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couvalloherculepoirotBac et autres réjouissances de fin d’année scolaire m’ont contrainte à une petite pause dans la publication des billets dédiés au mois anglais. Maintenant que je sors la tête des copies, il est temps de revenir aux fondamentaux. Dans ma PAL traînait, depuis un certain temps, un recueil de nouvelles de la reine du crime.

Allo, Hercule Poirot… un titre tentant, mais trompeur. Sur les six nouvelles rassemblées dans ce petit livre, seules les trois premières ont pour personnage principal le plus tatillon des détectives belges.

« La disparition de Mr. Davenheim » est assez connue, car elle présente une particularité : Poirot la résout sans quitter son fauteuil. A la suite d’un pari avec l’inspecteur Japp, il se contente des informations que lui rapporte son cher ami (et narrateur) Hastings pour démêler ce mystère.

« Le guêpier » m’était familier également, grâce à l’adaptation télévisée où David Suchet incarne un Poirot qui parvient non pas à élucider un meurtre, mais à l’empêcher.

« Un indice de trop » fut, en revanche, une découverte. Des bijoux ont disparu chez un collectionneur, et seul un de ses invités peut les avoir dérobés. Cette nouvelle introduit la comtesse Rossakoff, amenée à croiser de nouveau le chemin de Poirot.

Les trois dernières nouvelles ne se rattachent à aucune série d’enquêtes et elles sont caractérisées par l’irruption du fantastique. Dans « Le signal rouge », Dermot West explique, lors d’un dîner, comment il perçoit l’imminence des dangers qui le menacent. Or, malgré l’irruption de ce signal, il se précipite assez stupidement dans un piège destiné à le faire condamner. « S.O.S » est une sombre affaire d’héritage, qui risque de coûter la vie à une jeune fille. Ces deux nouvelles se lisent agréablement, mais elles n’ont pas ce je-ne-sais-quoi qui, dans la dernière, intitulée « La poupée de la couturière », glace le sang.

Ce recueil est une originalité française. Publié en 1971, il regroupe des textes publiés séparément au Royaume-Uni. Le choix du titre est plutôt étrange, mais les nouvelles sont, comme souvent avec Agatha Christie, de qualité. Elles ont donc trouvé parfaitement leur place dans le mois anglais.

Allo, Hercule Poirot…, Agatha Christie, 1971.

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