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Dans la pile des livres lus en attente d’un billet se trouvaient deux essais attentifs à la langue et à la littérature française. Pour ne pas les laisser plus longtemps en souffrance, je me suis dit qu’il serait aussi bien associés.couvflaubertalamottepiquet

Flaubert à la Motte-Piquet, tout le monde ou presque en a parlé ces derniers mois. Je me suis donc laissé tenter aussi, et c’est lors d’un trajet en transports en commun que je l’ai lu, histoire de rendre la chose plus sympathique. Est-il utile de rappeler le propos du livre ? En deux mots très brefs, pour les quelques uns à ne pas en avoir entendu parler. Pendant près d’un an, Laure Murat a noté les titres des ouvrages lus par des usagers des transports publics, en France comme aux Etats-Unis. Elle a aussi consigné ses impressions. L’ensemble fait près de 80 pages et se lit avec délectation. C’est l’occasion pour les lecteurs compulsifs d’ajouter quelques titres à leur liste d’envies, de porter également un regard différent sur leurs camarades lecteurs dans le train ou le métro quotidien. Comme beaucoup de mes condisciples blogueurs, je me suis régalée.

Flaubert à la Motte-Piquet, Laure Murat, 2015.

couvdanslejardindesmotsPendant plusieurs années, Jacqueline de Romilly a rédigé chaque mois, pour Santé Magazine, une rubrique intitulée « Santé de la langue ». Dans le jardin des mots réunis les chroniques parues entre septembre 1998 et décembre 2006. De nombreux sujets sont abordés, liés aux préoccupations d’une femme très attachée à la richesse de la langue française, mais aussi aux questions de lecteurs. Elle s’intéresse aux étymologies, aux curiosités du français, à ses pièges nombreux. Elle s’inquiète d’évolutions fâcheuses dues à des ajouts mal digérés venus notamment de langues étrangères, ainsi qu’à une maîtrise de plus en plus imparfaite des subtilités d’une langue complexe. Elle s’émerveille aussi des finesses du vocabulaire. Ces courts textes se lisent comme on dégusterait des sucreries. On se prend parfois à hocher la tête d’assentiment, et on retrouve, dans les agacements de l’académicienne, certaines de ses propres impatiences.

Dans le jardin des mots, Jacqueline de Romilly, 2007.

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