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Le salon de mrs pepys

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Le salon de mrs pepys

Archives de Tag: Histoire

Les espionnes racontent

19 vendredi Fév 2021

Posted by mrspepys in Essais, Inclassable, Témoignage

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espions, guerre froide, Histoire

Geneviève, Yola, Ludmila, Gabriele, Stella ont été espionnes. Ce ne sont pas vraiment leurs prénoms, mais leurs histoires, racontées par Chloé Aeberhardt, sont véridiques. Sur fond de guerre froide, elles ont œuvré pour leur pays, parfois contre lui. Elles ont embrassé une retraite bien méritée, après un passage par la case prison pour certaines. Elles se livrent volontiers ou se font un peu prier. Le parcours de chacune de ces huit femmes est aussi palpitant que la quête de la journaliste qui a bataillé pour les rencontrer, mais aussi pour obtenir qu’elles lui parlent.

Truffé de références bibliographiques et historiques solides, l’ouvrage se lit comme un roman. Il faut dire que les anecdotes ne manquent pas. Celles qui sont propres à Chloé Aeberhardt, d’abord. Quand elle fait le récit de ses déplacements aux États-Unis ou en Israël. Quand elle brosse le portrait de ses contacts – difficile de ne pas s’attacher à Edmond Béranger, le dandy des services de renseignements.  Quand elle s’agace des fins de non-recevoir ou des tours de passe-passe des as de la communication. Mais le plus croustillant reste la plongée dans le monde secret des espions, qui se déguisent à qui mieux-mieux, trahissent et filent comme ils respirent. Grattent un peu de papier aussi, parce que les femmes peinent malgré tout à s’imposer dans un microcosme masculin, tranquillement misogyne.

Ne nous emballons pas pour autant : c’est de la belle ouvrage, ce recueil de témoignages, mais pas de révolution historique en vue. Une belle synthèse, nourrie de références historiques solides, assurément. Une lecture féminine du renseignement, intelligente. Avant tout un divertissement, cependant – porté à l’écran par Arte dans une série de courts portraits.

Les espionnes racontent, Chloé Aeberhardt, 2017.

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Brillant comme une larme

26 mardi Mai 2020

Posted by mrspepys in Littérature contemporaine, Littérature française

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années folles, Découvertes, Histoire, littérature, Paris, Radiguet

La vie de Raymond Radiguet n’a pas été très longue, mais elle fut vécue avec une intensité à nulle autre pareille. A 14 ans, alors que la Grande Guerre fauche ses aînés, il séduit Alice. Elle a dix ans de plus et est fiancée à un poilu, mais cela le stimule plus que ne l’effraie. L’adolescent mène la vie d’un homme mûr. Il s’affuble de vêtements trop grands, d’un chapeau et d’une canne. Il devient « Monsieur Bébé », qui se démène pour se faire un nom dans la presse, écrit pour divers journaux et revues, apprend à se faire connaître. Il séduit, les hommes qui deviennent ses mentors mais pas ses amants, et les femmes, qu’il met plus volontiers dans son lit. Il apprend l’amour en même temps que la littérature. Et, sous la houlette de Jean Cocteau, le succès est au-rendez-vous.

Cette biographie romancée est une belle surprise, une pépite découverte un peu par hasard (merci les blogs !). Radiguet, même pour ceux qui n’ont pas (encore) lu son Diable au corps, ne peut laisser indifférent. Cet adolescent, qui ne fut en fin de compte qu’une promesse de l’homme qu’il aurait pu devenir, a accompli bien plus que d’autres en davantage d’années. Il est un personnage passionnant, paradoxal à souhait. L’auteure s’efforce de bien maîtriser son sujet, et insiste – parfois un peu maladroitement – sur le nombre de personnes influentes que le jeune Raymond a su séduire, ou bien agacer. Il sait se faire des amis comme des ennemis en osant imposer son ambition, et un roman qui défie la morale bien-pensante. Cocteau, Max Jacob, Gabrielle Chanel, Picasso, Breton ont croisé son chemin, l’ont admiré, apprécié ou jalousé.

L’exercice était périlleux, mais Jessica L. Nelson tire son épingle du jeu. Hormis quelques passages un tantinet didactiques, elle parvient à rendre compte de l’atmosphère des années folles, où la créativité artistique se libère autant que les mœurs. Radiguet lui-même, tout héros qu’il est, n’est pas épargné. Ses excès, ses errances sont aussi bien soulignés que son talent ou sa générosité.

C’est de la belle ouvrage, dévorée en une grosse journée, annotée et susceptible de séduire aussi bien les béotiens que les amateurs de Radiguet.

Brillant comme une larme, Jessica L. Nelson, 2020.

 

« La fougue adolescente se conjugue à un élan qui, chez lui, vient du plus profond : cette conviction immuable qu’il doit vivre tout, et vite. Certains êtres développent un mal-être mystérieux qu’on appelle acouphènes. Raymond, lui, est né avec le tic-tac entêtant d’une pendule au fond des entrailles qui le rapproche, sans qu’il puisse l’arrêter, d’un abîme qui ressemble à la mort. »

« Il est atrocement habillé mais ne porte pas si mal ses guenilles – par quelle alchimie étrange peut-on avoir de l’allure sans style ? »

 

 

La dictatrice – en bref

30 lundi Mar 2020

Posted by mrspepys in Littérature contemporaine, Littérature française

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Découvertes, Histoire

De temps à autres, je me plais à écrire un billet très synthétique pour Instagram, par envie de varier les supports et, il faut bien le dire, par facilité aussi. En voici un, pour ceux qui ne fréquentent pas Instagram…

C’est un roman qu’on a beaucoup vu au moment de sa sortie. Des commentaires élogieux, qui donnent envie de foncer illico chez son libraire favori.
On s’installe dans un fauteuil, une tasse de thé à portée de main, et zou !

En 2023, Aurore Henri est à Munich. Elle assiste à l’assassinat de l’Europe par ses dirigeants et, la colère aidant, elle se laisse aller à un geste qui la conduit en prison, fait basculer sa vie. Aurore devient la figure de la révolte, puis celle de l’espoir en un monde meilleur.
Mais c’est oublier que, souvent, le meilleur est l’ennemi du bien.

Aurore est la dictatrice, celle qu’on guide vers le pouvoir parce qu’elle est une figure qui plaît au peuple. Elle est celle qui échappe à ceux qui l’ont faite, qui s’impose, et qui perd peu à peu pied avec la réalité.

C’est un roman réussi, nourri de références historiques (le parallèle avec le nazisme est – trop ? – net) et vitaminé au féminisme. Le tableau de l’Europe ravagée par une crise inimaginable, les portraits des arrivistes de tout poil en ces temps difficiles, et surtout le personnage d’Aurore qu’on admire, et qu’on se prend peu à peu à aimer détester quand elle franchit les bornes, font de cette fiction une échappée dans un monde qu’on espère ne jamais voir.

Une lecture en apnée, idéale pour ces jours où on a un peu plus de temps, coupés que nous sommes des futilités du quotidien ordinaire.

La dictatrice, Diane Ducret, 2020.

Brèves de lecture, en BD

09 mardi Juil 2019

Posted by mrspepys in Bande dessinée

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Histoire

Deux mois sans billets, c’est un peu long. Pour dépoussiérer un tantinet ce salon, quelques impressions de lecture de ces dernières semaines.

Entre deux romans, plus ou moins passionnants (des avis viendront…), je me suis remise à lire des bandes dessinées. A commencer par Chevaliers, moines et paysans, le sixième volume de « L’Histoire dessinée de la France ». La société féodale est présentée avec clarté, précision scientifique et beaucoup d’humour. Les éléments essentiels et attendus sont présents : la société d’ordres, la chevalerie, l’influence de l’Église. Et s’y ajoutent quelques trouvailles, comme un chapitre sur l’imaginaire médiéval ou la place des femmes. Le dessin, sobre et élégant, sied parfaitement au propos. On apprend et on s’amuse. Pour les plus curieux, une cinquantaine de pages de mise au point historique viennent compléter la bande dessinée. Séduite par le volume introductif, La balade nationale, je le suis à nouveau par cette plongée médiévale.

Chevaliers, moines et paysans, Florian Mazel et Vincent Sorel, 2019.

La seconde BD du jour est historique, elle aussi. J’en avais entendu parler, sans aller jusqu’à la lire. Et puis, des élèves attentionnés sont passés par là. Dans Cher pays de notre enfance, Étienne Davodeau et Benoît Collombat mettent en scène l’enquête qu’ils ont menée sur un aspect sombre de l’histoire, celle des coulisses de la vie politique, où la violence tient plus de place qu’il n’y paraît. Derrière les ors de la République et les discours feutrés des dirigeants politiques, magouilles, intimidations et assassinats sont plus nombreux que le citoyen ordinaire ne l’imagine. Sans tomber dans la théorie d’un complot politique permanent, les deux auteurs dévoilent des pans pas jolis jolis de l’histoire récente. Ils décillent le lecteur néophyte et ravissent le plus aguerri. Un travail précis, intelligent et esthétiquement réussi.

Cher pays de notre enfance, Étienne Davodeau et Benoît Collombat, 2015.

Trouble

27 samedi Avr 2019

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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Belgique, Famille, Histoire, Mois belge

Engagé dans la police autant par nécessité que par choix, Wilfried Wils fait ses premiers pas sous l’uniforme à une période loin d’être simple. Le maintien de l’ordre est une opération périlleuse quand il faut composer avec les ordres de l’occupant nazi. Pour tenir, le jeune homme ménage la chèvre et le chou, fréquentant aussi bien son ancien professeur de français, collaborateur convaincu, que son camarade Lode, partisan d’une résistance discrète. Cette valse hésitation, il doit en assumer les conséquences quand, bien des années plus tard, sa petite-fille remue des souvenirs qu’il aurait volontiers oubliés.

Trouble. Le titre français est particulièrement bien choisi. Trouble est en effet l’époque reconstituée avec finesse et nuance. Troubles sont les personnages, ni tout à fait bons ni tout à fait mauvais. Le héros – et narrateur – incarne plus particulièrement cette attitude équivoque. Il est difficile de comprendre ses motivations, de saisir si son absence de choix, pour un camp ou un autre, est le résultat d’un manque de volonté ou une décision mûrement réfléchie, celle de garder un pied dans chaque faction pour mieux en servir une des deux. Au regard de son grand âge, on peut aussi se demander s’il n’est pas devenu un tantinet sénile et réécrit l’histoire à sa convenance. Les autres personnages n’ont guère à lui envier. Les actes ou les paroles de chacun finissent par prendre un aspect nébuleux, contestable. Trouble enfin est le dénouement, qui ne résout pas vraiment les questions soulevées par l’intrigue.

La lecture de ce roman est passionnante, car l’auteur sait s’y prendre pour brosser le tableau de la Belgique occupée, de son atmosphère poisseuse et des enjeux bien moins manichéens que beaucoup voudraient le croire. Mais en remuant des souvenirs ambigus, qui peuvent faire écho à des enjeux contemporains, elle est peut-être surtout dérangeante. Difficile de ne pas se sentir mal à l’aise à la lecture de ce roman. Humour et ironie allègent le propos, sans cependant lui ôter sa causticité. Là réside le talent de Jeroen Olyslaegers, qui sait éveiller la conscience de son lecteur tout en l’amadouant avec une intrigue riche et bien bâtie.

Trouble, Jeroen Olyslaegers, 2016.

Maîtres et esclaves

17 dimanche Mar 2019

Posted by mrspepys in Littérature contemporaine, Littérature française

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à la campagne, Chine, ELLE, Histoire, peinture

Naître dans les prémices d’un régime politique n’est pas nécessairement de bon augure. La destinée de Tian Kewei (né en 1950, dans une province reculée en bordure d’Himalaya) et celle de la toute jeune République populaire de Chine sont intimement liées dans l’intrigue joliment ficelée par Paul Greveillac. Il retrace, dans un style d’une élégance et d’une complexité peu comparables à celles des auteurs à la mode, la vie d’un jeune homme issu d’une famille considérée comme droitière mais gravissant néanmoins les échelons de la société communiste.

Ce personnage principal est pourtant doté d’un caractère si falot et d’une intelligence si limitée qu’on ne peut l’appeler héros. Il semble subir sa vie plus qu’il n’en choisit les étapes, son seul atout étant son intérêt pour le dessin et la peinture. Autour de lui, les personnages secondaires constituent une riche galerie, où hommes et femmes agissent avec plus de courage et de noblesse que le pauvre Kewei – ce qui les conduit inévitablement à une fin dramatique. Le meilleur ami du peintre et son fils sont ainsi sacrifiés aux passions de leur époque.

Ces choix amènent à penser que le héros du roman n’est pas tant Kewei que la Chine communiste, parcourue de soubresauts au rythme des réformes voulues par Mao et ses successeurs. Difficile de se passionner pour un personnage aussi inconsistant, tandis que les différents épisodes de l’histoire chinoise contemporaine offrent mille rebondissements, des drames et des espoirs. Le tableau de la Chine maoïste que peint l’auteur est minutieux et vraisemblable à tous points de vue. Les évolutions politiques et sociales sont rendues avec finesse et permettent au néophyte de se familiariser avec l’histoire de la République populaire. Quant à faire de Kewei un artiste, cela propose une entrée aussi originale que représentative dans les évolutions idéologiques. Jolie mise en abyme que cette double approche via l’art des remous historiques. Et mise en bouche sans doute, avant une exploration de la bibliographie de Paul Greveillac.

Maîtres et esclaves, Paul Greveillac, 2018.

Edmonde

25 lundi Fév 2019

Posted by mrspepys in Biographie - autobiograpie, Littérature contemporaine, Littérature française

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biographie, Famille, Histoire, Italie, souvenirs

Un personnage atypique et une époque (l’entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale) qui fait toujours recette : cet hommage à la jeunesse d’Edmonde Charles-Roux a tout d’un portrait classique, destiné à plaire. Entre recherches documentaires et ajouts fictionnels pour remplir les blancs de l’histoire, cet Edmonde est une manière de reconstitution historique, où les faits sont scellés élégamment d’un ciment littéraire de qualité.

Si le propos n’est pas en soi d’une grande originalité, l’ouvrage a le mérite de se lire avec plaisir. Le style est élégant, parsemé de pointes d’humour. L’admiration de l’auteur pour son personnage est palpable. Derrière l’écrivain se tient une femme sensible et sensée, qui ne s’appesantit pas sur ses états d’âme. Les émotions tiennent néanmoins une place importante dans ce récit, mais sans jamais basculer dans le sentimentalisme ou le pathos. Le deuil d’Edmonde Charles-Roux, à qui son amour de jeunesse est enlevé brutalement, est mis en scène avec retenue et dignité. Dans son combat pour venir en aide à sa sœur autant que dans ses emportements contre un supérieur irritant se lisent une volonté sans faille et un attachement à des valeurs inculquées par une famille républicaine convaincue.

Entre les extraits de lettres empruntées à la correspondance d’Edmonde Charles-Roux et le récit, point de solution de continuité. Un portrait réussi, en somme.

Edmonde, Dominique de Saint-Pern, 2019.

9 ans

24 dimanche Fév 2019

Posted by mrspepys in Inclassable

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Arts, en bref, Histoire, Voyages

Un mois de février bien chargé professionnellement et personnellement a eu raison de l’activité de ce salon. C’est donc silencieusement qu’il a fêté, voici quelques jours, ses 9 années d’existence, plus ou moins féconde.

Avant le retour des billets de lecture – dès la semaine prochaine -, un aperçu de mon alibi pour ces derniers jours…

Les inséparables

27 jeudi Déc 2018

Posted by mrspepys in Biographie - autobiograpie

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ELLE, Famille, Histoire, souvenirs

Simone Veil est, depuis les années 1970, une de ces figures qui fascinent ou agacent. Nombreux sont, par conséquent, les écrits la concernant, en particulier depuis un an et demi. On peut donc raisonnablement s’interroger sur la nécessité d’écrire (et de lire) un énième ouvrage à son sujet.

Il se trouve que la biographie familiale de Dominique Missika est tout à la fois originale et classique. Ce qui la distingue, c’est la volonté de présenter Simone Veil aux côtés de ses sœurs, dont le rôle n’est pas limité à celui de faire-valoir. Mais le style et la narration, propres aux travaux d’historiens, peuvent décontenancer des lecteurs habitués à plus de sentimentalisme ou de démonstration.

Il est fort probable que, pour certains, les qualités, scientifiques autant que stylistiques, de ce récit, risquent de passer inaperçues. Pourtant le parcours de Simone Veil est présenté ici en parallèle de celui de ses sœurs, notamment de Denise Vernay. Mettre en regard leurs expériences respectives de la déportation, puis du retour à la vie permet de prendre conscience que les mémoires de la Seconde Guerre mondiale ont été appréciées différemment selon les époques. Dominique Missika, historienne, évoque avec justesse les frustrations de la déportée raciale, puis celles de la résistante, quand tourne le vent des commémorations. Les défauts de l’une et l’autre, leurs agacements sont de fait plus intéressants que leurs petites victoires ou leurs joies car ils en apprennent davantage au lecteur sur ces femmes.

Les inséparables est loin de se limiter à une simple évocation de la famille de Simone Veil. C’est aussi, dans la lignée des précédents travaux de l’auteur, une réflexion sur le poids des mémoires, personnelles et collectives, d’un épisode sombre de l’histoire de France.

Les inséparables. Simone Veil et ses sœurs, Dominique Missika, 2018.

Un gentleman à Moscou

13 samedi Oct 2018

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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ELLE, gastronomie, Histoire, Russie

Choisir comme personnage principal d’un roman historique un gentilhomme assigné à résidence dans un grand hôtel est une gageure.  Difficile en effet d’imaginer que l’on puisse ainsi rendre compte des évolutions politiques et sociales d’une URSS dont le héros, le comte Alexandre Ilitch Rostov, est de facto coupé. Pourtant, Amor Towles parvient avec beaucoup de finesse à relever ce défi, notamment grâce à une riche galerie de personnages secondaires qui peuvent, eux, se frotter aux dures réalités soviétiques. Le lecteur se trouve ainsi placé sur un pied d’égalité avec Alexandre Rostov lorsqu’il s’agit de comprendre comment se transforme l’URSS au cours des trente années qu’il passe reclus au Metropol.

Humour et érudition sont également placés au service d’une plaisante description de la vie d’un hôtel de luxe. Les petits secrets et les habitudes, plus ou moins honteuses, des clients comme du personnel, sont mis en scène de manière à reconstituer l’atmosphère qui peut régner dans ce genre d’établissement, ne manquant pas de faire écho à d’autres œuvres, comme les très britanniques Gosford Park ou Downton Abbey.

C’est enfin un très bel hommage à la culture russe, notamment à la littérature et à la gastronomie. Non seulement les références sont légion, mais l’amateur de romans russes trouvera à n’en pas douter une ambiance et des situations qui ne sont pas sans en rappeler d’autres, plus classiques. Un gentleman à Moscou est un roman aussi riche qu’élégant, dans son propos comme sa construction.

Un gentleman à Moscou, Amor Towles, 2016.

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