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Parmi la longue liste des enquêteurs de littérature, deux de mes favoris ont des accointances avec la Belgique : Hercule Poirot, dont les origines sont clamées haut et fort à longueur de romans ou nouvelles, et Jules Maigret, géniale création d’un auteur belge.
Grâce à la série TV des années 1990, où Maigret est incarné par Bruno Cremer, je connais un grand nombre d’enquêtes du commissaire parisien. En revanche c’est depuis peu seulement que je me suis rapprochée de l’original de papier.
Dans ce roman, paru en 1949, Simenon présente la première enquête de Jules Maigret. Il est alors secrétaire du commissariat du quartier Saint-Georges, et jeune marié. Lors d’une permanence de nuit, Maigret reçoit un musicien venu signaler qu’il a entendu un coup de feu dans une maison bourgeoise. Le jeune policier, fort scrupuleux, se rend rue Chaptal, chez les Gendreau-Balthazar dont la fortune s’est construite sur le négoce du café. Point de cadavre et un accueil trop agréable pour être honnête. Pour éviter de faire des vagues, le commissaire de quartier suggère à Maigret de prendre un congé s’il veut mener l’enquête, la toute première dont il est chargé en solo.
Si Maigret se révèle un peu maladroit et, surtout, très attaché à respecter les règles enseignées à l’école de police, ses qualités et ses manies se dessinent déjà. La patience, l’attention aux moindres détails et l’immersion dans le petit monde où s’est produit le drame qu’il doit élucider sont présents. Ce que j’apprécie chez Jules Maigret est son approche psychologique de l’enquête. Pas d’obsession scientifique, même si l’avis du légiste et des experts de la balistique sont toujours les bienvenus. Le talent de Maigret est principalement sa capacité à comprendre les motivations des criminels, de quelque milieu qu’ils soient. Bien que parfois bourru, il est profondément humain, et cela transparaît aussi dans cette première enquête.
Il est évident que j’ai beaucoup apprécié ce roman, où sont dévoilées les origines d’un de mes personnages fétiches.
La première enquête de Maigret, Simenon, 1949.
Je pensais que le premier roman où il apparaissait était Piotr le Letton.
Je n’ai pas lu celui-ci, je vais le faire.
C’est un roman tardif dans la série, où Simenon a voulu présenter la jeunesse de Maigret.
J’ai beaucoup apprécié ma lecture du Bourgmestre de Furnes, pas un Maigret, ça m’a donné envie de lire d’autres Simenon, auteur que j’ai décidément trop peu approché dans mes lectures.
Je le découvre peu à peu aussi, avec un plaisir chaque fois renouvelé.
Pour cette année c’est un peu tard, mais je vais essayer de lire Simenon quand même (prochain mois belge)(ou avant?)
Un petit Simenon, ça se lit très vite : tu peux te laisser tenter avant le mois belge 2017 !
J’aime bien lire un petit Simenon de temps en temps. Certains de ses romans sont très très bons aussi 🙂
Je découvre peu à peu cet auteur, dont le talent ne se limite pas à Maigret en effet.
J’aime aussi beaucoup Maigret grâce à Bruno Crémer mais je n’ai jamais lu de romans de Simenon. Ton billet m’invite à tenter le voyage prochainement !
PS : Je vois que tu lis un livre de Simon Leys ! J’en ai aussi chroniqué un pour la semaine prochaine. Veux-tu que nous publiions en même temps, comme une LC improvisée ? 🙂
Très bonne idée, cette publication commune sur Simon Leys : que dirais-tu de mercredi ou jeudi ?
Ça me va, n’importe quel jour ! Tu choisis 🙂
Si ton billet est prêt, disons demain alors ! 🙂
Et bien c’est parti pour demain, je le programme 🙂 A demain avec Simon Leys !
Parfait ! C’est programmé ici.; )
Je n’ai jamais lu Simenon, ayant découvert très tard les romans policiers ( à part Agatha Christie). Je le note !
J’espère que Simenon saura te plaire.
Suite à la diffusion en Angleterre d’une aventure de Maigret avec Rowan Atkinson, j’ai eu envie de me replonger dans les romans. Malheureusement, je ne pense pas avoir choisi le bon titre avec Maigret et le fantôme.
Celui dont tu parles me fait très envie. J’aime cette idée d’en apprendre plus sur les origines de ce personnage.
Un Maigret avec Rowan Atkinson ?! Ces Anglais ont parfois de drôles d’idées.
J’espère que tu trouveras un titre qui saura te convaincre de poursuivre la découverte des romans de Simenon.