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Le salon de mrs pepys

~ carnet de lecture

Le salon de mrs pepys

Archives de Tag: Manga

Un sandwich à Ginza

24 vendredi Jan 2020

Posted by mrspepys in Bande dessinée, Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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au restaurant, cuisine, Japon, Manga

Pour renouer avec les billets de lecture, il me fallait un livre à la fois esthétique et passionnant. Ce bel ouvrage des éditions Piquier, publié à l’automne dernier, me paraît faire idéalement l’affaire.

Yôko Hiramatsu est journaliste gastronomique (expression plus jolie que reporter culinaire, comme on la décrit souvent). Elle aime manger, ou plutôt déguster, mais aussi écrire ses expériences gastronomiques.

Le terme est sans doute un peu pompeux, car elle ne fréquente guère les grandes tables. Elle leur préfère les petits restaurants, ceux qui se sont construits une renommée grâce aux talents de leurs cuisiniers, à leurs plats fétiches ou à leur respect des traditions. Seule parfois, mais le plus souvent accompagnée d’amis ou de collègues, elle se délecte de plats typiquement nippons, comme l’anguille préparée de diverses manières, ou la basique omelette au riz. Elle apprécie les petits restaurants familiaux, ceux dont on se transmet l’adresse de bouche à oreille, autant que les restaurants d’entreprise ou les bars. Mais l’exotisme trouve également sa place, avec des incursions dans la cuisine chinoise ou la dégustation de bières belges.

Pour le lecteur occidental, ce livre est une formidable plongée dans la culture japonaise par le truchement de sa cuisine, bien plus variée que les gargotes et les stands des grandes villes européennes ne le laissent penser. C’est une invitation au voyage, qui donne de furieuses envies de se précipiter sur son passeport. Les mots de l’auteur sonnent juste, évoquant avec précision et délicatesse les saveurs et les textures.

Mais le sel de cet ouvrage, ce sont les illustrations de Jirô Taniguchi. Elles viennent relever, comme un assaisonnement idéal, les descriptions de Yôko Hiramatsu. L’amateur de manga retrouve la patte du dessinateur qui sut si bien sublimer la gastronomie japonaise avec Le gourmet solitaire. Les atmosphères, les plans rapprochés sur les plats, les impressions des goûteurs, rien ne manque.

L’association des deux auteurs fait naître une de ces pépites qu’on prend plaisir à feuilleter négligemment de temps à autre, et qu’on finit par relire intégralement, juste pour la bonne bouche.

Un sandwich à Ginza, Yôko Hiramatsu et Jirô Taniguchi, 2011 (2019).

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En bref : le retour des billets de lecture

12 dimanche Mar 2017

Posted by mrspepys in Bande dessinée, Policier et thriller

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Histoire, Londres, Manga, Sherlock Holmes

Après un faux départ le mois dernier (pour cause de noyade sous une centaine de  copies de bac blanc…), nouveau dépoussiérage et retour des billets de lecture.

Pour faire passer la pilule des travaux, puis des corrections en masse, il a bien fallu se changer les idées avec un peu de lecture. En bref, quelques uns des ouvrages lus ces dernières semaines.

Rien de tel qu’un bon polar historique pour se détendre, et La berceuse de Staline a tout à fait rempli son office. Dans le quatrième volume des enquêtes de François-Claudius Simon, le lecteur embarque pour Moscou. Le policier est chargé d’un surprenant échange, entre un prisonnier sorti des geôles françaises à la demande de Lénine et le neveu d’un ministre accusé d’assassinat en Russie. Il entend bien aussi élucider le massacre d’une famille russe réfugiée à Paris et, joignant l’utile à l’agréable, retrouver sa dulcinée. Comme à son habitude, Guillaume Prévost propose un arrière-plan historique méticuleusement construit et une enquête fort bien ficelée. De quoi ravir les lecteurs convaincus par les enquêtes précédentes (ici, ici et encore là) mais aussi ceux qui découvriraient l’inspecteur Simon.

La berceuse de Staline, Guillaume Prévost, 2014.

La bande dessinée est aussi venue à mon secours, avec un manga adapté de la série Sherlock. Il s’agit du premier volume inspiré de la première saison de l’adaptation télévisée avec Benedict Cumberbatch, intitulé « Une étude en rose ». La transposition du premier épisode de la série est réalisée avec une fidélité étonnante. Non seulement le scénario est parfaitement identique, mais le dessinateur propose des plans qui sont les mêmes que ceux de la série. Ce type de production est évidemment destiné aux fans de la série (et de l’acteur principal…), mais il peut aussi être un moyen de convaincre les lecteurs ne l’ayant pas encore visionnée. Les deux volumes suivants sont attendus dans les mois à venir en France. Avis aux amateurs.

Sherlock, « Une étude en rose », Jay., d’après un scénario de S. Moffat et M. Gatiss, 2013

 

En bref – ma PAL fond au soleil

01 jeudi Août 2013

Posted by mrspepys in Challenges et Défis

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en bref, Japon, Livres, Manga

challenge-palétéLe challenge organisé par Métaphore suit son cours. Avec la chaleur étouffante qui nous afflige depuis quelques semaines, la lecture est une des rares activités supportables. Ma PAL a donc bien fondu ce mois-ci encore (même si une petite virée chez G*b*rt l’a malencontreusement remplumée…) :

– Les larmes de la girafe, par Alexander McCall Smith

– Un écrivain, un vrai, par Pia Petersen

– Jeu de pistes, par Marcel Theroux

– Une vie de pintade à Moscou, par Madeleine Leroyer

– Une carte pour l’enfer, par Miyuki Miyabe

– Le confident, par Hélène Grémillon (billet à suivre)

– Du côté de chez Swann est par ailleurs bien avancé : quel plaisir !

Je pourrais aussi ajouter les deux premiers volumes de Cesare, mais comme il s’agit de mangas, vite lus, je préfère ne pas les comptabiliser dans ce défi.

6 + 6 : 12 titres lus, sur les 20 à atteindre…

Verdict à la veille de la rentrée.

Cesare

25 jeudi Juil 2013

Posted by mrspepys in Bande dessinée

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Arts, Histoire, Italie, Manga

couvcesare1La famille Borgia a fait coulé beaucoup d’encre depuis des siècles. Des essais, des romans (dont un par Alexandre Dumas), des bandes dessinées (celle de Jodorowsky et Manara en particulier), et même une série télévisée vendue à grand renfort de publicité. Il faut dire que cette famille espagnole compte dans ses rangs un grand nombre de personnages hors normes. Parmi eux, c’est celui de Cesare qui a retenu l’attention de Fuyumi Soryo : elle en a fait le héros d’un manga en dix volumes (dont les quatre premiers sont parus en France, et le cinquième est prévu pour le mois de septembre).

En 1491, Angelo da Canossa, jeune orphelin sous la protection de Laurent de Médicis, fait ses premiers pas à l’université de Pise. Naïf et maladroit, curieux et vif d’esprit, le jeune homme fait la connaissance d’autres étudiants florentins, dont le fils de son protecteur, Giovanni. Contre toute attente, c’est cependant avec Cesare Borgia qu’il se lie d’amitié. A ses côtés, Angelo découvre les inégalités sociales, les enjeux de la politique italienne, les querelles pour les honneurs religieux. C’est par ses yeux que le lecteur apprend à mieux connaître Cesare Borgia et sa famille.

couvcesare2De la série, j’ai pu lire les deux premiers tomes. La qualité des dessins et un tantinet de curiosité historique m’ont poussée à cette lecture. Et j’ai été surprise d’y prendre plaisir. Les illustrations, surtout les paysages urbains et les intérieurs des bâtiments, qui prennent une page pleine, voire une double page, sont d’une grande qualité. Le contexte historique, comme les éléments biographiques du personnage principal, sont exposés avec clarté. Le travail semble avoir été très documenté, comme tend à le prouver la longue bibliographie (deux à trois pages) figurant à la fin de chaque volume. Le déroulement de l’intrigue est mené à un rythme suffisamment lent pour que le lecteur puisse se faire une idée claire des enjeux de la période. Des chapitres bien découpés font se succéder les aventures du jeune Angelo aux côtés de Cesare. Des personnages très connus, comme Laurent de Médicis, Leonard de Vinci ou Christophe Colomb, sont introduits. Pour chacun d’entre eux, une petite anecdote sur leur carrière ou leur devenir est proposée, souvent explicitée par des notes.

Pour un lecteur absolument ignorant de l’époque et de ses enjeux, ce manga apparaît comme une bonne entrée en matière. Quant au lecteur plus calé en histoire, s’il note de ci de là quelques inexactitudes, il ne peut que trouver plaisir à cette évocation de la fin du XVe siècle italien. Etonnée par la qualité de ce manga (qui n’est pas sans rappeler celle de Thermae Romae), je devrais, à n’en pas douter, poursuivre la lecture de la série.

Cesare (tomes 1 et 2), Fuyumi Soryo, 2006.

Terre de rêves

15 dimanche Juil 2012

Posted by mrspepys in Bande dessinée

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Japon, Manga

Pour la quatrième année consécutive, j’ai eu l’occasion de travailler à la Japan Expo. De ce rendez-vous, devenu incontournable pour des milliers de passionnés, je n’ai vu que quelques bribes, en passant dans les allées pour aller déjeuner dans un calme relatif. Un stand a néanmoins attiré mon attention, celui de l’éditeur Casterman. N’y tenant plus, le dimanche matin, avant l’entrée des premiers visiteurs, j’ai fait quelques emplettes : le troisième tome de Thermae Romae, et deux mangas de Jirô Taniguchi. C’est le premier, Terre de rêves, qui est à l’honneur aujourd’hui.

Les cinq histoires réunies dans ce volume ont été publiées au Japon, en 1991 et 1992, dans le magazine Big Comic.

Les quatre premiers récits sont liés. Ils mettent en scène un même couple, confronté à la mort de leur animal de compagnie, puis au choix d’en prendre un autre ensuite. « Avoir un chien » est inspiré de l’expérience personnelle de l’auteur. Il y raconte les derniers mois d’un chien, affaibli par la maladie, et la détresse de ses maîtres inquiets de le voir souffrir. « Et maintenant… un chat » et « Vue du jardin », constituent une suite. Le même couple adopte, en se laissant forcer la main par une voisine bienveillante, une chatte qui ne tarde pas à mettre bas. « Quelques jours à trois » introduit le personnage d’une nièce fugueuse qui vient faire le point chez les heureux propriétaires des chats.

Le dernier récit, « La Terre de la promesse », s’inspire lui aussi de faits réels, vécus par une connaissance de Jirô Taniguchi. Un alpiniste amateur, quoique de très bon niveau, se lance dans une dernière expédition en Himalaya. Il a décidé de renoncer à ce sport dangereux pour se consacrer à sa famille, mais il est illusoire de croire se dégager facilement d’une telle activité.

Une fois de plus le charme des dessins, allié à la délicatesse des récits, a fait son œuvre. Les liens familiaux, l’attention portée à la nature, l’espoir d’accomplissement personnel, ces thèmes chers à Taniguchi sont présents dans ce recueil. La première histoire est particulièrement émouvante. Dans une manière de postface, l’auteur souligne l’importance de ce récit dans sa carrière. Non seulement il lui a valu une récompense (le prix spécial du jury du manga Shôgakukan), mais il a influencé son style. Le découvrir, c’est un peu se pencher à la source des œuvres les plus poétiques de l’auteur.

Terre des rêves, Jirô Taniguchi, 1991-1992.

Thermae Romae – volume 1

07 samedi Juil 2012

Posted by mrspepys in Bande dessinée

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Japon, Manga

Lucius Modestus est un architecte romain. Sa spécialité : les bains publics, indispensables dans la vie quotidienne du Ier siècle. Il peine néanmoins à renouveler ses idées, à satisfaire des Romains exigeants. Renvoyé, il cherche à se changer les idées aux thermes. Et le voici tout à coup aspiré par une cavité sise au fond du bassin. Il croit se noyer, mais finit par émerger dans un bain public… nippon, au XXe siècle. S’il ne comprend pas vraiment où il se trouve, il ne peut s’empêcher d’admirer les trésors d’invention des Japonais dans l’art du bain. De retour au Ier siècle, il transpose les découvertes faites au pays des « visages plats ».

Chacun des cinq chapitres que compte ce premier volume est construit sur un schéma identique, plaçant Lucius face à une difficulté, qu’il parvient à surmonter au retour d’un de ses « voyages » dans le Japon contemporain. La répétition de la structure narrative pourrait faire craindre la monotonie, mais l’auteur évite habilement cet écueil en créant une intrigue autour de son personnage principal et en rendant avec fidélité l’atmosphère des deux époques. L’intérêt de ce manga tient surtout à l’excellente connaissance qu’a Mari Yamazaki de la Rome antique autant que du Japon contemporain. Elle parvient à échafauder des comparaisons pertinentes, qu’elle explique et justifie dans de courts textes qui suivent chacun des chapitres.

Les latinistes distingués ne pourront que prendre plaisir à cette lecture, de même que les lecteurs férus d’histoire ou de civilisation japonaise. Quant aux bienheureux qui cumulent ces trois défauts/qualités, ils se jetteront sans tarder sur les deux volumes suivants, en attendant la parution des derniers.

 Thermae Romae, volume 1, Mari Yamazaki, 2009.

Oishinbo – Japanese Cuisine

15 mardi Mai 2012

Posted by mrspepys in Bande dessinée

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Japon, Manga

Dans mon colis de swap « Cinéma et chocolat » se trouvait ce manga. Il s’agit d’un volume regroupant, pour la parution de la traduction en anglais, des épisodes choisis parmi les plus de cent volumes parus au Japon pour cette série. Une mise en bouche très réussie.

Pour célébrer son centième anniversaire, le journal Tozai News décide de lancer une réflexion sur ce qui serait le « Menu Ultime », à savoir un repas exemplaire qui rassemblerait les meilleurs plats de la cuisine japonaise. Ce projet est confié à Shiro Yamaoka. Un choix en apparence peu opportun, car le jeune journaliste manque cruellement d’entrain et d’initiative. Cependant, il se révèle être un fin gourmet en même temps qu’un cuisinier de talent. Ces qualités, il les doit à son père, Yuzan Kaibara, fondateur du Club des Gourmets. Malgré leur goût commun pour la bonne chère et l’amour de la cuisine bien faite, les deux hommes, fâchés, ne s’adressent plus guère la parole. L’essentiel des dix histoires réunies dans ce volume met en avant la rivalité entre Shiro Yamaoka et son père, qui s’exerce le plus souvent dans la réalisation des plats les plus parfaits qui soient, et les plus fidèles à l’esprit de la cuisine nippone.

L’univers de ce manga est très riche. Non seulement l’intrigue principale est nettement perceptible dans les épisodes sélectionnés, mais le récit permet de mieux appréhender les arcanes d’une gastronomie souvent mal connue en Occident. Le vocabulaire est assez technique, mais de nombreuses notes facilitent la compréhension et une meilleure immersion dans le monde culinaire. Les raffinements de la préparation, le rôle de la vaisselle, l’art de déguster les plats sont autant de thèmes abordés. Les personnages principaux sont suffisamment caractérisés pour que le lecteur anglophone s’y retrouve malgré les ellipses. Depuis la fin de cette lecture, je n’ai de cesse de me procurer d’autres volumes de la série pour continuer cette découverte.

Merci Catherine !

Oishinbo – Japanese Cuisine (A la carte – volume 1), Tetsu Kariya & Akira Hanasaki, 2009.

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