Faute de temps, ce fut une année de disette en termes d’expositions. Mais, profitant d’une plus grande liberté retrouvée, j’ai réussi à visiter celle que le Musée du Luxembourg consacre à la dynastie des Tudors.
Cette lignée royale exerce une certaine fascination, notamment sur le public français, grâce au théâtre mais aussi, aujourd’hui, à des films et à la série télévisée (que je n’ai d’ailleurs pas eu l’occasion de visionner). Il faut dire qu’elle rassemble plusieurs fortes personnalités, de celles qui impriment leur marque sur leur époque et dans l’histoire. En se concentrant sur les portraits, l’exposition met en exergue l’utilité politique d’un art qui évolue au XVIe siècle.
Quatre souverains occupent l’essentiel de l’exposition, à savoir l’inénarrable Henri VIII, son successeur Edouard VI, ainsi que Marie Iere et Elizabeth Iere. Les portraits de cour, qui mettent en scène ces figures politiques, en imposent par leur taille autant que par leur composition. Les miniatures, souvent destinées à un usage plus personnel, séduisent par la précision de leur réalisation.
Un atout de l’exposition, assez peu évoqué par la presse, est l’ensemble de manuscrits présentés. Des livres d’heures, mais aussi des traités diplomatiques entre la France et l’Angleterre ornés de leurs sceaux imposants.
Enfin deux espaces sont consacrés à la « légende » des Tudors. Des dessins de décors et de costumes destinés au théâtre, de même que le costume porté par Cate Blanchett incarnant Elizabeth Iere en 1997, sont présentés en guise d’introduction et de conclusion à la visite.
Comme pour la plupart des expositions du Musée du Luxembourg, la visite est assez rapide. L’espace est occupé intelligemment, et l’essentiel est dit sans fioritures. Le visiteur se concentre sur quelques oeuvres choisies judicieusement et commentées avec simplicité.
Les Tudors, Musée du Luxembourg, du 18 mars au 19 juillet 2015.
Je vais acheter des livres sur les tudors pour compenser le fait que je n’ai pas pu voir cette expo. J’imagine que si c’est succint, c’est bien pour une intro !
En effet, les bases sont bien posées pour comprendre les enjeux de la période outre-manche, mais aussi en Europe.
C’est une exposition très intéressante !
Oui, la réflexion sur le rôle du portrait, notamment politique, est bien menée.