Pour éveiller gentiment ce salon, voici un échantillon de mes dernières lectures. Certaines auraient pu trouver leur place dans le mois anglais, mais le rythme échevelé de la fin d’année et la centaine de copies qui m’est tombée sur les bras ont nettement rafraîchi mes envies.
Les humeurs d’une châtelaine anglaise rassemble des textes de Deborah Devonshire, la plus jeune des soeurs Mitford. Publiées dans diverses parutions, ces chroniques évoquent bien des aspects de la vie de cette aristocrate peu ordinaire. Celle qui était surnommée « Debbo » par ses proches revient sur son enfance, ses relations avec ses soeurs, mais surtout sur son quotidien, qui passe de la gestion du domaine de Chatsworth (dont elle a chapeauté la restauration) aux dîners mondains où le port du diadème est de rigueur pour les Ladies. Le ton est souvent drôle, et le propos frappé au coin du bon sens. Ainsi, lorsqu’elle explique qu’elle a fait appel à un consultant pour développer les activités liées au domaine de Chatsworth :
« Résultat ? Des pages et des pages pouvant recouvrir un court de tennis. Vous et vos collègues passez alors un certain temps à traduire ce rapport en anglais courant. Vous vous réunissez et décidez finalement de faire ce que vous aviez pensé faire avant de consulter un consultant. »
Les humeurs d’une châtelaine anglaise, Deborah Devonshire, 2006.
Dans Paris intérieur, Philippe Le Guillou raconte le quartier du Sentier. Celui de la presse et du textile d’hier, mais aussi celui d’aujourd’hui, de plus en plus envahi par les touristes et les bobos. Au fil des pages, on se promène dans les rues et dans le temps. Et l’auteur rend plus évidente encore la farce de l’authenticité, celle dont se gargarisent tant de commerçants. Une saine lecture à mettre dans les mains de tous ceux qui souhaitent vraiment connaître Paris.
Paris intérieur, Philippe Le Guillou, 2015.
Le bibliothécaire, présenté comme un « thriller politique » par l’éditeur, m’a laissée sur ma faim. Les aventures de David Goldberg dans une campagne présidentielle truffée de rebondissements plus énormes les uns que les autres, sur fond de théorie du complot mâtinée de terrorisme, n’ont pas réussi à réellement capter mon attention. Ni le héros, trop fade, ni les méchants, trop caricaturaux, ne parviennent à rendre l’intrigue crédible.
Le bibliothécaire, Larry Beinhart, 2004.
Philippe Le Guillou !! C’est par lui que j’ai été inspectée il y a une douzaine d’années 🙂 Contente de te savoir revenue à pas discrets sur ton blog ! Bonnes vacances !
C’est justement parce que tu m’avais parlé positivement de cet inspecteur que ce livre a atterri dans ma PAL. Bon début de vacances à toi aussi. 😉
Ah ! Je suis en train de lire Les humeurs d’une châtelaine anglaise !!
Et tu aimes ?
C’est assez plaisant et facile à lire ! Et c’est une époque/ambiance qui me passionne ! Et toi ? 🙂
J’ai beaucoup aimé le ton : cette dame porte un regard très distancié sur le monde dans lequel elle évolue.
J’avais trouvé « Les humeurs d’un châtelaine » vraiment très divertissant 🙂 J’aimerai bien lire d’autres textes d’elle dans le même genre.
Je n’ai pas encore cherché s’il existe d’autres textes de cette dynamique Lady.
J’ai trouvé d’autres trucs sur Goodreads, mais du coup je ne sais pas s’il s’agit du même genre de textes. Je regarderai ça quand je serai en librairies en Grande-Bretagne.
Merci pour ces pistes, et bravo pour l’année au Royaume-Uni.