place de la femme dans la société indienne à plusieurs époques, à des âges variés, dans des catégories sociales distinctes. Et Akhila s’efforce de tirer de ces témoignages les éléments nécessaires à sa décision. Hormis l’héroïne, Margaret Shanti et Prabha Devi, deux femmes qui ont choisi de louvoyer pour devenir maîtresses de leur destin, m’ont particulièrement touchée.

C’est une belle plongée dans la société indienne qu’offre ce roman. Des fenêtres se sont ouvertes, laissant entrevoir une réalité à explorer plus avant, au gré d’autres lectures. Et au-delà de ce contexte bien spécifique, Anita Nair ausculte la condition féminine, amène le lecteur occidental à reconsidérer ses certitudes dans le domaine.

Compartiment pour dames, Anita Nair, 2001.

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