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afficheexpoguimetLe programme des expositions de l’hiver 2012-2013 est d’une richesse telle qu’il est bien difficile de toutes les visiter. Je pensais envolé tout espoir de voir celle que le Musée Guimet consacre au thé. Mais c’était sans compter sur sa prolongation jusqu’à la fin du mois de janvier. Une telle seconde chance se présentant rarement,  j’ai bravé le froid pour me rendre au Musée des Arts asiatiques.

Dès l’entrée, le thé accueille le visiteur. Des théiers, plantes de la famille des camélias, offrent au regard leurs feuilles d’un vert profond et quelques fleurs.On peut aussi relire la légende qui raconte la naissance du thé en tant que boisson.

Une oeuvre contemporaine trône au milieu de la première salle. Il s’agit de La tonne de thé, de Ai Weiwei. Ce cube de thé compacté rappelle combien cette boisson est populaire dans le monde (la deuxième la plus consommée après l’eau).

Puis le cheminement se fait au gré des évolutions dans les habitudes de consommation du thé. Il est d’abord bouilli (sous les Tang  – du VIIe au début du Xe siècles), puis battu (sous les Song -du Xe au XIIIe siècles) et enfin infusé (depuis le XIVe siècle). A mesure que changent les techniques de préparation du thé, les instruments qui permettent de le conserver et de le consommer se transforment. Des premiers bols en grès aux resplendissantes porcelaines, en passant par les bols en céladon, des verseuses primitives aux théières ouvragées, de magnifiques pièces de vaisselle sont proposées au visiteur. Si la Chine et le Japon ont la part belle dans l’exposition, l’Afrique n’est pas oubliée (la dernière salle lui est consacrée).

Crédits-RMN-GRAND PALAIS (MUSÉE GUIMET, PARIS)RICHARD LAMBERTUne des particularités de cette exposition est l’absence de cartels dans les vitrines. Si un numéro apparaît bien à côté de chaque objet, il renvoie à une description figurant dans un livret de visite remis à l’entrée. Ce parti pris demande certes un peu plus de gymnastique intellectuelle, mais il a l’intérêt de permettre au visiteur de repartir avec l’intégralité des textes de l’exposition. On peut ainsi, sans avoir à acheter le catalogue, refaire la visite chez soi, même s’il manque des images.

Ce fut donc un moment agréable, couronné par une dégustation du thé Guimet réalisé pour l’occasion par Le Palais des thés (sympathique, mais malheureusement vendu un peu cher). Elle sera sans doute complétée d’ici peu par une expérience de cérémonie du thé grâce aux bons offices du Musée Guimet, qui en organise chaque semaine.

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