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Lors d’un récent séjour à Londres, j’ai découvert, tout à fait par hasard, que J.K. Rowling avait trouvé le moyen de contourner sa promesse de ne pas écrire de nouveau roman pour la série Harry Potter. Le décor du Palace Theater ne laissait aucun doute possible, et la file de spectateurs admis aux répétitions en public non plus. Toutes les places pour ces répétitions ayant été vendues depuis fort longtemps, c’est le musical inspiré de Charlie et la chocolaterie qui s’est imposé pour cette soirée londonienne (mais c’est là une autre histoire). A défaut de pouvoir assister aux spectacles (parce que la pièce est en deux parties, à 45 Livres la séance…), j’ai noté la publication à venir du texte. Et dimanche, en passant devant la librairie Shakespeare and Company, il n’y a pas eu beaucoup d’hésitations.
Que dire de cette nouvelle histoire, sans trop en dévoiler ? Préciser que l’intrigue se tient dix-neuf ans après le dernier roman ? C’est écrit sur la couverture. Indiquer que l’histoire met en scène un des fils d’Harry Potter, les médias se sont fait une joie de l’annoncer. Disons donc qu’il est question de voyages dans le temps, dont le but est de corriger une injustice, mais que ces allers-retours vont causer une jolie pagaille. Les enfants, particulièrement Albus Potter et son meilleur ami (dont on taira le nom pour le moment), sont très présents, mais leurs parents respectifs tiennent une place centrale. Et au bout du compte, même s’il est sympathique de retrouver des personnages auxquels on s’est attaché avec le temps, rien de véritablement exceptionnel ne sort de cette suite. J.K. Rowling reprend les ingrédients qui ont fait le succès de sa série, les assaisonne à coups de bonds dans le passé, et voilà ! La cicatrice d’Harry le fait à nouveau souffrir. Il se remet à parler fourchelangue. On fait un petit tour par l’infirmerie de Poudlard, mais on joue à peine au Quidditch.
J’apprécie la série des romans Harry Potter (même si les derniers sont plus faibles, moins riches sur le plan de l’imagination et parfois un tantinet incohérents avec ceux des débuts…), et j’ai pris plaisir à me glisser à nouveau dans son univers. Toutefois cette nouvelle histoire, il faut bien le reconnaître, n’apporte finalement pas grand chose de plus. Ce sont une fois encore les mêmes thèmes, les mêmes craintes et les mêmes manières de résoudre les problèmes. Il y a là un petit goût de réchauffé et, derrière, l’impression que l’auteur a tout dit sur les personnages et le monde qu’elle a inventés. Aux plus cyniques, cette pièce en deux parties peut donner le sentiment qu’on cherche à exploiter l’engouement de fans insatiables.
Harry Potter and the Cursed Child, J.K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne, 2016.
Je comprends le partage entre envie de poursuivre avec cet univers et ces personnages fabuleux et la peur de la déception (réelle). En même temps, tu as le livre avec le joli cachet de Shakespeare and company, c’est bien aussi 😉
J’étais curieuse de savoir ce qu’avait pu inventer J.K. Rowling, mais je me doutais un peu que ce ne serait pas extraordinaire.
Cela m’a fait une excuse pour ajouter un livre estampillé « Shakespeare and Company » à ma bibliothèque !
Bon je pense que je n’y couperais pas !
Quand on apprécie Harry Potter, c’est difficile de ne pas succomber…
Hmmm… je m’en doutais un peu ! Je ne crois pas que je le lirai, j’ai envie de rester sur le quai 9 3/4 🙂
Ah ! mais cette pièce de théâtre nous y fait passer par le quai 9 3/4… et plusieurs fois même.
J’attends qu’il sorte en français mais les défauts dont tu parles étaient malheureusement prévisibles.