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couvpietravivaLe décès d’un jeune moine auquel il était attaché bouleverse Michel-Ange. Il précipite son départ pour Carrare, où les montagnes dissimulent le marbre indispensable à la réalisation de sa prochaine oeuvre, le tombeau commandé par le pape Jules II. Des carnets de croquis réalisés nuitamment aux carrières arpentées toute la journée, l’artiste tâche de ne penser qu’à son travail. Pourtant, aux côtés des carriers, au contact d’un enfant qui vient de perdre sa mère, grâce à la Bible offerte par le jeune moine disparu, Michel-Ange renoue avec des souvenirs qu’il s’était efforcé d’oublier. Et l’oeuvre en gestation se nourrit de l’émergence de sentiments nouveaux.

Faire de Michel-Ange le personnage d’un roman n’est pas inédit (voir ici), et l’idée semble avoir encore de beaux jours devant elle car les lecteurs se sont, une fois encore, enthousiasmés. Ce roman m’a cependant laissée un peu sur ma faim. La froideur de Michel-Ange, le mystère peu utile qui entoure le décès du jeune moine, l’impression de survoler les différents personnages secondaires ne m’ont pas permis d’entrer pleinement dans un roman où les différents chapitres semblent juxtaposés plus que liés entre eux. Certains passages très poétiques sont agréables, et l’évolution de Michel-Ange au cours de son séjour pas inintéressante. Mais il reste toujours un je-ne-sais-quoi maintenant le lecteur à distance. Cette « pietra viva » manque tout bonnement de vie. Et le choix de la couverture en édition de poche est surprenant : pourquoi n’avoir pas choisi une oeuvre sculptée plutôt que peinte, de Michel-Ange ?

Pietra Viva, Léonor de Récondo, 2013.

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