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Tout le monde – ou presque – connaît James Bond, l’agent secret britannique le plus célèbre d’entre tous. Le fameux 007, créé par Ian Fleming. Héros de romans et nouvelles à partir de 1953 (Casino Royale), puis de cinéma dès 1962 (Dr No), ce personnage incarne à la perfection le flegme britannique.
Dans l’ombre de Bond se tient une foule de personnages secondaires, récurrents et souvent fort attachants. Parmi eux se trouve Miss Moneypenny, la très efficace secrétaire de M. Cette femme effacée, l’écrivain Samantha Weinberg en a fait son héroïne le temps d’une trilogie, The Moneypenny Diaries. Grande admiratrice de l’oeuvre de Fleming, fan incontestée de l’incarnation de son héros par Sean Connery et, plus récemment, par Daniel Craig (je goûte nettement moins les prestations de Roger Moore et Pierce Brosnan, mais apprécie davantage celles de Timothy Dalton et George Lazenby), il m’a été impossible de résister à ces romans. Lus dès leur publication, bien avant l’inauguration de ce salon, ils n’ont jamais fait l’objet d’un billet. Le mois anglais m’a semblé être l’occasion rêvée d’évoquer cette courte série de romans, malheureusement non traduits en français à ma connaissance.
Ces trois romans sont présentés comme les journaux intimes de Miss Moneypenny. Lorsque sa nièce, Kate Westbrook, en hérite, elle décide de les publier. Elle découvre en même temps que le lecteur le contenu de ces journaux. Le premier s’ouvre en 1962, et s’inscrit dans la continuité du roman de Fleming Au service secret de Sa Majesté. Il est publié sous le titre Guardian Angel. Miss Moneypenny, qui se voit attribuer un prénom, celui de Jane, quitte le cocon de son bureau londonien pour se frotter au terrain. Ses supérieurs décident de l’envoyer seconder James Bond, alors qu’à l’horizon se profile la crise de Cuba.
Le deuxième volume, Secret Servant, correspond à l’année 1963 et aux premiers mois de l’année 1964. James Bond, malmené par le KGB, a perdu la mémoire et le MI6 est en émoi. Jane Moneypenny, bien qu’ébranlée par une histoire de coeur, se jette à corps perdu dans la mission qui lui est confiée, à Moscou.
Dans le troisième et dernier épisode (Final Fling), qui court de juillet 1964 au début des années 1990, Miss Moneypenny est chargée de mettre la main sur la taupe qui sévit au MI6, alors que M est contraint de prendre sa retraite et que son cher 007 est mis au rencard. Dans ce volume, le récit de Moneypenny est entrecoupé des interventions de sa nièce, qui commence à prendre conscience de la valeur – et, en même temps, de l’extrême dangerosité – des journaux qui lui ont été confiés.
On aurait pu craindre de tomber dans de la chick-litt à la sauce espionnage. Que nenni ! L’auteur s’est beaucoup documentée, tant au sujet de James Bond, qu’elle connaît très bien, qu’à propos du contexte historique. Son personnage principal est bien campé, ses aventures passionnantes à suivre. Peu de chance de s’ennuyer dans ces lectures. J’y ai pris un grand plaisir car elles allient deux éléments auxquels je suis très sensible, la Guerre froide et l’univers bondien. En rédigeant ce billet, je me suis surprise à relire quelques pages par ci, un demi chapitre par là. Le temps est peut-être venu de relire cette trilogie…
The Moneypenny Diaries, Kate Westbrook (alias Samantha Weinberg)
– Guardian Angel, 2005
– Secret Servant, 2006
– Final Fling, 2008.
Ces romans pourraient me plaire… Surtout que je songe depuis quelques temps à lire quelques romans de Fleming. Merci !
Commence peut-être par Fleming, pour te donner une idée de l’ambiance de ses romans. Ensuite tu pourras apprécier mieux encore cette trilogie.
Merci du conseil ! 🙂
Je t’en prie. 🙂
Je ne connaissais pas mais je trouve l’idée très bonne. Et je suis d’accord avec toi au niveau de l’interprétation des James Bond, mon chouchou restera toujours Sean Connery et j’ai toujours eu du mal avec Roger Moore !
L’humour qui caractérise la période Moore a si mal vieilli, et il est surtout si peu fidèle aux romans de Fleming. Pouah !
Dommage que ce ne soit pas traduit, je vais un peu avoir la flemme de les lire ! Mais en inconditionnelle de James (mais je n’ai pas les mêmes chouchous que toi du tout), ça me plaît bien !
On s’accorde sur Sean Connery, si je ne m’abuse. En revanche, Moore et Brosnan (au style trop « Jonathan Hart » pourrait-on dire, façon tombeur de ces dames), à l’humour un peu lourd à mon goût, nous séparent. Mais qu’importe puisque le Bond vrai de vrai est celui de Fleming. 😉
C’est ce que j’aime moi, le style « tombeur de ces dames » : Sean Connery est mon préféré,effectivement. Après j’ai lu les romans quand j’étais ado, je les ai toujours d’ailleurs, mais mes souvenirs sont très vagues !
Et Roger, tu le trouves vraiment crédible en tombeur ? surtout que dans certains films (L’espion qui m’aimait, par exemple), c’est comme des mouches qu’elles tombent… Avec Sean, c’est bien plus vraisemblable…
Allez, un petit roman Bond en devoir de vacances ! Et je veux bien t’accompagner si ça te tentes.
Faudrait que je les retrouve ^^ Ils sont dans un carton chez mes parents, reste à savoir si le carton est accessible sans déménager tout le grenier !
Evidemment, s’il faut faire de la spéléo pour mettre la main sur ces romans, ça devient une entreprise compliquée. Mais si lesdits romans réapparaissent, n’hésite pas à me faire signe.
C’est une idée sympa pour les fans de James Bond. Après je déteste ces films et la pilosité de Sean Connery me fait frémir d’horreur donc ce n’est pas pour moi 🙂
Dans ce cas, ces romans risquent en effet de ne pas te plaire. Heureusement que la littérature anglaise est très riche !
oh ! Mais cette trilogie a l’air chouette comme tout !!
Après ma récente déception suite à ma lecture d' »Intrigue à l’anglaise » qui me fait renoncer aux deux autres tomes, je peux peut-être compenser par une nouvelle série, non ?!
Merci pour la découverte !
Déçue par Pénélope ? Mince ! J’espère que Miss Moneypenny saura te plaire davantage.