• About

Le salon de mrs pepys

~ carnet de lecture

Le salon de mrs pepys

Archives de Tag: Littérature nordique

Potes pour la vie

01 vendredi Août 2014

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

≈ 4 Commentaires

Étiquettes

Famille, Littérature nordique

couvpotespourlavieAussitôt repéré chez keisha, aussitôt réservé grâce au réseau des médiathèques du département, ce roman n’a pas fait long feu dans la pile des emprunts. Il faut dire qu’on se laisse facilement emporter par les aventures de ces deux potes.

Elling et Kjell Bjarne viennent de s’installer ensemble dans un appartement mis à leur disposition par les services sociaux d’Oslo. Pour eux, c’est le début d’une nouvelle vie. Compagnons de chambre contraints dans un « centre de cure et de convalescence », ils ont fini, à force de conversations nocturnes, par devenir amis. Sous le contrôle de leur tuteur, Franck, ils essaient de trouver leurs marques dans leur nouveau quotidien. Une succession de petits défis (sortir faire les courses à la supérette, répondre au téléphone, adopter des chatons…)  et de drôles de hasards (butter sur une voisine ivre morte dans l’escalier de l’immeuble, rencontrer, dans deux cafés différents, le même Alfons, claqueur de doigts compulsif…) permet aux deux hommes de bricoler un équilibre fragile, qui ressemblerait presque à une vie normale.

Les deux personnages principaux, bien que « potes pour la vie », sont si différents qu’on se demande comment ils peuvent s’entendre. Même Elling, par la voix duquel est fait le récit, se pose la question. Kjell Bjarne est une force de la nature, bien plus passionné par la nourriture et les femmes que par son hygiène personnelle. Elling est très à cheval sur les convenances, qu’il s’agisse de la manière de parler ou d’envisager les évolutions de la société. Il s’emporte facilement et se laisse rarement contredire. L’un et l’autre se surveillent, se réprimandent quand c’est nécessaire, pour réussir à trouver leur place dans un monde qui les effraie. Ils sont parfois très drôles et leurs bizarreries ne manquent pas de faire sourire le lecteur. Mais lorsque la situation semble leur échapper, leur fragilité devient touchante. C’est au final une très belle histoire d’amitié, qu’on aurait aimé voir se poursuivre encore un peu.

Potes pour la vie, Ingvar Ambjornsen, 1996.

Publicité

L’Armoire des robes oubliées

14 vendredi Fév 2014

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

≈ 4 Commentaires

Étiquettes

Famille, Littérature nordique

couvarmoiredesrobesoublieesQuand elle regarde derrière elle, Elsa peut contempler une vie riche en succès, familiaux comme professionnels. Aujourd’hui cependant, elle sait que tout va bientôt prendre fin. Malade, elle entend profiter pleinement de ses derniers jours. Mais, à l’occasion de retrouvailles avec un de leurs passe-temps d’enfance, sa petite-fille, la si sensible Anna, découvre qu’un drame a autrefois entaché un mariage qu’elle pensait parfaitement heureux. Pour se déguiser comme naguère, la jeune femme revêt une robe qui appartint, voilà bien longtemps, à  Eeva. Un pan entier du passé familial refait surface. Les protagonistes du drame d’hier revivent ces instants douloureux, tandis qu’Anna cherche à comprendre ce que ses grands-parents et sa mère ont cherché à oublier.

Croisé à maintes reprises sur les blogs, ce roman avait fini par susciter ma curiosité. Et c’est pleine d’espoir que j’ai fait connaissance avec Elsa, Anna et Eeva. La première partie de l’intrigue, avec la découverte du mystère, la mise en place de la situation dramatique et l’introduction des personnages, a fait mouche. L’atmosphère mélancolique liée à la maladie d’Elsa comme au caractère d’Anna est plus que séduisante. Le lecteur se laisse délicatement emporter dans une histoire aussi touchante qu’intrigante. Puis le ton se fait plus pathétique, à mesure que le sort d’Eeava semble se sceller. Et le charme opère moins. Apparaissent des longueurs dans le récit, et un peu de lassitude chez le lecteur. Quant au dénouement, il est très prévisible. L’originalité de la première partie du roman s’étiole pour laisser la place à des péripéties somme toute assez banales. Si les personnages d’Elsa et d’Anna, mais aussi de Martti, sont assez complexes pour être intéressants, le cours suivi par l’intrigue m’a semblé décevant. Une fois encore, j’ai sans doute trop attendu d’un roman encensé par la critique comme par les blogueuses. L’Armoire des robes oubliées (pourquoi un pluriel, d’ailleurs ?) saura plaire aux amateurs de belles histoires d’amour qui finissent mal, à ceux et celles qui apprécient de lire une boîte de mouchoirs à portée de main.

L’Armoire des robes oubliées, Riikka Pulkkinen, 2010.

92458024

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

25 jeudi Avr 2013

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

≈ 11 Commentaires

Étiquettes

Histoire, Littérature nordique, Livres prêtés

couvvieuxCe roman a déjà été l’objet de moult billets, lors de sa parution, puis de sa sortie en poche. Il ne m’avait alors pas vraiment fait envie, sans doute à cause de la couverture, assez criarde et ridicule. Mais c’était sans compter sur mon amie Gwenn, qui l’a adoré et a proposé de me le prêter.

Difficile de présenter Allan Karlsson, ce centenaire échappé de la maison de retraite en pantoufles, dont maints portraits ont été brossés sur les blogs de mes petits camarades. Pourtant l’homme vaut tout l’intérêt qu’on lui porte. Pour fuir la fête organisée en son honneur, l’intrépide vieillard enjambe la fenêtre et se précipite à la gare routière. Il saute dans le premier bus venu, embarquant au passage la valise qu’un drôle de lascar lui a confiée le temps de visiter les toilettes. Cette décision prise en dépit du bon sens ouvre la voie à une sorte de course-poursuite entre un vieil homme pas si déboussolé qu’on veut bien le dire et une bande de trafiquants. Pour l’aider (quand cela ne complique pas davantage la situation), Allan trouve quelques acolytes aussi hauts en couleurs que lui.

Au gré des rencontres et des pérégrinations à bord de véhicules peu ordinaires, les cent ans de vie de ce papy hors du commun sont contés. Les chapitres contemporains alternent avec ceux qui font office de mémoires. Le lecteur découvre ainsi que le centenaire a eu une vie bien remplie. Sa passion pour les explosifs, et surtout une simplicité qui confine parfois à la naïveté, lui ont permis de côtoyer les grands de ce monde, de prendre part (souvent malgré lui) aux moments clés de l’histoire du XXe siècle. Beaucoup d’invraisemblances, des hasards tirés par les cheveux, des dialogues improbables, tout dans ce récit est à ce point farfelu que, finalement, cela fonctionne à merveille. Le personnage d’Allan est de ces héros dont on se demande s’ils sont absolument stupides mais chanceux, ou extrêmement intelligents (à l’image de l’OSS 117 incarné par Jean Dujardin au cinéma). Et le lecteur ne peut que sourire quasi continuellement, voire éclater de rire devant quelques pages.

En refermant ce roman, qui se lit avec autant de plaisir que de facilité, je n’ai eu qu’un seul regret : ne pas m’y être plongée plus tôt. Plus jamais je ne pourrai enseigner à mes chers élèves certains événements sans avoir à l’esprit la version proposée par Jonas Jonasson. Merci pour ce prêt, Gwenn !

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Jonas Jonasson, 2009.

Les oreilles de Buster

12 lundi Nov 2012

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

≈ 14 Commentaires

Étiquettes

Lecture commune, Littérature nordique

Pour les cinquante-six ans d’Eva, sa petite-fille lui a offert un joli carnet décoré de roses. Ces fleurs, Eva en raffole. Elle passe des heures à soigner les nombreuses variétés qui peuplent sa roseraie. Répondant à l’invitation des pages blanches, Eva entame l’écriture d’un journal où se mêlent considérations sur son quotidien dans un village de l’Ouest suédois et souvenirs. D’emblée remontent à la surface les peines de l’enfance, pour beaucoup liées à une mère aussi délurée que peu aimante. Eva se rappelle les moments les plus pénibles de sa jeunesse, ceux qui l’ont forcée à s’endurcir, à se méfier des autres, et à leur faire payer leurs mauvaises actions. Elle décrit aussi ses liens avec sa fille et ses petits-enfants, qu’elle protège de son mieux. Elle s’inquiète de la lente déchéance d’une vieille dame acariâtre dont elle prend soin un peu malgré elle. Elle soutient son amie d’enfance, plongée dans la tourmente conjugale. En près de deux mois d’écriture quotidienne, la vie d’Eva se déroule sous les yeux du lecteur, expliquant certains de ses actes sans vraiment les justifier ou les excuser.

Qui est donc Buster, dans cette histoire, demanderez-vous ? Un chien peu aimable. Point n’est besoin d’en dire davantage.

Le charme de ce roman réside indéniablement dans l’ambivalence de l’héroïne comme de tous les personnages secondaires. Rien n’est noir ou blanc. Personne n’est totalement gentil ou horriblement mauvais. Le ton résigné, et souvent naïf, de la narratrice permet de prendre de la distance face aux événements relatés, aux personnes décrites. Derrière la meilleure des actions se cache parfois une intention peu avouable. Certaines décisions à même de faire basculer une vie sont prises sous le coup d’un mouvement d’humeur, conditionnées par les paroles ou les actes des autres. En entrant dans l’intimité d’Eva, il devient plus difficile de la juger. Le lecteur partage ses émotions, vives la plupart du temps. Il prend conscience que la frontière entre le bonheur et la désillusion est d’une effroyable minceur. On ne peut qu’être touché par ce récit, construit avec intelligence, de manière à ne pas rendre le lecteur prisonnier d’une intrigue. Passé et présent se répondent, s’affrontent parfois. Leur entremêlement fait patienter le lecteur, le contraint à des respirations dans les révélations faites par Eva à son journal. On attend le point d’orgue, annoncé dès la première ligne, mais livré dans le dernier tiers du roman, sans précipitation. Et quand vient le dénouement, on referme le livre dans un mélange de soulagement et de réflexion.

Une belle lecture donc, placée doublement sous le signe du partage. Les oreilles de Buster, offert lors du swap violet par Lucie, fait l’objet d’une lecture commune avec Valérie, Canel, Manu et L’or des chambres.

Les oreilles de Buster, Maria Ernestam, 2006.

Cyanure

09 mercredi Mai 2012

Posted by mrspepys in Policier et thriller

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Littérature nordique

Passer le week-end sur une île au large de Fjällbacka semblait une perspective agréable, à quelques jours de Noël. Une première rencontre avec la famille de sa petite amie assombrissait certes le tableau. Mais quand le patriarche milliardaire est assassiné au cours du dîner, le soir de son arrivée, Martin Molin comprend que ce week-end risque d’être bien plus pénible qu’il ne se l’était imaginé, d’autant plus qu’une tempête coupe l’île du reste du monde. En sa qualité d’inspecteur de police, Martin prend la situation en main. S’efforçant de faire la lumière sur ce meurtre, il met au jour les griefs et les querelles d’une famille où l’argent est devenu une préoccupation démesurée.

      La Princesse des glaces, du même auteur, m’avait profondément déplu. Pourtant, quand ce court roman m’a fait de l’œil à la médiathèque, je me suis laissée attendrir et j’ai donné une seconde chance à Camilla Läckberg. Ce qui est certain, c’est que c’était la dernière.

     L’intrigue est d’une platitude à faire peur, associant les thèmes rebattus des petits secrets de famille (tromperies, enfants illégitimes, jalousies, disputes sur fond d’héritage…) et du meurtre en huis clos. Il y a là quelques relents des Dix petits nègres, d’Agatha Christie, en particulier dans le dénouement. La révélation finale est toutefois bien moins subtile que chez la reine du crime. L’enquêteur qui, à sept pages de la fin du roman, se frappe le front et s’écrie « Mais oui, mais c’est bien sûr ! » (et je caricature à peine) est à la fois déconcertant et agaçant. On a comme le sentiment que l’auteur se moque un tantinet du lecteur. Mais le fin du fin est sans nul doute la référence faite à Sherlock Holmes. On peut se demander si le personnage prétendument passionné des aventures du détective, et derrière lui Camilla Läckberg, a bien lu Conan Doyle.

     Il est fort heureux que ce roman soit aussi bref : la douleur est finalement de courte durée. Et, cette fois, je jure que l’on ne m’y reprendra plus !

 Cyanure, Camilla Läckberg, 2007.

En cours

Articles récents

  • Les espionnes racontent
  • A la table des enquêteurs chinois
  • Brillant comme une larme
  • Avenue des géants
  • De regrettables incidents

Catégories

  • albums
  • Bande dessinée
  • Biographie – autobiograpie
  • Challenges et Défis
  • Classiques
  • En scène
  • Essais
  • Exposition
  • Films
  • Inclassable
  • Littérature contemporaine
    • Littérature étrangère
    • Littérature française
  • Littérature jeunesse
  • Poésie
  • Policier et thriller
  • Récits de voyages
  • Témoignage
  • Théâtre
  • Un coin de tableau

instagram

mrs_pepys

12 d'Ys Afrique albums Arts Austen Belgique biographie Blondel bof Bruges Caravage Chine cinéma Coe cuisine déception Découvertes ELLE en bref en France espionnage Famille femmes gastronomie Histoire impressionnisme Inde Isabel Dalhousie Italie Japon jardins Lecture commune librairie Lire en anglais littérature Littérature nordique Livres Livres numériques Livres prêtés Livre sur la Place Londres Maigret Manga Mois anglais Mois belge Musique Musée Nicolas Le Floch Noël Oscar Wilde Paris Paul Auster peinture Polar nordique poésie Premier roman Proust Rome Russie Salon du Livre Sherlock Holmes Simenon so british souvenirs SSHD swap Tag Thé théâtre Venise Vermeer Versailles Voyages à la campagne à table

Me contacter

lesalondemrspepys@yahoo.com

Suivez mrs pepys

Follow @mrs_pepys

Le salon de mrs pepys

RSS Feed RSS - Articles

RSS Feed RSS - Commentaires

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné∙e
    • Le salon de mrs pepys
    • Rejoignez 165 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Le salon de mrs pepys
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…