Étiquettes

,

couv4decembreA l’approche de la soixantaine, Nathalie Rykiel, fille de Sonia, fait le point sur sa vie. Elle se remémore son enfance auprès d’un père qu’elle cherchait à impressionner, aux côtés de sa mère en pleine ascension. Puis vient le temps des amours, aussi passionnées que contrariées, et celui de la réussite professionnelle. Ces dernières années, le tableau est plus contrasté, entre les plaisirs de la maturité, une mère malade et l’ombre de la dépression.

D’un style pas désagréable, souvent vif et clair, le récit oscille entre réalité et fiction. Démêler le vrai du faux dans ce texte autobiographique n’est pas évident, et ce n’est peut-être pas le plus important non plus. Le retour sur les premières années de la créatrice Sonia Rykiel est construit avec une simplicité qui rend sympathiques le personnage aussi bien que la marque. Les passages plus introspectifs, où déceptions amoureuses et péripéties médicales tiennent une place importante, sont moins convaincants. Lire les états d’âme d’une pauvre petite dame riche n’est pas exactement palpitant. De temps à autre même, une pointe d’agacement est venue distraire la lecture. Difficile de s’apitoyer sur les maux de celle qui vient, quelques pages auparavant, de raconter ses mille et un succès. Difficile aussi de comprendre comment autant de personnes apprécient de suivre, par le truchement de livres ou de magazines, ces vies pailletées et parfois bien futiles.

4 décembre, Nathalie Rykiel, 2015.

Publicité