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andrelenotreportraitL’année Le Nôtre bat son plein. Fin octobre, une exposition lui rendant hommage a ouvert ses portes à Versailles. Et son héritage se porte bien, lui aussi : le bosquet du Théâtre d’Eau, revisité par le paysagiste Louis Benech et l’artiste Jean-Michel Othoniel, sera rendu au public au printemps prochain.

C’est en lecture que je tente, modestement, de célébrer l’anniversaire de la naissance de cet homme qualifié d’heureux par Erik Orsenna. La biographie que lui consacre l’Académicien revient évidemment sur les grands épisodes de la  vie d’André Le Nôtre, ceux que l’on connaît lorsqu’on s’intéresse un tant soit peu à l’histoire de Versailles et au XVIIe siècle. Ils sont néanmoins racontés dans un style subtilement ciselé, dans une langue d’une richesse qu’on aimerait lire plus souvent. Le plaisir de les redécouvrir ainsi parés est immense.

La psychologie du personnage est également abordée, de même que ses rapports avec les puissants, avec la Cour ainsi qu’avec ses proches. L’homme voyagea peu, mais ses idées et les reproductions de ses travaux ont franchi les frontières. Il vécut assez longtemps pour choisir de se retirer, de profiter de ses vieux jours. Il ne laissa cependant derrière lui ni traité ni Mémoires. Son oeuvre seule témoigne de son talent. Ses jardins, dont il savait pourtant la beauté éphémère, ont conservé son empreinte, malgré l’épreuve du temps et les évolutions du goût.

Cette courte biographie ne peut que séduire les amoureux de la langue et de Versailles.

Portrait d’un homme heureux. André Le Nôtre, 1613-1700, Erik Orsenna, 2000.

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