Le Blondel nouveau est arrivé. Et ma mère, qui connaît mes goûts, me l’a offert pour mon anniversaire… Aussitôt lu, of course.
Un matin gris d’octobre, Victor, élève d’une khâgne parisienne, s’apprête à inviter Mathieu : il n’a guère envie de fêter seul son anniversaire. Mais avant qu’il ait eu le temps de formuler sa demande, celui qu’il voyait bien devenir son ami se jette du deuxième étage. Le suicide ébranle élèves et professeurs, qui s’intéressent davantage à Victor, auréolé de sa proximité avec Mathieu. La solitude du jeune provincial se brise peu à peu. Des amitiés peu ordinaires se tissent, qui ne parviennent pas à entamer la lucidité de Victor.
Comme souvent, Jean-Philippe Blondel réussit à bâtir une intrigue qui, en mêlant fiction et souvenirs, retient le lecteur jusqu’au dénouement. La vraisemblance des situations, autant que l’épaisseur de personnages aux sentiments complexes, donnent du corps au roman. La sobriété du style, où l’inutile semble avoir été éliminé implacablement, permet de se laisser prendre par l’histoire, ou émouvoir par les personnages.
Un roman vrai, touchant, sans fioritures superflues.
Un hiver à Paris, Jean-Philippe Blondel, 2015.
J’ai entendu parler de ce livre qui me semblait intéressant mais j’avais peur de tomber sur une série de petites critiques du provincial qui arrive à Paris. Apparemment, c’est plus intéressant que cela et il faudrait que je découvre cet auteur un jour.
Le titre peut induire en erreur, mais si le regard du provincial sur la vie parisienne est présent, il n’occupe pas le coeur de l’intrigue. Cet auteur pourrait te plaire.
Ce roman a été mon premier coup de cœur de l’année 2015, j’ai vraiment adoré! J’ai rarement été déçue par cet auteur de toute manière…
C’est vrai qu’il y a une certaine constance chez Blondel, et que ses romans, tout en étant variés, ont un net air de famille qui conforte la fidélité de ses lecteurs.