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Archives de Tag: Versailles

L’honneur de Sartine

03 samedi Jan 2015

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Histoire, Nicolas Le Floch, Paris, Versailles

couvhonneurdesartineCommençons l’année avec un billet sur le roman qui m’a permis d’entrer dans ces vacances. Après une période de travail intense, retrouver des personnages et un univers bien connus s’est révélé très reposant.

Le neuvième volume de la série « Les enquêtes de Nicolas Le Floch » s’ouvre en juin 1780. Dans les premières chaleurs de l’été qui s’annonce, le commissaire aux affaires extraordinaires court, comme à son habitude, plusieurs lièvres à la fois. D’un côté, l’effondrement progressif du cimetière des Innocents provoque force désagréments chez les riverains et alimente l’agitation populaire. Et de l’autre, surtout, le décès d’un contrôleur général de la marine met le gouvernement sur des charbons ardents. Le défunt avait en sa possession un document susceptible de mettre sens dessus dessous le ministère de la marine, et de nuire au détenteur du portefeuille, Gabriel  Sartine. Les détracteurs du ministre, parmi lesquels Necker ou les espions anglais, autant que ses soutiens rivalisent d’ingéniosité et d’influence pour retrouver au plus vite ledit document. Nicolas Le Floch, premier d’entre les fidèles, ne ménage pas sa peine pour sortir son ancien chef des ennuis.

L’enquête est, comme très souvent dans cette série de romans, bien ficelée, mêlant intérêts personnels et raison d’Etat. Les retrouvailles avec les personnages récurrents sont plaisantes, d’autant que leur état d’esprit évolue à mesure qu’ils prennent de l’âge et que les temps changent. Nicolas Le Floch porte bien la quarantaine, qui le rend plus réfléchi encore, plus sage, voire plus politique dans ses relations avec la cour. Plus sombre dans cet épisode, il semble refléter davantage les préoccupations croissant dans la société de son époque.

Le lecteur se délecte une fois encore du style de l’auteur ainsi que de son intérêt pour la gastronomie du XVIIIe siècle ou pour les évolutions urbaines. L’honneur de Sartine est une de ces lectures aussi réconfortantes que revigorantes pour l’esprit : on y retrouve des personnages bien connus et une atmosphère propre à une série, mais on se laisse aussi emporter dans une intrigue à même de titiller la curiosité et dans une exploration du Paris de 1780.

L’honneur de Sartine, Jean-François Parot, 2010.

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Portrait d’un homme heureux

28 jeudi Nov 2013

Posted by mrspepys in Essais

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biographie, Histoire, Versailles

andrelenotreportraitL’année Le Nôtre bat son plein. Fin octobre, une exposition lui rendant hommage a ouvert ses portes à Versailles. Et son héritage se porte bien, lui aussi : le bosquet du Théâtre d’Eau, revisité par le paysagiste Louis Benech et l’artiste Jean-Michel Othoniel, sera rendu au public au printemps prochain.

C’est en lecture que je tente, modestement, de célébrer l’anniversaire de la naissance de cet homme qualifié d’heureux par Erik Orsenna. La biographie que lui consacre l’Académicien revient évidemment sur les grands épisodes de la  vie d’André Le Nôtre, ceux que l’on connaît lorsqu’on s’intéresse un tant soit peu à l’histoire de Versailles et au XVIIe siècle. Ils sont néanmoins racontés dans un style subtilement ciselé, dans une langue d’une richesse qu’on aimerait lire plus souvent. Le plaisir de les redécouvrir ainsi parés est immense.

La psychologie du personnage est également abordée, de même que ses rapports avec les puissants, avec la Cour ainsi qu’avec ses proches. L’homme voyagea peu, mais ses idées et les reproductions de ses travaux ont franchi les frontières. Il vécut assez longtemps pour choisir de se retirer, de profiter de ses vieux jours. Il ne laissa cependant derrière lui ni traité ni Mémoires. Son oeuvre seule témoigne de son talent. Ses jardins, dont il savait pourtant la beauté éphémère, ont conservé son empreinte, malgré l’épreuve du temps et les évolutions du goût.

Cette courte biographie ne peut que séduire les amoureux de la langue et de Versailles.

Portrait d’un homme heureux. André Le Nôtre, 1613-1700, Erik Orsenna, 2000.

Le noyé du Grand Canal

23 jeudi Mai 2013

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Histoire, jardins, Musique, Nicolas Le Floch, Versailles

couvparot7 - noyeDepuis quatre années qu’il est monté sur le trône de France, Louis XVI peine parfois encore à imposer son autorité. Dans l’ombre se trament complots et conspirations. Louvoyant dans cette atmosphère pesante, Nicolas le Floch opère à la ville comme à la cour, tantôt sous les atours du commissaire du Châtelet, tantôt sous ceux du marquis de Ranreuil. Après s’être frotté au combat naval contre les Anglais, il est de retour à Paris où il est pressé d’enquêter sur la disparition d’un bijou de la reine, tout en poursuivant un meurtrier qui laisse derrière lui d’étranges devinettes imprimées sur des partitions. Une fois encore s’entremêlent affaires d’Etat et chasse aux vils criminels.

Cette septième aventure du sieur Le Floch reprend les ingrédients qui ont fait la particularité en même temps que le succès de la série. Le cadre des intrigues tient scrupuleusement compte des faits historiques. L’intrigue est menée à un rythme qui permet au lecteur de suivre le raisonnement du héros, qui évite les rebondissements aussi intempestifs qu’inutiles, et permet donc de se faire une idée quant au dénouement de l’enquête. On retrouve avec plaisir les personnages qui peuplent le petit monde du commissaire Le Floch, leurs petites manies et leurs bons mots. Le style et le travail sur une langue aussi proche que possible de celle de la fin du XVIIIe siècle se savourent.

Dans ce volume en particulier, j’ai beaucoup apprécié de découvrir davantage les musiciens du roi, et plus précisément les castrats. La bataille navale est également bien rendue. Une fois encore, l’auteur parvient à lier habilement, sans assommer le lecteur de détails érudits, connaissances historiques et intrigue policière. C’est avec plaisir que je reviendrai à cette série, dont plusieurs titres sommeillent dans ma PAL.

Le Jardinier de Versailles

12 mardi Mar 2013

Posted by mrspepys in Essais

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Histoire, Versailles

portrait le notreC’est aujourd’hui le 400e anniversaire de la naissance d’André Le Nôtre, qui sut donner ses lettres de noblesse au jardin à la française. Le domaine du Château de Versailles lui rend d’ailleurs hommage tout au long de l’année 2013 (ici), de même que le Château de Vaux-le-Vicomte (là).

Et pour, en quelque sorte, ajouter ma petite pierre à l’édifice, le billet du jour porte sur l’oeuvre d’un de ses successeurs, Alain Baraton.

couvjardinierLe livre s’ouvre sur une description apocalyptique du parc de Versailles, au lendemain de la tempête de 1999. Amené à prendre la parole devant une foule de journalistes venus prendre le pouls du parc malmené par les grands vents, Alain Baraton s’est pris au jeu. En quelque trois cents pages, il s’emploie en particulier à raconter son parcours professionnel à Versailles, où il travaille depuis 1976. Il n’est pas avare en anecdotes multiples, sur ses collègues jardiniers, sur l’évolution des méthodes de travail, sur les relations entre jardiniers et autres personnels du domaine, mais aussi sur les visiteurs, leurs petits travers, leurs requêtes saugrenues et leurs habitudes plus ou moins fâcheuses. Il est très plaisant de découvrir les coulisses de ces lieux superbes (qui s’étendent bien au delà des jardins qui bordent le grand canal, d’ailleurs), de percer certains de leurs mystères.

Loin de se limiter à l’autobiographie, Alain Baraton prend un immense plaisir à raconter l’histoire du parc de Versailles, de ses grands prédécesseurs qui l’ont modelé ou sauvegardé lors des périodes sombres. Les habitudes et les caprices des rois qui s’y sont succédé, les artistes qui les ont honorés, de Molière à Mallarmé.

Le sujet est parfaitement maîtrisé, et le texte déborde de passion. Le style, fort châtié et enlevé, rend la lecture plaisante. Cet ouvrage ne peut que séduire les amoureux de Versailles, et il saura également piquer la curiosité des autres.

Le Jardinier de Versailles, Alain Baraton, 2006.

Le sang des farines

31 mardi Jan 2012

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Histoire, Nicolas Le Floch, Versailles

La diffusion de la quatrième saison de la série télévisée, combinée à la sortie du dernier roman de Jean-François Parot, ont contribué à me donner envie de poursuivre la découverte des aventures de Nicolas Le Floch. Comme il est absolument hors de question de ne pas respecter la trame chronologique des romans, il m’a fallu remiser dans ma PAL L’enquête russe et en sortir le sixième épisode de la série, Le sang des farines.

Quelques mois se sont écoulés depuis l’avènement de Louis XVI. Le commissaire au Châtelet, Nicolas Le Floch, trouve ses marques à la Cour, en même temps qu’il vit une nouvelle romance et apprend le métier de père. Sous un prétexte diplomatico-familial, le sieur Le Floch est envoyé à Vienne. Le périple n’est pas sans danger, mais permet de mettre fin aux embarras rencontrés par le Secret du Roi. A peine est-il de retour à Paris que le commissaire est précipité dans un tourbillon d’ennuis. En plus de la disparition de son fils, il doit élucider les circonstances de la mort d’un boulanger en pleine période de troubles frumentaires. Les fils de l’enquête le mènent, de concert avec le fidèle inspecteur Bourdeau et l’omniprésent Sartine, au cœur d’un complot mâtiné de revanche personnelle. Comme à son habitude, le commissaire Le Floch débrouille progressivement l’écheveau pour, à la fin, triompher.

On pourrait reprocher à cette série de romans certains aspects répétitifs, tant dans la trame narrative  (qui mêle toujours mystère criminel et affaire d’Etat) que dans les réactions des personnages ou encore dans des scènes qui apparaissent comme des passages obligés. Plutôt que d’y voir une faiblesse, ces éléments me semblent être les ingrédients indispensables, presque attendus quand j’entame une nouvelle aventure du valeureux commissaire. Ils participent du plaisir de retrouver l’atmosphère spécifique à cette série. Les expériences culinaires des protagonistes principaux se déroulent certes toujours un peu de la même manière (découverte d’un plat aussi roboratif que succulent dans une gargote parisienne, ou dîner de gourmets chez M. de Noblecourt). Toutefois, ce sont des moments qui donnent une respiration au cours de l’intrigue, et surtout permettent de s’immerger plus avant dans une époque dont la cuisine reste mal connue. On peut aller jusqu’à dire que je serais déçue si je ne trouvais pas, au détour d’une enquête de Le Floch, ces petites scènes. Il en va de même pour les incursions à la Cour, qui donnent toujours lieu à quelque analyse de la vie versaillaise.

Dans cette sixième enquête, deux éléments ont plus particulièrement retenu mon attention, à savoir la description de la Vienne du XVIIIe siècle et l’effort fait pour rendre l’atmosphère suscitée par la crainte du Pacte de famine. Dans les deux cas, les détails historiques sont ingénieusement disséminés au gré de l’intrigue, de manière autant à instruire le néophyte qu’à ravir le lecteur avisé. Le portrait de Turgot renvoie à une réalité mal connue, éclipsée par une image souvent idéalisée de cet apprenti réformateur. Les maladresses de Louis XVI comme les lubies de Marie-Antoinette sont discrètement pointés du doigt.
Et, last but not least pour le lecteur inconditionnel de la série, le destin des personnages principaux connaît de savoureuses inflexions. Une fois encore, c’est avec un immense plaisir que j’ai dévoré ce roman.

Le sang des farines, Jean-François Parot, 2005.

Intrigue à Versailles

16 mardi Août 2011

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Histoire, Versailles

Nommée conservatrice à Versailles, avec comme domaine d’action les tissus anciens, Pénélope Breuil s’efforce de se faire une place dans cette grande maison pouvant parfois s’apparenter à un panier de crabes. Sa découverte des lieux et des personnes coïncide avec une succession d’événements pour le moins surprenants : un meuble apparu comme par miracle dans les appartements de la Reine, un cadavre flottant sur le grand canal. Et s’ajoute au tableau un Chinois à la réputation sulfureuse, prêt à tout pour mettre la main sur les plans à même de faire construire un Versailles dans l’empire du milieu. Secondée par son fiancé, l’exubérant Wandrille, Pénélope arpente en tous sens le palais des rois, s’initie au jansénisme et même l’enquête avec brio.

Ce roman aux accents policiers est à la fois une visite des coulisses du musée versaillais, une plongée dans l’histoire du jansénisme et un exquis divertissement. Le ton est souvent drôle, un tantinet ironique voire cynique. Le style enlevé sert avec talent des personnages aussi fantasques qu’attachants. Il est manifeste qu’un travail documentaire a été minutieusement conduit en amont de la rédaction. Les anecdotes et petits détails croquignolesques, sans oublier les mises au point historiques, alimentent l’intrigue sans l’alourdir. Impossible de voir Versailles du même œil après cette lecture. Pour avoir vécu dans cette ville, j’ai tout particulièrement apprécié les gentilles piques visant une partie, très visible, de la population. L’auteur s’en donne à cœur joie, sans méchanceté ni condescendance.

On n’a pas véritablement affaire ici à un chef-d’œuvre, toutefois ce roman sans prétention permet de passer un très bon moment, et offre aux lecteurs férus d’histoire une entrée en matière convenable dans le jansénisme.

 Intrigue à Versailles, Adrien Goetz, 2009.

Et aussi pour le Challenge Petit Bac, une lecture dans la catégorie « lieu ».

Le crime de l’hôtel Saint-Florentin

25 lundi Juil 2011

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Histoire, Nicolas Le Floch, Versailles

Octobre 1774. La cour porte encore le deuil de Louis XV. Les bouleversements de fin de règne ont eu lieu. Gabriel de Sartine, nommé à la tête du secrétariat d’Etat à la Marine, a quitté la lieutenance générale de police. Et Nicolas Le Floch, son protégé, semble boudé par son successeur M. Le Noir. Il profite de ce répit pour s’occuper du fils adolescent qu’il vient de se découvrir, et pour paraître à la cour en tant que marquis de Ranreuil. Son oisive routine est brisée quand le duc de la Vrillière, ministre de la Maison du Roi, le fait mander. Une femme de chambre égorgée. Un maître d’hôtel blessé et estourbi. Tel est le spectacle découvert au petit matin dans les cuisines de l’hôtel Saint-Florentin. Les affaires reprennent pour Nicolas Le Floch. Secondé par Bourdeau, conseillé par Semacgus, il parcourt la capitale en tous sens pour élucider le mystère, tout en cherchant à mettre la main sur deux jeunes Bruxelloises disparues en plein Paris et en rendant quelques services à Versailles.

Cette cinquième enquête du commissaire Le Floch ne manque ni de panache ni de profondeur. Jean-François Parot continue, d’une plume toujours aussi savoureuse, d’enrichir les connaissances historiques de ses lecteurs, témoins des évolutions de Paris et de la cour en ce début de règne. La cuisine est moins présente que dans les épisodes précédents, mais les pérégrinations du héros permettent de découvrir les abords agricoles de la capitale, les arcanes de son ravitaillement. Les personnages récurrents s’étoffent, vieillissent et, pour certains, s’assagissent. Derrière les intrigues de cour, qui font partie des incontournables des romans de la série, se dessinent de plus en plus nettement les contours de la société. Une des particularités de ce cinquième opus réside, pour le plus grand plaisir du lecteur, dans la plongée au cœur des mœurs et des secrets ancillaires des grandes maisons. Une fois encore, on passe un excellent moment en compagnie de Nicolas Le Floch auquel l’âge et l’expérience donnent davantage d’assurance, sans pourtant lui ôter la spontanéité qui le conduit souvent dans les situations les plus périlleuses.

Le crime de l’hôtel Saint-Florentin, Jean-François Parot, 2004.

Le fantôme de la rue Royale

12 mercredi Jan 2011

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Histoire, Nicolas Le Floch, Versailles

Printemps 1770. Dans tout le royaume, les festivités en l’honneur du mariage du Dauphin Louis et de Marie-Antoinette vont bon train. Paris ne peut être en reste, et un feu d’artifice doit avoir lieu sur la place Louis XV. Faute de préparation, la sécurité ayant été ôtée des mains du lieutenant général de police à la demande des magistrats parisiens, les réjouissances tournent au drame quand la foule réunie pour l’occasion s’affole. Des dizaines de personnes périssent. Parmi les victimes se trouve une jeune fille, Elodie Galaine, dont le cou porte des meurtrissures suspectes. Le commissaire Nicolas Le Floch est chargé de découvrir le fin mot de cette histoire, tout en éclaircissant les circonstances de la catastrophe de la place Louis XV. Rien que de plus normal pour le plus efficace des agents de Sartine, à moins que ne viennent se greffer d’étranges événements au domicile des Galaine, où une servante semble possédée. La raison et la foi de Nicolas Le Floch sont durement mises à l’épreuve.

Le troisième épisode des aventures du sieur Le Floch offre, une fois encore, une plongée dans le Paris du XVIIIe siècle. L’immersion est totale car les références historiques, le soin apporté à la langue, les apparitions de célèbres figures de l’époque – ici, Restif de la Bretonne – se mêlent aisément à l’intrigue policière. Le plaisir à retrouver une galerie de personnages attachants, et dont la personnalité se dévoile progressivement à chaque nouvel épisode, est immense. Les sorties de Gabriel de Sartine sont caustiques à souhait. Les interventions culinaires de Bourdeau et les lumières médicales de Sanson sont attendues avec impatience. Toutefois, la présence de la jeune possédée, puis celle d’un exorciste viennent bouleverser une atmosphère d’habitude empreinte du sceau de la raison. Si cela permet une petite mise au point sur le jansénisme, l’équilibre de l’intrigue s’en trouve partiellement brisé. Mais passons outre ce petit bémol, et encourageons à nouveau chacun à se plonger dans l’œuvre de Jean-François Parot qui reste d’une qualité bien supérieure à moult romans prétendument historiques.

Le fantôme de la rue Royale, Jean-François Parot, 2001.

On continue ainsi le challenge Histoire.

Et pour ceux qui souhaitent tester leurs connaissances ès Nicolas Le Floch, le site officiel qui lui est consacré.

L’homme au ventre de plomb

02 samedi Oct 2010

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Histoire, Nicolas Le Floch, Versailles

Le fils d’un proche du dauphin est trouvé mort dans sa chambre, close de l’intérieur. Nicolas Le Floch est dépêché sur les lieux et met rapidement en doute l’hypothèse du suicide. Malgré les réticences du père de la victime, le lieutenant général de police, Gabriel de Sartine, confie au jeune commissaire, devenu son protégé, une enquête qui s’annonce fort délicate. Epaulé par l’inspecteur Bourdeau, Nicolas Le Floch met peu à peu au jour les éléments d’un complot qui mêle vengeance personnelle et querelle religieuse. Le passé du comte de Ruissec, père de la victime, recèle quelques vilenies, auxquelles s’ajoutent les menées hasardeuses de ses deux fils et les interventions rouées de Mme de Pompadour qui ne perd jamais une occasion de nuire à ses détracteurs auprès du roi.

Une nouvelle fois, l’intrigue associe habilement enquête criminelle d’ordre privé et complot d’Etat. Le commissaire Le Floch approfondit, dans cette épreuve, sa connaissance du métier tout autant que son apprentissage des usages de la Cour. Il met à profit tous ses atouts, se présentant tantôt comme le représentant de la police royale, tantôt comme le noble titré qu’il est depuis qu’il a découvert que le marquis de Ranreuil, son parrain, n’était autre que son père. Il a ses entrées à Versailles comme dans la basse geôle du Châtelet. Le personnage de Nicolas Le Floch gagne en profondeur à mesure que son expérience s’accroît, et il n’en devient que plus passionnant à suivre. Ses équipées, solitaires ou en compagnie de Bourdeau, sont l’occasion pour Jean-François Parot de poursuivre sa présentation du Paris des années 1760. Les paysages urbains, les portraits, les parenthèses gastronomiques sont toujours aussi plaisantes, servies qu’elles sont par un style qui rappelle celui du XVIIIe siècle, sans pour autant tomber dans le pastiche.

Cette deuxième aventure de Nicolas le Floch se déguste avec délectation. A une atmosphère historique fascinante vient s’associer une intrigue plus riche et captivante que dans le premier opus. Il faudra sans tarder se plonger dans Le fantôme de la rue Royale pour poursuivre la découverte de cette série.

L’homme au ventre de plomb, Jean-François Parot,2000.

Troisième étape dans le Challenge Histoire.

L’énigme des Blancs-Manteaux

07 mardi Sep 2010

Posted by mrspepys in Policier et thriller

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Histoire, Nicolas Le Floch, Versailles

Tout juste sorti de son collège de Jésuites, Nicolas Le Floch est arraché à sa Bretagne natale à la demande de son parrain, le marquis de Ranreuil. Dûment pourvu d’une lettre de recommandation, il est accueilli par Gabriel de Sartine, lieutenant général de police de Paris, qui l’envoie faire ses classes auprès du commissaire Lardin. A peine Nicolas a-t-il eu le temps de découvrir son métier d’inspecteur, que Lardin disparaît dans des circonstances troubles. Les suspects ne manquent pas, ni même les cadavres qui semblent pleuvoir de toutes parts. Nicolas Le Floch est chargé, par Sartine en personne, de faire le jour dans cette affaire, compliquée encore par une disparition de lettres susceptibles de compromettre le roi.

Cette Enigme des Blancs-Manteaux ouvre une série de romans dont Nicolas Le Floch est le héros. Elle présente ainsi les aspects d’un roman de formation, puisque Nicolas y fait son apprentissage professionnel tout autant que parisien. L’intrigue policière est savamment ordonnée, menée à un rythme de sénateur qui laisse tout le loisir de profiter des qualités du roman. La langue, tout d’abord, est savoureuse. Jean-François Parot s’efforce de rendre autant que faire se peut le parler de la fin du XVIIIe siècle, à la fois dans les sphères les plus élevées de la société et dans les rues les plus sombres de Paris. Il use d’un vocabulaire parfois déroutant, qui justifie la présence de nombreuses notes. Mais la langue n’est qu’un des éléments mis à contribution par l’auteur pour dresser un tableau vraisemblable et solidement documenté du Paris des années 1760. C’est bel et bien à un roman d’ambiance que l’on a affaire ici. Le plus agréable, dans cette lecture, est l’exploration historique de l’époque. Point de description rébarbative cependant. Ce sont les pérégrinations du héros qui amènent à arpenter les différents quartiers de la capitale aussi bien que les allées de Versailles. Les références gastronomiques abondent, des adresses alors en vogue (dont certaines existent encore de nos jours) aux descriptions des petits plats dont se sustente Nicolas Le Floch. Le plaisir est grand de suivre ce personnage aux origines incertaines, à l’esprit vif et à la curiosité sans pareil. Et l’on sait, en refermant cette première aventure, qu’il faudra succomber à nouveau.

L’énigme des Blancs-Manteaux, Jean-François Parot, 2000.

Deuxième étape dans le challenge Histoire.

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