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Le salon de mrs pepys

~ carnet de lecture

Le salon de mrs pepys

Archives de Tag: Lire en anglais

The Diary of a Bookseller

24 mardi Juil 2018

Posted by mrspepys in Biographie - autobiograpie, Témoignage

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à la campagne, Ecosse, librairie, Lire en anglais, Livres

Chez bien des lecteurs il existe une faiblesse coupable pour les livres en relation avec la lecture. Un petit plaisir avouable pour les mises en abyme. Certains de ces ouvrages laissent une trace indélébile, et on y revient régulièrement, par gourmandise. J’ai, par exemple, relu bien (trop) souvent 84, Charing Cross Road depuis le jour où, grâce à un oncle très avisé, cette correspondance est tombée entre mes mains.

Croisé sur le blog de Cuné (incroyable  lieu de tentation), le journal de Shaun Bythell n’a pas mis longtemps à rejoindre ma PAL. Mais comme l’ouvrage est de belle qualité et trop lourd pour les transports en commun, il a fallu attendre les vacances pour s’y plonger.

Plus de dix ans après avoir repris une librairie d’occasion dans le bourg écossais de Wigtown, Shaun Bythell dresse quotidiennement le bilan de ses journées. Les chiffres tiennent une place importante dans son journal, et permettent, sans longs discours, de mesurer les difficultés du métier.  Aux commandes en ligne, plus ou moins aisées à satisfaire, s’associent le nombre de clients et le contenu de la caisse, mais aussi la quantité de livres achetés ou manutentionnés (d’où des douleurs répétées chez l’auteur). Mais bien au-delà de ces mesures, les courts compte-rendus de demandes ou remarques farfelues des clients (toujours enclins à réclamer une remise), autant que les nombreuses bizarreries de Nicky, l’employée de la librairie, rendent cette lecture aussi amusante qu’édifiante. Shaun Bythell n’a pas sa langue dans sa poche, et sait s’y prendre pour moucher l’une comme les autres, mais aussi pour dénoncer les dérives des grands distributeurs d’Internet qui mettent en danger les libraires indépendants, même d’occasion. Avec flegme, il gère aussi, bon an mal an, le Random Book Club, dont chacun des membres reçoit un livre choisi dans le stock de la librairie chaque mois.

Au fil de cette chronique, on découvre aussi les coulisses du festival littéraire qui se tient chaque année à Wigtown. Shaun y tient un rôle essentiel, mais très discret, en offrant aux auteurs invités un havre où se reposer et se repaître loin de la foule, dans son propre salon au-dessus de la boutique. La beauté et la richesse de cette région rurale assez méconnue outre-Manche sont par ailleurs mises en valeur car Shaun Bythell est, à ses heures perdues, vidéaste et réalise de petits documentaires (certains sont visibles sur la page Facebook de la boutique) vantant les mérites de son petit coin d’Écosse.

Bref, difficile, en terminant cette truculente et passionnante lecture, de ne pas se ruer sur le premier site de voyagistes venu pour réserver un séjour en Écosse !

The Diary of a Bookseller (publié en français en avril 2018 sous le titre Le libraire de Wigtown), Shaun Bythell, 2017.

Et pour les curieux, le lien vers la page Facebook de la librairie.

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En bref : de retour après une longue pause

31 lundi Juil 2017

Posted by mrspepys in Inclassable

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Belgique, Chine, Découvertes, en bref, Histoire, Isabel Dalhousie, Japon, Lire en anglais, Venise

Les tourbillons de la fin d’année scolaire, entre examens, corrections, résultats et préparation de la rentrée prochaine, puis une immersion progressive dans les vacances, avec un séjour au bord de l’océan, ont nécessité un longue pause sans billet. Pendant ces quelques semaines, j’ai simplement eu envie de lire, sans me soucier de ce qui serait chroniqué ou non, juste pour le plaisir. Des romans, des polars, quelques BD, des essais (surtout des récits de voyage) se sont succédé. Difficile de dire encore si toutes ces lectures trouveront leur place ici. A suivre, au cours des jours et semaines à venir, des billets plus réguliers.

En attendant, ma PAL fond gentiment.

Agatha Raisin and the Walkers of Dembley

17 samedi Juin 2017

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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à la campagne, Lire en anglais

Le mois anglais a débuté depuis un moment, sans que j’aie trouvé le temps de rédiger les billets prévus (ne parlons pas des lectures communes…). Maintenant que le bac est lancé, et avant le déferlement de copies à corriger, il est grand temps d’évoquer le quatrième volume des enquêtes d’Agatha Raisin.

Piégée par son ami Roy, Agatha a été contrainte de revenir travailler à Londres, sans y trouver aucun plaisir. Sa dette réglée, elle peut retrouver son cottage et ses amis du village de Carsely. Mais à peine est-elle rentrée qu’une voisine fait appel à elle pour aider sa nièce, empêtrée dans une sombre affaire : une randonneuse a été assassinée dans un village voisin. Ni une ni deux, Agatha renoue avec sa manie des enquêtes, et elle y embarque James Lacey.

Ce qui est intéressant dans le personnage d’Agatha Raisin, ce sont avant tout ses imperfections. Elle s’emporte, se montre désagréable, s’agace d’un rien et se fait des films avec une facilité déconcertante. Après deux enquêtes où elle semblait s’être un peu assagie, la voici de nouveau incontrôlable, pour le plus grand plaisir du lecteur. L’intrigue est peut-être plus téléphonée qu’à l’ordinaire, mais elle s’écarte du schéma habituel, grâce à un changement de décor salutaire. Les enquêtes à Carsely ronronnaient, notamment en raison de la permanence des protagonistes. Nouveau village et nouveaux personnages permettent un renouvellement. Il ne faut pas s’attendre toutefois à une intrigue exceptionnelle. Le coupable n’est pas très difficile à découvrir.

Une lecture sympathique pour les amateurs de la série, en somme. Mais pas un chef d’oeuvre non plus.

Agatha Raisin and the Walkers of Dembley, M.C. Beaton, 1994.

Harry Potter and the Cursed Child

02 mardi Août 2016

Posted by mrspepys in Littérature jeunesse, Théâtre

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Lire en anglais, Londres, souvenirs, Voyages

HP_cursed_child_theatreLors d’un récent séjour à Londres, j’ai découvert, tout à fait par hasard, que J.K. Rowling avait trouvé le moyen de contourner sa promesse de ne pas écrire de nouveau roman pour la série Harry Potter. Le décor du Palace Theater ne laissait aucun doute possible, et la file de spectateurs admis aux répétitions en public non plus. Toutes les places pour ces répétitions ayant été vendues depuis fort longtemps, c’est le musical inspiré de Charlie et la chocolaterie qui s’est imposé pour cette soirée londonienne (mais c’est là une autre histoire). A défaut de pouvoir assister aux spectacles (parce que la pièce est en deux parties, à 45 Livres la séance…), j’ai noté la publication à venir du texte. Et dimanche, en passant devant la librairie Shakespeare and Company, il n’y a pas eu beaucoup d’hésitations.

couvcursedchildQue dire de cette nouvelle histoire, sans trop en dévoiler ? Préciser que l’intrigue se tient dix-neuf ans après le dernier roman ? C’est écrit sur la couverture. Indiquer que l’histoire met en scène un des fils d’Harry Potter, les médias se sont fait une joie de l’annoncer. Disons donc qu’il est question de voyages dans le temps, dont le but est de corriger une injustice, mais que ces allers-retours vont causer une jolie pagaille. Les enfants, particulièrement Albus Potter et son meilleur ami (dont on taira le nom pour le moment), sont très présents, mais leurs parents respectifs tiennent une place centrale. Et au bout du compte, même s’il est sympathique de retrouver des personnages auxquels on s’est attaché avec le temps, rien de véritablement exceptionnel ne sort de cette suite. J.K. Rowling reprend les ingrédients qui ont fait le succès de sa série, les assaisonne à coups de bonds dans le passé, et voilà ! La cicatrice d’Harry le fait à nouveau souffrir. Il se remet à parler fourchelangue. On fait un petit tour par l’infirmerie de Poudlard, mais on joue à peine au Quidditch.

HP_cursed_chid_intJ’apprécie la série des romans Harry Potter (même si les derniers sont plus faibles, moins riches sur le plan de l’imagination et parfois un tantinet incohérents avec ceux des débuts…), et j’ai pris plaisir à me glisser à nouveau dans son univers. Toutefois cette nouvelle histoire, il faut bien le reconnaître, n’apporte finalement pas grand chose de plus. Ce sont une fois encore les mêmes thèmes, les mêmes craintes et les mêmes manières de résoudre les problèmes. Il y a là un petit goût de réchauffé et, derrière, l’impression que l’auteur a tout dit sur les personnages et le monde qu’elle a inventés. Aux plus cyniques, cette pièce en deux parties peut donner le sentiment qu’on cherche à exploiter l’engouement de fans insatiables.

Harry Potter and the Cursed Child, J.K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne, 2016.

Agatha Raisin and the Potted Gardener

26 mardi Juil 2016

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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A. Raisin, Lire en anglais

couvaraisinpottedgardenerAu cours du mois anglais, une multitude de billets ont été publiés sur les deux premières enquêtes d’Agatha Raisin, grâce à un éditeur apparemment très généreux pour lancer les traductions de cette série de romans. Cela m’a donné envie de poursuivre la découverte des tribulations de cette chère Agatha, et j’ai donc sorti le troisième volume de ma PAL.

Tout débute ici avec le retour d’Agatha à Carsely, après un long voyage à l’étranger, de l’Europe à l’Amérique du Nord. Les retrouvailles avec ses concitoyens sont plus agréables qu’elle ne l’imaginait. Cela compense la surprise de voir que le village compte une habitante de plus, Mary Fortune, bien insérée dans les différents groupes dont Agatha fait partie. Le plus difficile à supporter reste cependant le lien qui unit cette dame au séduisant voisin d’Agatha. Entre concurrence et prémices d’amitié, la relation entre les deux femmes est tendue, d’autant plus qu’il est question d’un concours de jardinage. Agatha se lance à corps perdu dans cette nouvelle activité, toute prête à renouer avec ses errements en cuisine. Mais Mary est assassinée, d’une fort étrange manière qui plus est.

C’est un troisième volume aussi agréable que les précédents, où l’on retrouve avec plaisir des personnages attachants, et une intrigue bien ficelée. Même si elle semble s’assagir, Agatha reste aussi dynamique et impulsive, un brin entêtée par moments. Elle semble de plus en plus attachée au village de Carsely et à ses habitants, qui – elle en est la première étonnée – l’apprécient. Et quand il arrive au terme de cette enquête, le lecteur n’a qu’une envie : se jeter sur la suivante, où il est question de randonneurs…

Agatha Raisin and the Potted Gardener, M.C. Beaton, 1994.

lectures_en_serie

Agatha Raisin and the Quiche of Death

29 mercredi Juil 2015

Posted by mrspepys in Littérature contemporaine, Littérature française, Policier et thriller

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Lire en anglais, so british

couvthequicheofdeathLes vacances sont propices à deux types de lectures plutôt opposés, les ouvrages un peu corsés qui demandent de la concentration et du temps, mais aussi les romans légers agréables pour se détendre vraiment. C’est dans la seconde catégorie que j’ai pioché ce petit polar en anglais.

Agatha Raisin est une femme qui a consacré l’essentiel de sa vie à son travail, et plus précisément à son agence de relations publiques. Mais il est temps pour elle de prendre une retraite bien méritée, et ainsi de réaliser un de ses rêves d’enfance : vivre dans un cottage des Cotswolds. Si les premières prises de contact sont prometteuses, Agatha comprend rapidement qu’il risque d’être difficile de trouver sa place dans le village de Carsely, où elle a élu domicile. Afin d’impressionner ses nouveaux voisins et de se faire un nom, elle décide de participer à un concours de quiche. Cependant, non seulement Agatha ne remporte pas le premier prix, mais le juge du concours meurt après avoir dîné d’une part restant de sa quiche. Un peu fouineuse et très têtue, Miss Raisin se met en tête de résoudre ce mystère.

Ce roman n’est certes pas un chef-d’oeuvre de la littérature britannique, mais il permet de passer un très bon moment. Le personnage d’Agatha Raisin est de plus en plus attachant à mesure qu’on progresse dans l’intrigue. Son sens de la répartie et sa brusquerie sont souvent drôles. Sans être révolutionnaire, l’histoire est joliment construite, autour de personnages secondaires pour certains si horripilants qu’ils en deviennent amusants et pour d’autres assez fins. L’ensemble se tient suffisamment pour donner envie de poursuivre la lecture d’une série qui compte vingt-sept titres et, si l’occasion se présente, de visionner l’adaptation qui a été réalisée du roman pour la télévision britannique.

Agatha Raisin and the Quiche of Death, M.C. Beaton, 1992.

Trains ans Lovers

27 jeudi Fév 2014

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Arts, Famille, Lire en anglais, Voyages

couvtrainsandloversA bord d’un train entre Edimbourg et Londres, quatre personnes ont pris place dans un même compartiment. Elles ne se connaissent pas, mais une remarque sur un détail entrevu par la fenêtre suffit pour qu’une conversation s’engage. Andrew, originaire d’Edimbourg et spécialiste en histoire de l’art, est le premier à se livrer. Il raconte à ses compagnons de voyage comment un stage d’été lui a permis de  réfléchir à l’importance de la première impression qu’on se fait d’une personne ou d’une oeuvre. Vient alors le récit de Kay, mettant en scène la vie de son père, responsable d’une gare au fin fond de l’outback australien. Quant à Hugh, il partage sa rencontre, sur un quai de gare, avec celle qu’il pense aimer. David n’ose pas s’ouvrir aux autres, mais leurs histoires lui font se souvenir d’une amitié d’adolescence.

Ces échanges et ces réflexions permettent de faire passer le temps agréablement à chacun des voyageurs, mais aussi au lecteur. Comme souvent avec Alexander McCall Smith, ce sont l’atmosphère et la profondeur des personnages qui font tout le charme du roman. De l’Ecosse à l’Australie, en passant par le Maine et Paris, on s’intéresse aux relations humaines, et en particulier à l’amour, qu’il unisse un couple aussi bien que des parents et des enfants. Ce sentiment est capable de déclencher toute une palette d’émotions qui lui sont liées : l’espoir, l’enthousiasme, l’angoisse, la crainte, le doute, et parfois la déception. L’auteur excelle dans la manière de toutes les traduire à l’écrit. On s’amuse beaucoup, on sourit pendant cette lecture, mais sous ses dehors légers, ce roman appelle aussi se nourrir de la réflexion des personnages. « Loving others, she thought, is the good thing we do in our lives« .

Lovers and Trains, Alexander McCall Smith, 2012.

alexandermccallsmith

objectif pal

Parti tôt, pris mon chien

09 jeudi Jan 2014

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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enquête, Famille, Lire en anglais

couvstartedearlytookmydogLeeds, avril 1975. Une jeune policière découvre un enfant de quatre ans dans un appartement où il a côtoyé le cadavre de sa mère pendant plusieurs semaines. Leeds, aujourd’hui. Tracy Waterhouse, à la retraite depuis peu, glisse une poignée de billets à une prostituée, en échange de la fillette qu’elle malmène dans les allées d’un centre commercial. A quelques pas de là, Jackson Brodie vient au secours d’une actrice âgée en proie à des pertes de mémoire.

Si ces événements semblent n’avoir aucun lien entre eux, ils finissent néanmoins par s’enchevêtrer, et même par se télescoper pour bâtir une surprenante intrigue. Les personnages se croisent, s’observent, s’évitent, croient suivre leur route personnelle, alors qu’ils ne peuvent avancer les uns sans les autres. Le plus important d’entre eux reste Jackson Brodie, désormais heureux propriétaire d’un chien (répondant au doux de « L’Ambassadeur ») tout juste sauvé des griffes d’un propriétaire qui le martyrisait. En vadrouille aux quatre coins du pays, il a échoué dans le Yorkshire pour répondre à la demande d’une jeune mère de famille néo-zélandaise. Il est sur la piste de ses parents biologiques, et ne s’imagine pas de prime abord dans quel invraisemblable guêpier il plonge tête baissée. Une voiture volée, un quasi homonyme, un séjour à deux doigts d’être fatal dans une benne à ordures, des policiers véreux et une assistante sociale en goguette, mais aussi une rencontre avec une fée et quelques bons moments avec Julia, tels sont les ingrédients du séjour de Jackson Brodie à Leeds.

C’est sans doute le roman le plus dense que j’aie lu de Kate Atkinson. Deux trames temporelles s’entremêlant, moult points de vue (presque autant que de personnages) se succédant, des intrigues annexes à la fois touchantes et palpitantes, des rebondissements à tire-l’arigot, ces près de quatre cents pages tiennent le lecteur en éveil. Elles renforcent par ailleurs l’attachement qu’il peut porter au héros récurrent qu’est Jackson Brodie. Et, charmant détail qui finit de convaincre du talent de l’auteur, des citations de Shakespeare ou d’Emily Dickinson disséminées un peu partout, au coeur de la narration comme dans la bouche des personnages. Il semble inutile, arrivé à ce point du billet, de préciser que cette lecture m’a enthousiasmée. Et dire que ce roman était dans ma PAL depuis plus d’un an ! On néglige trop souvent les richesses cachées des PAL…

Parti tôt, pris mon chien, Kate Atkinson, 2010.

objectif pal

Les lointains tourments de la jeunesse

09 samedi Nov 2013

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Famille, Isabel Dalhousie, Lire en anglais, souvenirs

couvtheforgottenaffairsofyouthPour profiter agréablement du week-end prolongé de la semaine passée, j’ai succombé à une subite envie de retrouver Isabel Dalhousie…

Toujours directrice de la Revue d’éthique appliquée, et toujours amoureuse de Jamie, Isabel savoure chaque instant de sa vie. Par l’intermédiaire de sa nièce Cat, fière propriétaire d’une épicerie fine, elle fait la connaissance de Jane. La jeune femme, elle aussi philosophe, se trouve à Edimbourg pour des travaux de recherche. Mais ce qui lui tient le plus à coeur, c’est de faire la lumière sur ses origines. Abandonnée à la naissance et adoptée par une famille australienne, Jane connaît l’identité de sa mère biologique, malheureusement décédée quelques années après sa naissance. Elle compte sur l’aide d’Isabel pour retrouver son père. Isabel, que la maternité a beaucoup changé et qui, en bonne philosophe, s’interroge quotidiennement sur les liens entre parents et enfants, ne peut refuser la demande de Jane.

Le résultat de ces investigations n’est pas vraiment l’enjeu du roman, car son héroïne parvient toujours à ses fins. L’intérêt de l’histoire tient davantage à la manière d’atteindre le but fixé et aux personnes qu’elle rencontre chemin faisant. Deux thèmes occupent le coeur de l’intrigue : le mensonge et la stabilité dans une relation amoureuse. Sur le point de se marier, Isabel ne peut s’empêcher d’analyser les liens unissant les couples qu’elle croise. Elle s’arc-boute par ailleurs sur la conviction qu’il faut à tout prix éviter de mentir, dans le domaine familial comme dans le domaine public. Elle accepte ainsi de dénoncer sa nièce aux autorités sanitaires après que des champignons de son épicerie l’aient rendue malade. Elle essaie, en vain, de convaincre Jane de se soumettre à un test pour qu’elle soit certaine d’avoir bel et bien retrouvé son père. Face à la rigidité qui gagne sa fiancée, Jamie se montre moins combattif que le lecteur en a eu l’habitude. Même Grace, la gouvernante d’Isabel, ne lui tient guère tête cette fois.

L’art couvtheforgottenaffairsofyouth2est peu présent dans ce volume de la série. C’est dans un monde plus pragmatique que les personnages évoluent. Mais le plaisir de suivre leur évolution, d’anticiper les rapports de force qui pourraient se dessiner dans le prochain épisode, font que les amateurs de cette série ne seront pas déçus. On apprécie une fois encore de parcourir les rues d’Edimbourg, ses parcs et ses monuments, de découvrir quelques pans de l’histoire écossaise. Et un des plaisirs de cette lecture fut, pour moi, qu’elle s’est faite en anglais. Les traductions ont beau être soignées, rien ne vaut la version originale, où chaque mot a été choisi avec soin par l’auteur.

The Forgotten Affairs of Youth (Les lointains tourments de la jeunesse), Alexander McCall Smith, 2011.

alexandermccallsmith

Homicide in Hardcover

08 dimanche Sep 2013

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Lire en anglais, Livres

couvhomicideinhardcoverCe sont Cécile (la même qui m’avait fait découvrir qu’Isabel Dalhousie était l’héroïne de plusieurs romans) puis Matilda qui m’ont donné envie de découvrir cette série. Je profitais donc de l’occasion pour essayer les services de The Book Depository et me plongeais dans ce roman pour rendre la rentrée moins crispante .

Brooklyn Wainwright exerce le très délicat métier de relieur. Elle vit à San Francisco, où sa famille s’est installée, alors qu’elle n’était qu’une enfant, pour partager une expérience communautaire autour d’une exploitation viticole. Dans cet environnement un peu hors norme, elle a rencontré les personnes les plus importantes de sa vie, entre autres sa meilleure amie, Robin, et son mentor, Abraham Karastovsky. Ce dernier a la fâcheuse idée de mourir dans ses bras peu avant l’inauguration d’une exposition bibliophilique. Un temps considérée comme un suspect potentiel, Brooklyn laisse libre cours à sa curiosité et entreprend de mener sa propre enquête. Sur les traces de l’assassin d’Abraham Karastovsky, elle est elle-même victime de violences, croise, un peu souvent à son goût, Derek Stone, un bel enquêteur britannique, et met son talent au service de la restauration d’un Faust soi-disant maudit.

Ce premier volume de la série « Bibliophile Mystery » est une entrée en matière sur les chapeaux de roue. Il introduit le personnage principal et ses proches, ainsi que le monde un peu décalé dans lequel ils évoluent, entre ésotérisme et hédonisme dans le cadre de la communauté, mais aussi aristocratie intellectuelle où domine le souci de la préservation du patrimoine culturel dans les coulisses des bibliothèques. Il pose aussi un ton, léger, souvent humoristique. Brooklyn est gaffeuse, gourmande et pas toujours très organisée. Sa curiosité et son entêtement finissent par la placer dans des situations périlleuses, dont elle se sort avec une chance indécente.

Il ne faut pas chercher là un roman aux propos d’une grande profondeur. C’est avant tout une lecture de distraction, où cependant l’intrigue est construite avec soin. Les personnages sont parfois un peu caricaturaux, le suspens un tantinet exagéré, mais l’ensemble fonctionne bien du moment qu’on a compris à quel type de littérature on a affaire, entre chick litt (Brooklyn n’est pas sans rappeler une certaine Bridget Jones, l’incompétence professionnelle en moins) et polar gentillet. Ce premier contact a d’ailleurs été assez concluant pour que le deuxième volume de la série soit d’ores et déjà en route pour ma boîte aux lettres.

Homicide in Hardcover, Kate Carlisle, 2009.

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