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Impossible pour moi de trouver les mots. Je laisse donc la parole à un de mes proches pour évoquer les attentats qui ont ébranlé la Belgique aujourd’hui.
La Belgique de Molenbeek est devenue la Belgique de Bruxelles en quatre jours. Un kamikaze agnelé par Daesh, qui est redevenu un petit homme au moment de passer à l’acte, est arrêté de retour d’une friterie. Donc on tue, et on tue encore, pour avoir raison comme l’enfant qui va casser la pièce au marteau parce qu’elle est carrée et qu’elle ne rentre pas dans le trou rond. « Restez où vous êtes, conseillent les autorités. » Car c’est bien l’inverse que veulent les Autres, ou exactement ça. « L’Islam est innocent du terrorisme », peut-on lire en arabe devant la Bourse. L’islam peut-être, mais pas l’Islam malade, dont les miasmes se répandent par ses membres gangrenés, comme ceux des corps putréfiés que les assiégés lançaient du haut de leur mur au Moyen-Age. Ce ne sont pas les hommages poussant comme des fleurs de bitume qui vont l’arrêter, ni la fouille ou les uniformes, toute cette gesticulation dérisoire et parfois calculée. Car les Autres sont les enfants fous de nos consciences passées, l’engeance dégénérée du fanatisme et de la ségrégation mêlés. Dès lors, il ne reste plus qu’une question : est-ce que ce sont les premiers hommes à ne pas être humains, et à ne pas même mériter leur tribunal de Nuremberg ? Non, car ce serait donner corps à la décivilisation, et leur donner le pouvoir qu’ils cherchent à avoir.
AdA