Lors d’une promenade, la vue d’une petite fille jouant dans un parc éveille chez Etsuko des souvenirs oubliés, des souvenirs du temps où elle vivait au Japon. Elle était alors jeune mariée, enceinte de sa première fille, dans un Nagasaki en reconstruction. Sachiko vivait, avec sa fille, dans une petite maison délabrée, non loin de chez elle. Une amitié s’est formée entre les deux jeunes femmes, pourtant bien différentes alors. Bien des années se sont écoulées depuis, et Etsuko s’est installée en Angleterre avec son second époux. C’est avec des yeux nouveaux qu’elle se souvient désormais de cet été.
Des personnages tout en retenue, des non-dits, de la nostalgie et des situations aux accents dramatiques. Tout dans ce roman est fait pour émouvoir le lecteur. Le passé et le présent s’entremêlent, s’éclairent l’un l’autre par allusions. La rencontre entre les cultures, mais aussi entre les générations, et les incompréhensions qui en découlent, tiennent une place essentielle dans le récit. L’Orient et l’Occident s’entrechoquent dans le Japon de l’après-guerre, le deuxième venant s’imposer au premier en remettant en question les traditions. Les anciens en sont troublés, comme le beau-père d’Etsuko, qui ne comprend pas les critiques d’un jeune homme à l’encontre des méthodes d’enseignement d’avant-guerre.
C’est un roman fait d’impressions, sans intrigue vraiment définie. On en ressort décontenancé, mais charmé, notamment par le style gracieux de Kazuo Ishiguro.
Lumière pâle sur les collines, Kazuo Ishiguro, 1982.
Lu dans le cadre du Mois anglais, qui met aujourd’hui à l’honneur les auteurs anglais d’origine étrangère.
Je dois avoir lu ce livre dans son édition 10/18, il y a fort longtemps, je n’en ai aucun souvenir… La couverture Folio est belle.
Ce n’est jamais bon signe quand on ne se souvient pas d’un roman… mais c’est peut-être lié au fait que l’intrigue n’est pas très claire.
Non mais je l’ai lu il y a vraiment très longtemps 😉 Tu te souviens des romans lus il y 25 ans, toi ?
Seulement ceux qui m’ont vraiment plu, c’est vrai. En règle générale, mon cerveau fait une sélection drastique : livres et films qui m’ont déplu s’effacent assez vite…
J’ai découvert l’auteur avec Never let me go qui est assez étrange aussi mais explique bien les relations entre personnages. Je note celui ci
Il est dans ma PAL, mais je vais attendre un peu avant de le lire.
J’avais été très déçue par « les vestiges du jour », mais ton billet me tente beaucoup ! il y a étrangement une poésie qui m’invite à aller vers cet auteur… sans trop savoir pourtant si ce sera pour moi ou pas. Bon dimanche !
En terminant Lumière pâle…, j’ai l’impression qu’apprécier les écrits de Kazuo Ishiguro dépend aussi du moment où on les lit, de l’état d’esprit.
Oh j’aimerais bien le lire ! J’aime beaucoup cet auteur. Avais-tu lu ce livre assez fascinant « auprès de moi toujours » ?
Il est dans ma PAL, en anglais. En prévision d’un prochain mois anglais, peut-être.
Je n’ai encore jamais lu Kazua Ishiguro mais je dois absolument le faire, ne serait-ce que parce que je considère que c’est un peu grâce à lui que j’ai eu mon CAPES (c’était un de ses textes que nous avions à traduire)
En effet, ce genre d’exercice crée des liens. 🙂
J’ai eu du mal avec un autre de ses titres que je n’ai jamais réussi à lire mais ce que tu dis de ce roman-ci me fait penser qu’il pourrait tout à fait me correspondre… je me le note donc, merci pour cette découverte !
Merci à toi pour le mois anglais, qui m’a fait sortir ce roman de ma PAL.;)