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couvtrainsandloversA bord d’un train entre Edimbourg et Londres, quatre personnes ont pris place dans un même compartiment. Elles ne se connaissent pas, mais une remarque sur un détail entrevu par la fenêtre suffit pour qu’une conversation s’engage. Andrew, originaire d’Edimbourg et spécialiste en histoire de l’art, est le premier à se livrer. Il raconte à ses compagnons de voyage comment un stage d’été lui a permis de  réfléchir à l’importance de la première impression qu’on se fait d’une personne ou d’une oeuvre. Vient alors le récit de Kay, mettant en scène la vie de son père, responsable d’une gare au fin fond de l’outback australien. Quant à Hugh, il partage sa rencontre, sur un quai de gare, avec celle qu’il pense aimer. David n’ose pas s’ouvrir aux autres, mais leurs histoires lui font se souvenir d’une amitié d’adolescence.

Ces échanges et ces réflexions permettent de faire passer le temps agréablement à chacun des voyageurs, mais aussi au lecteur. Comme souvent avec Alexander McCall Smith, ce sont l’atmosphère et la profondeur des personnages qui font tout le charme du roman. De l’Ecosse à l’Australie, en passant par le Maine et Paris, on s’intéresse aux relations humaines, et en particulier à l’amour, qu’il unisse un couple aussi bien que des parents et des enfants. Ce sentiment est capable de déclencher toute une palette d’émotions qui lui sont liées : l’espoir, l’enthousiasme, l’angoisse, la crainte, le doute, et parfois la déception. L’auteur excelle dans la manière de toutes les traduire à l’écrit. On s’amuse beaucoup, on sourit pendant cette lecture, mais sous ses dehors légers, ce roman appelle aussi se nourrir de la réflexion des personnages. « Loving others, she thought, is the good thing we do in our lives« .

Lovers and Trains, Alexander McCall Smith, 2012.

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