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couvmilleteunmorceauxUne jolie couverture, un titre alléchant et près de cinq cents pages au compteur : l’autobiographie de Jean-Michel Ribes est, de prime abord, intrigante, surtout quand on ne connaît pas bien l’homme. Mais dès les premières pages, le lecteur est embarqué, captivé par ces tranches de vie, servies sans souci de chronologie.

L’humour, l’autodérision et la passion de l’auteur donnent un dynamisme étonnant aux récits qui mettent en scène des artistes de renom, des amis, de simples connaissances. Jean-Michel Ribes partage ses souvenirs d’enfance et de jeunesse (mention particulière au périple vers Istanbul, en compagnie de Gérard Garouste et Philippe Khorsand…), mais aussi ses premières expériences professionnelles (la rencontre avec Jean Mercure qui ouvre cette  autobiographie est inoubliable de drôlerie) ou ses succès plus récents (la nomination à la tête du Rond Point, notamment). Et, entre ces aventures ou anecdotes, se glissent les « miettes », sortes d’aphorismes.

Si on peut penser, à l’orée de cette lecture, qu’il s’agit simplement d’une succession de souvenirs, il est très vite évident que l’ensemble est construit de manière subtile. Une certaine chronologie est, en dépit du fouillis de surface, respectée. Les épisodes hautement comiques alternent avec l’évocation de moments plus douloureux (la maladie ou la disparition de proches comme de grandes figures du théâtre). On saute d’une époque ou d’un sujet à l’autre avec autant d’aisance que l’auteur, dont l’audace et l’enthousiasme semblent les principales qualités.

Les dernières lignes laissent espérer d’autres textes de même teneur. Et c’est un soulagement pour le lecteur qui, emporté par l’énergie de l’auteur, en redemande. En attendant, pourquoi ne pas se rendre au théâtre et retrouver la verve de Monsieur Ribes dans une de ses pièces ?

Mille et un morceaux, Jean-Michel Ribes, 2015.

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