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Archives de Tag: Coe

Testament à l’anglaise

03 samedi Août 2013

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Coe, Famille, Londres

couvtestamentàlanglaiseC’est une famille peu ordinaire que celle des Winshaw. Michael Owen s’en doutait un peu, mais sa qualité de biographe officiel lui fait déterrer quelques vilains secrets. Elle lui attire aussi quelques ennuis, et contribue à lui ruiner le moral. L’irruption dans sa vie de Fiona, sa voisine, le pousse cependant à se remettre au travail. Il est même très prêt d’aboutir et de révéler si les tragédies familiales sont le fruit du hasard ou l’oeuvre de quelque malveillant. Tabitha, l’originale de la famille Winshaw, aurait-elle eu raison…

Emballée par de précédentes lectures, j’ai entamé ce roman pleine de confiance et de curiosité. Mais le premier tiers de l’ouvrage a peiné à retenir mon attention. Le personnage de Michael est d’abord assez agaçant, de même que le premier des Winshaw à être présenté (l’horripilante Hilary). La construction du texte est elle aussi déroutante, alternant le récit des faits qui concerne le travail de Michael et une présentation d’un des membres de la famille Winshaw. Puis, quand Michel Owen se remet au travail et que l’intrigue semble à nouveau avancer, on se prend au jeu et les pages se tournent avec une étonnante facilité.

Au-delà de l’impatience à découvrir si Tabitha est aussi folle que veut bien le faire croire son frère, c’est le tableau du contexte politique et social de l’Angleterre des années 1980 qui retient l’attention du lecteur. La critique est nette, vive et toujours teintée d’ironie. L’auteur parvient à rendre ridicule la politique libérale menée par Margaret Thatcher, à tourner en dérision la déréliction des programmes télévisés, à moquer la bêtise d’Etats qui ont joué avec le feu au Moyen-Orient. Et pour ce faire, il place en première ligne la famille Winshaw, dont les membres, insérés dans tous les domaines de la vie publique, ont chacun quelque chose à se reprocher. On sourit beaucoup en lisant Testament à l’anglaise, mais souvent jaune. L’odyssée médicale de Fiona est à ce titre exemplaire, mêlant quiproquo et rebondissements en tous genres, pour mener à un dénouement tragique. C’est une merveilleuse satire que livre ici Jonathan Coe. Il faut être patient pour y entrer pleinement, et se laisser finalement emporter par une histoire aussi (malheureusement) vraisemblable que surprenante.

Testament à l’anglaise, Jonathan Coe, 1994.

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La pluie, avant qu’elle tombe

23 samedi Juin 2012

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

≈ 2 Commentaires

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Coe, souvenirs

     La mort de Rosamond prend Gill au dépourvu. Personne n’imaginait une disparition si subite, et encore moins que son testament mentionne Imogen, une quasi inconnue pour les membres de la famille. Gill se souvient d’une enfant, rencontrée près de vingt-cinq ans auparavant, mais elle ne sait où la trouver. En faisant un peu de rangement chez Rosamond, Gill découvre plusieurs cassettes, accompagnées d’un mot bref à son attention. Elles sont destinées à Imogen, mais Gill se décide à les écouter dans l’espoir qu’elles révèlent un indice pour retrouver la jeune femme. Mi récit, mi confession, les enregistrements éclairent, à partir d’une vingtaine de photographies choisies avec soin, soixante années de l’histoire familiale. Rosamond dévoile les grands moments de sa vie, où s’entremêlent bonheurs familiaux, brouilles et déceptions.

Dans deux récits qui se croisent, trois générations de femmes livrent leurs secrets. A la lumière du passé, que révèle Rosamond, le présent se lit différemment. L’atmosphère est intimiste, et invite le lecteur à tourner les pages sous une lumière tamisée, une tasse fumante à portée de main. Dans l’ombre de la grande histoire, joies et drames créent entre ces femmes des liens inaltérables. Les peines de l’enfance, les désillusions de l’âge adulte, les choix et les hasards tissent la trame de leurs vies. Souvent mélancolique, parfois triste, le texte laisse néanmoins une large part à l’optimisme. Les personnages principaux, Gill, Rosamond et Imogen, sont particulièrement attachants. En dépit des obstacles et des déceptions, toutes trois refusent de renoncer. Beatrix et Thea partagent la même douleur, la même difficulté à aimer. Leurs défauts et leurs erreurs les rendent plus touchantes encore.

La plume de Jonathan Coe guide à merveille le lecteur, l’émeut par la gravité du ton. Ce roman est aussi étonnant que son titre. Il se déguste avec juste ce qu’il faut de lenteur pour le faire durer aussi longtemps que possible. Et pour ceux qui souhaitent renouer avec son atmosphère, il ne reste plus qu’à se plonger dans la première nouvelle de Désaccords imparfaits, « Ivy et ses bêtises », qui met en scène certains des personnages de La pluie, avant qu’elle tombe.

La pluie, avant qu’elle tombe, Jonathan Coe, 2007.

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