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Le salon de mrs pepys

~ carnet de lecture

Le salon de mrs pepys

Archives de Tag: Livres

Une maison parmi les arbres

28 jeudi Fév 2019

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

≈ 3 Commentaires

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à la campagne, ELLE, Livres, souvenirs

Morty Lear vient de mourir. Cet auteur de livres pour enfants laisse derrière lui la gestion de ses œuvres, une collection d’objets inspirés d’Alice au pays des merveilles et une maison dans le Connecticut. Tomasina Daulair, son assistante / dame de compagnie hérite de l’ensemble, ainsi que d’un projet de biopic sur Morty, qui conduit l’acteur vedette à explorer le passé du défunt.

Qu’il est plaisant de se plonger dans un roman où la préoccupation première n’est pas une intrigue menée tambour battant avec une avalanche de péripéties ! Comme Morty Lear s’est installé dans sa maison parmi les arbres pour y trouver le calme, le lecteur peut s’installer tranquillement dans un roman paisible où comptent d’abord les personnages. Il  les regarde vivre, réagir aux événements, en particulier la mort de Morty qui bouscule bien des équilibres.

Julia Glass propose une réflexion sur le sens de la vie et, pour ce faire, elle impose un rythme nécessairement lent. Elle dessine le parcours de personnages aux origines et aux ambitions différentes, de l’enfance à l’âge adulte, voire la maturité pour certains. L’influence de la famille, les choix conscients ou contraints guident chacun des protagonistes du roman. En filigrane apparaît aussi le tableau d’une époque, où la jeunesse et l’originalité à tout crin sont davantage récompensées que l’expérience ou la pondération.

Le contexte de l’intrigue, à savoir le petit monde des écrivains et de ceux qui les accompagnent, crée un écho avec certains romans de Paul Auster. Le pouvoir des mots et des livres, les liens avec le public et la question de la postérité d’un auteur sont en effet des thèmes communs. Mais le style de Julia Glass se distingue par une plus grande légèreté, une forme subtile d’optimisme qui fait de la lecture de son roman une parenthèse enchantée.

Une maison parmi les arbres, Julia Glass, 2018.

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Les tribulations d’Arthur Mineur

20 dimanche Jan 2019

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

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ELLE, Italie, Livres, Paris, souvenirs, Voyages

A mi-chemin entre Le tour du monde en 80 jours et Les tribulations d’un Chinois en Chine, le roman d’A. S. Greer a de faux airs de roman d’aventures. Le prétexte même du périple est un peu fou : Arthur Mineur, dont le nom est un écho manifeste à la condition de celui qui le porte, cherche par tous les moyens à justifier son absence au mariage d’un ancien amant. Pour se fournir une excuse recevable, il décide de répondre positivement à toutes les invitations qui lui ont été faites, même par-delà les océans.

Chaque étape de ce voyage improvisé apporte son lot de péripéties et de surprises, qui conduisent le personnage principal à s’interroger aussi bien sur son passé que sur son avenir. Les situations cocasses s’enchaînent. Sous des dehors un peu farfelus, le propos largement teinté d’ironie amène les personnages autant que le lecteur à s’interroger sur des sujets tout à fait sérieux, comme la solitude et la vieillesse, ou le métier d’écrivain et le génie. L’auteur en profite pour écorner gentiment le petit monde de la littérature, dénoncer avec drôlerie ses travers.

L’intelligence de ce roman tient enfin dans sa capacité à construire, comme une trame à peine perceptible, une intrigue qui se dévide en contrepoint des aventures abracadabrantesques d’Arthur Mineur. Parce que dans toute histoire d’aventures se niche une romance.

Les tribulations d’Arthur Mineur, Andrew Sean Greer, 2017.

La libraire

14 mardi Août 2018

Posted by mrspepys in Littérature étrangère, Littérature contemporaine

≈ 4 Commentaires

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à la campagne, Découvertes, en librairie, Livres, Thé

Loin d’être une nouveauté, ce roman publié en anglais en 1978 est considéré comme un classique par certains. Pourtant, jusqu’à ce que la jolie édition du Petit Quai Voltaire ne retienne mon attention, il m’était resté inconnu.

Une fois veuve, Florence Green s’est installée dans une petite ville de l’East Anglia, Hardborough. Elle s’ennuie un peu, et décide de transformer The Old House, un bâtiment abandonné, en librairie, mettant ainsi à profit le petit pécule que lui a laissé son mari et une expérience de libraire. Le projet est loin de faire l’unanimité dans une communauté où les traditions et l’immobilisme sont généralement la règle. Si à cette hostilité s’ajoutent quelques erreurs de gestion et de jugement, l’avenir de la librairie peut sembler hasardeux.

Encore un livre sur les livres et les libraires ! C’est en effet le fil rouge de la plupart de mes lectures estivales, comme un besoin de revenir à l’essentiel après une année gentiment chaotique.

Au-delà de la sobre couverture qui a attiré mon attention, se tenait une intrigue où l’audace le dispute au fatalisme. Le personnage de Florence Green se révèle admirable par ses choix assumés : acquérir un bâtiment dans un état peu engageant, défendre son projet en dépit des réticences évidentes de la petite élite locale, défendre sa jeune vendeuse quand elle commet des impairs, oser mettre Lolita bien en vue dans sa vitrine… Mais elle peut aussi agacer par sa naïveté crasse ou ses réactions souvent inadaptées aux difficultés apparues en travers de son chemin. Le lecteur se prend évidemment de sympathie pour cette librairie et sa propriétaire. Mais, à mesure que les embûches se succèdent, il voit la catastrophe arriver, et le dénouement inéluctable se rapprocher.

Le plus intéressant est en somme le tableau d’une petite ville anglaise de la fin des années 1950. Les travers des nantis comme des plus humbles sont soulignés avec délicatesse, autant que les plaisirs de la vie littorale anglaise. Il y a un je-ne-sais-quoi de Barbara Pym dans ce roman, dans le ton et dans le propos. L’auteur ne ménage pas ses personnages. L’intrigue semble un prétexte à dénoncer les pesanteurs d’une époque et d’un mode de vie. C’est là tout le sel de cet ouvrage qui a fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 2017 (sortie du film – qui n’a visiblement pas enthousiasmé les critiques – prévue pour décembre 2018 en France).

La libraire (The Bookshop en vo), Penelope Fitzgerald, 1978.

The Diary of a Bookseller

24 mardi Juil 2018

Posted by mrspepys in Biographie - autobiograpie, Témoignage

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à la campagne, Ecosse, librairie, Lire en anglais, Livres

Chez bien des lecteurs il existe une faiblesse coupable pour les livres en relation avec la lecture. Un petit plaisir avouable pour les mises en abyme. Certains de ces ouvrages laissent une trace indélébile, et on y revient régulièrement, par gourmandise. J’ai, par exemple, relu bien (trop) souvent 84, Charing Cross Road depuis le jour où, grâce à un oncle très avisé, cette correspondance est tombée entre mes mains.

Croisé sur le blog de Cuné (incroyable  lieu de tentation), le journal de Shaun Bythell n’a pas mis longtemps à rejoindre ma PAL. Mais comme l’ouvrage est de belle qualité et trop lourd pour les transports en commun, il a fallu attendre les vacances pour s’y plonger.

Plus de dix ans après avoir repris une librairie d’occasion dans le bourg écossais de Wigtown, Shaun Bythell dresse quotidiennement le bilan de ses journées. Les chiffres tiennent une place importante dans son journal, et permettent, sans longs discours, de mesurer les difficultés du métier.  Aux commandes en ligne, plus ou moins aisées à satisfaire, s’associent le nombre de clients et le contenu de la caisse, mais aussi la quantité de livres achetés ou manutentionnés (d’où des douleurs répétées chez l’auteur). Mais bien au-delà de ces mesures, les courts compte-rendus de demandes ou remarques farfelues des clients (toujours enclins à réclamer une remise), autant que les nombreuses bizarreries de Nicky, l’employée de la librairie, rendent cette lecture aussi amusante qu’édifiante. Shaun Bythell n’a pas sa langue dans sa poche, et sait s’y prendre pour moucher l’une comme les autres, mais aussi pour dénoncer les dérives des grands distributeurs d’Internet qui mettent en danger les libraires indépendants, même d’occasion. Avec flegme, il gère aussi, bon an mal an, le Random Book Club, dont chacun des membres reçoit un livre choisi dans le stock de la librairie chaque mois.

Au fil de cette chronique, on découvre aussi les coulisses du festival littéraire qui se tient chaque année à Wigtown. Shaun y tient un rôle essentiel, mais très discret, en offrant aux auteurs invités un havre où se reposer et se repaître loin de la foule, dans son propre salon au-dessus de la boutique. La beauté et la richesse de cette région rurale assez méconnue outre-Manche sont par ailleurs mises en valeur car Shaun Bythell est, à ses heures perdues, vidéaste et réalise de petits documentaires (certains sont visibles sur la page Facebook de la boutique) vantant les mérites de son petit coin d’Écosse.

Bref, difficile, en terminant cette truculente et passionnante lecture, de ne pas se ruer sur le premier site de voyagistes venu pour réserver un séjour en Écosse !

The Diary of a Bookseller (publié en français en avril 2018 sous le titre Le libraire de Wigtown), Shaun Bythell, 2017.

Et pour les curieux, le lien vers la page Facebook de la librairie.

1144 livres

10 jeudi Mai 2018

Posted by mrspepys in Littérature contemporaine, Littérature française

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Famille, Livres, Premier roman, souvenirs

Tout commence par une lettre peu ordinaire. Le narrateur, né sous X, apprend, sous la plume de maître Noblecourt, que sa mère lui lègue l’ensemble de sa bibliothèque. Que voilà un héritage symbolique pour un bibliothécaire ! Quoiqu’un peu dérouté, le narrateur accepte de rencontrer le notaire, mais il rechigne à recevoir ces 1 144 livres qui l’attendent dans des cartons. Pourtant la curiosité finit par l’emporter. Et c’est une exploration peu commune qui débute.

Dans un roman très court et très dense, Jean Berthier entrecroise deux thèmes qui, de prime abord, n’ont guère de relation. La filiation,  et notamment le lien entre un enfant adopté et ses parents biologiques, sont exposés avec beaucoup de retenue, et une grande finesse. Malgré tout l’attachement que le narrateur porte à sa famille d’adoption, il exprime, envers celle qui l’a abandonné, des sentiments ambivalents, entre ressentiment et curiosité. Toutefois, son amour pour les livres, en tant qu’objets autant que pour leur contenu, le conduit à dépasser ses impressions premières.

Avec le narrateur, on s’interroge sur ce qu’une bibliothèque révèle de son propriétaire, autant que sur la place de la lecture, ou sur le rôle des bibliothèques publiques et de leurs actions. On se laisse enfin aller à noter, au cas où, quelques idées de lecture. C’est, en somme, un agréable premier roman que livre Jean Berthier.

1144 livres, Jean Berthier, 2018.

 

Géographies de la mémoire

26 lundi Fév 2018

Posted by mrspepys in Biographie - autobiograpie

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à la campagne, Famille, Histoire, Livres, Paris, Rome, souvenirs, Voyages

Du grenier de ses grands-parents bretons au quartier du Sentier, Philippe Le Guillou se souvient d’épisodes remarquables de sa vie. A chacun correspond un lieu, et souvent des promenades. Des promeneurs et des lecteurs aussi. On le découvre enfant, dessinant des cartes imaginaires, puis adolescent, arpentant les chemins du Faou, le regard tourné vers l’horizon maritime et ses routes invisibles. En bord de Loire ou à l’église Saint-Eustache, il écoute Julien Gracq et Jean Guillou. Il prend le train, pour Rome ou Maisons-Laffitte. Et les paysages défilent au fil des souvenirs.

Géographies de la mémoire ne saurait se résumer, ni se raconter. Il se lit, un point c’est tout. Il suffit de se laisser porter par le rythme et la joliesse des phrases, par les souvenirs qui déferlent gentiment sur la page, viennent lécher l’imagination du lecteur. Cette belle langue, délicatement maniée, m’avait déjà séduite avec Paris intérieur, mais aussi avec Le pont des anges (sublime, il aurait mérité un billet).

En parcourant ainsi la mémoire de l’auteur, le lecteur qui l’a déjà fréquenté retrouve des lieux et des thèmes qui lui sont chers. Hormis les paysages – bretons, irlandais et romains -, la religion et les arts reçoivent une place de choix. Et derrière tout cela plane une douce nostalgie. Point de passéisme toutefois, mais l’impression qu’à force de multiplier les plans sur la comète s’estompent les vestiges du passé, dans le paysage comme dans les esprits.

C’est en somme une invitation à la promenade, rurale comme urbaine, autant qu’à la déambulation intérieure que propose ici Philippe Le Guillou.

Géographies de la mémoire, Philippe Le Guillou, 2016.

« Je viens d’une race de marcheurs qui n’ont jamais pratiqué cette activité en ville. Avant moi – et je l’ai fait beaucoup aussi – on marchait le long de la rivière du Faou ou dans les allées ombragées de la forêt du Cranou, on descendait des hauteurs de Rosnoën jusqu’aux grèves de l’Aulne, mes grands-parents ne connaissaient que l’air pur des bois, des prairies et des paluds. Je crois même que l’idée de marcher en ville leur était étrangère. Ce que j’appelle marcher : déambuler, aller sans contrainte pour le plaisir de pas qui n’ont d’autre logique que leur liberté. Et pourtant la géographie urbaine ne se laisse vraiment saisir que sur ce mode. »

Comme l’auteur est sans doute celui qui sait le mieux parler de son oeuvre, le voici présentant ses Géographies de la mémoire.

La libraire de la place aux Herbes

10 lundi Avr 2017

Posted by mrspepys in Littérature contemporaine, Littérature française

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jardins, Livres

Une parenthèse dans les lectures belges pour évoquer un roman au sous-titre évocateur « Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es ».

La lassitude de la vie parisienne, autant que l’impression de liberté retrouvée une fois les enfants envolés du nid, poussent Nathalie et son époux à s’installer à Uzès. Professeur de Lettres, Nathalie a le sentiment d’avoir un peu fait le tour du métier. L’occasion de se renouveler, de tenter autre chose, se présente quand la librairie de la place aux Herbes est mise en vente. Nathalie se laisse aller à un achat tout à la fois coup de tête et coup de coeur. Elle apprend sur le tas à mener son commerce et à frayer avec les lecteurs.

Composé de tranches de vie, qui correspondent à autant de lecteurs différents, ce roman raconte non seulement comment Nathalie devient libraire mais surtout comment son métier la conduit à rencontrer des personnes dont les livres lui permettent de partager, pour un moment, les soucis ou les joies. Certaines de ces histoires sont touchantes, comme la toute première mettant en scène une jeune fille qui apprend à s’affranchir des conseils de lecture maternels ou celle du marcheur. D’autres sont un peu tirées par les cheveux, car l’héroïne outrepasse largement son rôle de libraire pour s’improviser mère de substitution ou psychologue. L’histoire du soldat dans le coma ou celle de Leïla, la jeune commerçante ambulante qui ne savait pas lire, manquent de vraisemblance. On retrouve des accents de Au bon roman, mais c’en est une version plus caricaturale qui est proposée. Et si on veut chicaner un peu, il aurait été pertinent de se renseigner un peu sur le métier de professeur de Lettres : les élèves de Terminale scientifique ne disposent plus aujourd’hui d’une option Littérature…

Les amateurs de « happy ends » trouveront sans conteste leur bonheur dans ce roman où les problèmes se résolvent grâce à la bonne volonté et aux bonnes lectures. Les deux cents pages se lisent avec facilité, car le style de l’auteur est très fluide, mais je ne suis pas certaine qu’il m’en restera grand’chose dans quelques années. Peut-être les illustrations de Camille Penchinat qui peuplent agréablement ces pages, et l’idée qu’il est possible, quand on en a vraiment envie, de changer de vie pour se consacrer à une passion.

La libraire de la place aux Herbes, Eric de Kermel, 2017.

Que reste-t-il de 2016 ?

30 vendredi Déc 2016

Posted by mrspepys in Inclassable

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Livres, souvenirs

tumblr_mkoyjcdb011s8pljio1_250C’est un exercice auquel je ne me suis guère pliée jusqu’à présent. 2016 ayant été marquée par des publications en pointillés, il m’a semblé plus justifié cette année.

Alors que les billets ont été irréguliers, le nombre de livres lus est plus important que l’an dernier : on frôle les 90. Les lectures pour le prix Elle ont évidemment pris beaucoup de place en début d’année, et depuis cet été j’ai entrepris un grand débroussaillage de PAL. Les romans se révèlent de plus en plus décevants mais je prends un plaisir grandissant à lire des essais, des récits de voyage et des polars, sans oublier des bandes dessinées.

retourdelabicycletteParmi les essais / récits de voyages / biographies, les trois plus marquants ont été

– L’archéologue et la romancière, d’Agatha Christie

– Le retour de la bicyclette, de Frédéric Héran

– Le goût du large, de Nicolas Dessale

couvlombredenosnuitsPour les romans, les déceptions ont largement dominé, mais il reste malgré tout de bons souvenirs :

– L’ombre de nos nuits, de Gaëlle Josse

– Check-Point, de Jean-Christophe Ruffin

– Un paquebot dans les arbres, de Valentine Goby

couvquaidesenfersUne bonne année de polars, avec quelques pépites :

– Poulets grillés, de Sophie Hénaff

– Quai des enfers, d’Ingrid Astier

– La pomme d’amour de Rocamadour, de Jean-Pierre Alaux

Romans à succès et déceptions

22 jeudi Déc 2016

Posted by mrspepys in Littérature contemporaine

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Famille, Histoire, Livres

Au cours de ces dernières semaines, j’ai lu quelques romans encensés par les critiques, mais qui ne m’ont pas convaincue pour autant.

couvbibliothequedescoeurscabossesLa bibliothèque des coeurs cabossés a eu son lot de billets enthousiastes chez mes camarades blogueuses. Toutefois je n’étais pas vraiment pressée de lire ce roman et c’est le hasard des déambulations à la médiathèque qui me l’a mis entre les mains. Les aventures de Sara Lindqvist à Broken Wheel m’ont semblé cousues de fil blanc, truffées de bons sentiments autant que de clichés. Je suis donc perplexe face au succès de ce roman, comme je l’avais été pour Le mec de la tombe d’à côté ou Quand souffle le vent du Nord. Une allergie à la guimauve, peut-être ?

couvpetitpaysPetit pays, maintes fois récompensé, m’a davantage séduite. Mais plus que le personnage de Gabriel, qui voit midi à sa porte, c’est le cadre de l’intrigue qui m’a plu. La vie d’un expatrié au Burundi et les massacres des années 1990 sont présentés avec sobriété et justesse. L’ensemble est assez bien écrit. Néanmoins j’ai tiqué une nouvelle fois sur un élément qui m’agace régulièrement : il s’agit encore d’un roman largement inspiré de la vie de l’auteur, donc davantage de l’autofiction qu’un véritable roman. N’existe-t-il plus de romanciers à l’imagination fertile qu’on ne nous serve plus que des récits autobiographiques ? C’est sans nul doute ce qui me détourne de plus en plus des romans, pour des essais ou des polars.

La bibliothèque des coeurs cabossés, Katarina Bivald, 2015.

Petit pays, Gaël Faye, 2016.

Les livres prennent soin de nous

12 samedi Nov 2016

Posted by mrspepys in Essais

≈ 14 Commentaires

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Livres, sortie de PAL

couvlivresprennentsoinLire sur ordonnance. Ainsi pourrait-on présenter la bibliothérapie, qui est au coeur de l’essai de Régine Detambel. Cette discipline, déjà bien ancrée aux Etats-Unis comme au Royaume-Uni, fait une timide percée en France depuis les années 1990. L’auteur s’efforce d’exposer, en une quinzaine de chapitres thématiques, ses bienfaits autant que ses faiblesses et ses contradictions. Elle s’appuie  largement sur les écrits d’autres auteurs (les sources occupent six pages à la fin de l’ouvrage), auxquels elle ajoute son point de vue et son expérience personnelle.

De ce propos assez dense, on retiendra bien quelques idées, notamment que la bibliothérapie peut encore progresser car elle reste largement fondée sur la lecture d’ouvrages de développement personnel, et que la littérature y joue un rôle bien léger, au grand désespoir de l’auteur d’ailleurs. On piochera quelques citations de grands écrivains, dont le rapport aux livres est abondamment évoqué (sans trop de surprises cependant). Pour tout lecteur régulier, cet essai n’apporte toutefois pas grand chose. Il rappelle de grandes idées, voire enfonce des portes ouvertes (l’importance de la lecture avec les enfants, par exemple). Régine Detambel ne parvient pas à rendre aussi passionnante son expérience de lectrice qu’un Alberto Manguel sait le faire.

Ce livre, après une tentative de sortie l’an dernier, végétait dans ma PAL depuis sa publication. Il était temps de l’en extraire, même si ce ne fut pas une lecture aussi plaisante que je l’espérais.

Les livres prennent soin de nous. Pour une bibliothérapie créative., Régine Detambel, 2015.

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