« Même à déboucher les cabinets, elle devait souvent renoncer la mère Cézanne tellement c’était difficile. » Phrase anodine, vulgaire peut-être pour certains, elle n’en fut pas moins hier le coeur d’une analyse enthousiaste dont seul Fabrice Luchini a le secret.
Voilà près de trente ans que Fabrice Luchini lit Céline au théâtre, et c’était la troisième fois que j’assistais à ce spectacle. Le plaisir reste intact, pour le comédien qui jubile sur scène, comme pour le public qui se délecte d’un texte si bien servi.
Après la lecture proprement dite, vient l’échange avec l’assistance où se mêlent références à l’actualité habilement rattachées à Céline et lectures complémentaires (La Fontaine, of course, extraits de la correspondance de Céline…). C’est aussi pour cette grosse demi-heure (qui parfois vient flirter avec les quarante-cinq minutes) d’extra que les spectacles de Fabrice Luchini sont si plaisants.
Fabrice Luchini lit Louis-Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit) au théâtre Antoine, depuis le 8 janvier 2014.
Ahhhh ! je t’envie tellement… bon, à la place, j’ai vu deux films avec Luchini en DVD ces derniers jours : « les invités de mon père », de A. Le Ny, excellent, et « Alceste à bicyclette », basé sur des extraits du « Misanthrope ».
Ce sont deux films que je n’ai pas vus, et qui me tenteraient bien.
Quant au spectacle, j’ai conscience d’avoir de la chance d’y avoir assisté car les places se sont arrachées comme des petits pains…
Quelle d’avoir réussi à prendre une place !
L’amie avec qui j’ai assisté au spectacle avait bien anticipé…