Étiquettes
Encore un billet clin d’oeil à mes camarades cuisinières !
L’origine de cette lecture est une bande annonce, vue lors d’une sortie au cinéma avec une amie. En fouinant un peu de ci de là, j’ai appris que le film de Naomi Kawase était l’adaptation d’un roman, qui, par hasard, a croisé mon chemin dans une librairie d’occasion.
Entre voie ferrée et cerisiers, Sentarô tient une petite échoppe où il cuisine et vend des dorayaki. Cette pâtisserie à base d’an, la pâte de haricots rouges, régale les collégiennes qui s’arrêtent sur le chemin du retour, mais n’attire pas les foules. Sentarô se débrouille plutôt bien pour les pancakes, mais ses haricots confits ne sont pas exceptionnels. Tokue le lui a fait remarquer le jour où elle a demandé si elle pouvait être embauchée à ses côtés. Après bien des hésitations, Sentarô décide de faire confiance à la vieille dame, qui lui apprend comment réaliser le an. En peu de temps, ces nouveaux dorayaki remporte un succès inattendu. Tokue s’épanouit au contact des clients, et se lie d’amitié avec Wakana, une collégienne solitaire. Mais les doigts déformés de la vieille dame attirent l’attention, et une rumeur vient mettre en péril un bonheur bien fragile.
Une intrigue poignante, des personnages atypiques qui peinent à trouver leur place dans la société contemporaine, des bonheurs simples : le roman de Durian Sukegawa réunit avec beaucoup de finesse des éléments en somme peu originaux. Mais l’ensemble fonctionne, porté par une écriture d’une grande simplicité. Pas de leçon de morale ni de happy end, ce qui sort un peu de l’ordinaire de la production romanesque. Les délices de Tokyo offrent une jolie leçon de vie, encourageant à profiter de l’instant présent, à contempler une nature généreuse.
Le film de Naomi Kawase, fidèle au roman, le prolonge en donnant corps aux personnages. Une courte scène ajoutée à la fin apporte un soupçon d’optimisme supplémentaire. Et l’édition du DVD propose en bonus un feuillet avec la recette des dorayaki. Avis aux blogueuses cuisinières !
Après t’avoir lue, il sortira vite de ma PAL.
Eh bien, je suis ravie de t’avoir donné envie de sortir ce roman de ta PAL. J’irai lire ton billet dès que tu l’auras lu.
Et dire que je n’avais pas encore lu ce billet !! Figure-toi que j’ai lu ce livre sur ma liseuse il y a quelques jours sans avoir fait de billet. J’aurais dû car comme toi j’ai vraiment bien aimé ce roman tout en finesse, comme le sont souvent les romans japonais ! Une amie, qui est allée au Japon cet été, a testé des doriyaki il paraît que c’est délicieux !!
Je confirme : les dorayaki sont vraiment délicieux ! On en trouve dans certaines boutiques de la rue Sainte-Anne, à Paris.