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Le salon de mrs pepys

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Le salon de mrs pepys

Archives de Tag: théâtre

De regrettables incidents

21 mardi Avr 2020

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Belgique, Famille, Lecture commune, Mois belge, théâtre

C’est avec une session précédente du mois belge que j’ai découvert Armel Job. J’avais alors été séduite, à la fois par le ton et le propos. Cette année, j’ai pioché un peu au hasard dans les titres disponibles en version numérique, et cela m’a permis de faire une lecture commune avec notre cheffe d’orchestre, Anne.

La famille Touzenbach a atterri à Brul, petite commune belge non loin de la frontière allemande, sans beaucoup de conviction. Ils ont quitté le Kazakhstan dans l’espoir de trouver une vie meilleure, et de meilleurs soins pour Vika, qui souffre du cœur. A défaut, c’est sa sœur, Olga, qui tape dans l’œil du tout nouveau metteur en scène de la troupe de théâtre amateur, Werner. Un peu à contrecœur, Olga accepte la proposition : il paraît que son engagement dans la vie associative pourrait accélérer les démarches administratives. Mais là n’est pas la seule révolution que propose Werner dans le petit monde théâtral. Non seulement il choisit de monter une pièce d’Ibsen à la place des habituelles œuvres grand public, mais, en poussant l’ancien directeur de la troupe vers la sortie, il réveille des souvenirs pénibles et déclenche une succession de regrettables incidents.

« La vie est un théâtre ». Ainsi s’ouvre le roman. Et finalement, il pourrait aussi se clore avec cette phrase. Chacun joue le rôle qu’il s’est choisi ou qu’on lui a attribué. Et quand on s’en écarte un tantinet, les équilibres sont rompus, les conséquences plus importantes qu’on aurait pu l’imaginer. Le mieux est l’ennemi du bien.

Les apparences, les jeux de dupes, et la candeur de ceux qui y croient, tiennent une place essentielle dans ce roman. Armel Job pose un regard juste sur certains défauts des sociétés contemporaines, sur le poids qu’on donne à l’opinion des autres. Mais les accents policiers que prend le roman dans son dernier tiers sont beaucoup moins convaincants. Tout devient alors très alambiqué, parfois inutilement.

En dépit de ses qualités, ce roman n’est pas le meilleur que j’ai lu de l’auteur. La mise en place de l’intrigue, l’exposition comme on dit au théâtre, est d’une longueur à décourager un lecteur bien accroché (merci, Anne, de m’avoir re !donné l’élan nécessaire pour poursuivre). Et puis, quand la situation se décante, tout se bouscule. Au point que les rebondissements s’enchaînent, à la fin du roman, avec un peu trop de précipitation. La vraisemblance en est affaiblie. Le dénouement m’a semblé prévisible, malgré les fausses pistes proposées par l’auteur. Il faudra donc donner une nouvelle chance à cet auteur fétiche du mois belge, avec un autre de ses romans, choisi parmi ceux qu’auront plébiscités les lecteurs du jour.

De regrettables incidents, Armel Job, 2015.

Mille et un morceaux

10 dimanche Jan 2016

Posted by mrspepys in Essais

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biographie, ELLE, théâtre

couvmilleteunmorceauxUne jolie couverture, un titre alléchant et près de cinq cents pages au compteur : l’autobiographie de Jean-Michel Ribes est, de prime abord, intrigante, surtout quand on ne connaît pas bien l’homme. Mais dès les premières pages, le lecteur est embarqué, captivé par ces tranches de vie, servies sans souci de chronologie.

L’humour, l’autodérision et la passion de l’auteur donnent un dynamisme étonnant aux récits qui mettent en scène des artistes de renom, des amis, de simples connaissances. Jean-Michel Ribes partage ses souvenirs d’enfance et de jeunesse (mention particulière au périple vers Istanbul, en compagnie de Gérard Garouste et Philippe Khorsand…), mais aussi ses premières expériences professionnelles (la rencontre avec Jean Mercure qui ouvre cette  autobiographie est inoubliable de drôlerie) ou ses succès plus récents (la nomination à la tête du Rond Point, notamment). Et, entre ces aventures ou anecdotes, se glissent les « miettes », sortes d’aphorismes.

Si on peut penser, à l’orée de cette lecture, qu’il s’agit simplement d’une succession de souvenirs, il est très vite évident que l’ensemble est construit de manière subtile. Une certaine chronologie est, en dépit du fouillis de surface, respectée. Les épisodes hautement comiques alternent avec l’évocation de moments plus douloureux (la maladie ou la disparition de proches comme de grandes figures du théâtre). On saute d’une époque ou d’un sujet à l’autre avec autant d’aisance que l’auteur, dont l’audace et l’enthousiasme semblent les principales qualités.

Les dernières lignes laissent espérer d’autres textes de même teneur. Et c’est un soulagement pour le lecteur qui, emporté par l’énergie de l’auteur, en redemande. En attendant, pourquoi ne pas se rendre au théâtre et retrouver la verve de Monsieur Ribes dans une de ses pièces ?

Mille et un morceaux, Jean-Michel Ribes, 2015.

En scène # 1 – Luchini & Céline

19 dimanche Jan 2014

Posted by mrspepys in En scène

≈ 4 Commentaires

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Paris, théâtre

luchini_celine« Même à déboucher les cabinets, elle devait souvent renoncer la mère Cézanne tellement c’était difficile. » Phrase anodine, vulgaire peut-être pour certains, elle n’en fut pas moins hier le coeur d’une analyse enthousiaste dont seul Fabrice Luchini a le secret.

Voilà près de trente ans que Fabrice Luchini lit Céline au théâtre, et c’était la troisième fois que j’assistais à ce spectacle. Le plaisir reste intact, pour le comédien qui jubile sur scène, comme pour le public qui se délecte d’un texte si bien servi.

Après la lecture proprement dite, vient l’échange avec l’assistance où se mêlent références à l’actualité habilement rattachées à Céline et lectures complémentaires (La Fontaine, of course, extraits de la correspondance de Céline…). C’est aussi pour cette grosse demi-heure (qui parfois vient flirter avec les quarante-cinq minutes) d’extra que les spectacles de Fabrice Luchini sont si plaisants.

Fabrice Luchini lit Louis-Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit) au théâtre Antoine, depuis le 8 janvier 2014.

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