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Arts, impressionnisme, jardins, lectures en série..., Pénélope
L’audacieuse Pénélope Breuil est de retour ! Fraichement nommée au Mobilier national, elle s’aventure dans un dîner organisé au Musée Marmottan-Monet. Une panne d’électricité et deux disparitions : la soirée est loin d’être ennuyeuse. Et voilà Wandrille, le désormais fiancé de Pénélope, qui retrouve les disparues, l’une dans les journaux qui annoncent son assassinat, l’autre à la terrasse du Café de Paris, à Monaco. Le hasard mêle une fois encore le jeune couple à un drôle de mystère, où Claude Monet tient une place de choix. Entre Giverny et Monaco, des mondanités parisiennes aux préparatifs d’un mariage princier, Pénélope et Wandrille font appel à leurs neurones comme à leurs connaissances, trouvent le temps de cabotiner et de plaisanter, réussissent même à envisager l’organisation de leurs propres épousailles. Une enquête menée tambour battant, comme à l’accoutumée.
A peine entrevu dans la vitrine d’une librairie, ce roman est tombé dans mon escarcelle et n’a guère eu le temps de passer par ma PAL. La série des « Enquêtes de Pénélope » est, à mon humble avis, parmi les plus réussies du moment. Cela tient essentiellement à l’érudition, savamment travaillée, de l’auteur, ainsi qu’au ton des textes. Les romans sont truffés d’informations et anecdotes liées à l’art comme à l’histoire, et surtout intégrées avec la délicatesse d’un orfèvre dans une intrigue bigrement bien ficelée. On apprend beaucoup (ou on révise, pour certains lecteurs érudits) et on prend un immense plaisir à suivre les aventures du couple de héros. Dans ce quatrième volet de la série (après Bayeux, Versailles et Venise), c’est l’impressionnisme et Claude Monet qui sont mis à l’honneur. Le lien entre Clemenceau et un des pères de l’impressionnisme est éclairci. Les dessous du marché de l’art et les sombres affaires d’authentification des oeuvres sont placés au coeur du propos. Pénélope fait l’idiote, Wandrille médite un assassinat, et il est question de crocodiles, de nymphéas, de bonnes soeurs et de (mauvaise) musique. C’est passionnant, un tantinet farfelu, et diablement bien écrit. On en redemande !
Intrigue à Giverny, Adrien Goetz, 2014.
Avec ce billet s’ouvre une nouvelle rubrique de ce salon, « Lectures en série… » Au moins une fois par mois, elle mettra à l’honneur un roman tiré d’une des moult séries que j’affectionne.
Et toujours l’objectif PAL…